Communiqué du RESF du 29.7.06
Aminata expulsée
vendredi en fin d’après-midi !
Aminata a quitté le centre de rétention entre deux gendarmes, les larmes aux yeux, accompagnées jusqu’au dernier moment par des copines de classe.
L’APRF contre Aminata Sambou confirmé hier par le juge administratif de Melun, la voie était libre pour un préfet de Seine et Marne aux ordres.
· Nous exprimons avant tout notre tristesse après ce mauvais coup perpétré au cœur de l’été, notre tristesse, notre sympathie et notre solidarité avec Aminata et sa famille. Notre indignation aussi à voir expulsée une gamine qui n’a pas encore vingt ans, qui se construisait avec sérieux un avenir en France où elle avait des attaches bien réelles. Ce sont les sentiments qu’éprouvait la cinquantaine de citoyens, enseignants, élus et militants qui se sont rassemblés aujourd’hui à Roissy pour s’adresser aux passagers. Parmi eux une sénatrice de Seine Saint-Denis (E. Assassi), des élus d’Aubervilliers et d’Epinay, où Aminata était scolarisée depuis 4 ans. Sans succès, puisque Aminata est partie et que les passagers, soumis à une fouille au corps et à des pressions importantes, n’ont pu aider à empêcher cette infamie.
· Nous savons bien que face à la machine d’état, nous ne réussirons qu’exceptionnellement à éviter les expulsions. Mais ce dont nous sommes sûrs, c’est de faire payer au ministre de l’Intérieur le prix politique le plus fort en démontrant que chaque tentative pour éloigner les jeunes connus et soutenus par RESF suscitera la même indignation et la même mobilisation. Trois expulsions de jeunes majeurs scolarisés en juillet. Quel exploit ! Le chasseur d’enfant aura du mal à remplir sa gibecière au mois d’août… Et au-delà, n’en parlons pas.