et des candidatures communes. http://www.alternativeunitaire2007.org
Article d'Henri Mermé à paraitre dans "Rouge & Vert", hebdomadaire national des Alternatifs
LE 10 SEPTEMBRE A SAINT-DENIS : UNE BELLE JOURNEE
La grande salle de la Bourse du Travail de Saint-Denis était pleine à craquer. Six cent personnes dont 450 délégué-e-s représentants 232 collectifs sur les 460 officiellement recensés - on devrait tendre vers les 1000 assez rapidement - étaient présentes à cette réunion des collectifs unitaires et populaires pour des candidatures communes de la gauche antilibérale aux échéances électorales de 2007. Une réunion dont la réussite était une condition de la poursuite dans les meilleures
conditions de cette initiative afin d'éviter la catastrophe poltique que représenterait la multiplication des candidatures sur la gauche du PS, laissant le champ libre au casting déjà annoncé par les grands médias d'un duel entre la gauche molle et la droite dure avec Le Pen en embuscade.
La discussion principale sur laquelle les participant-e-s avaient été mandatés portait sur le texte « ambition-stratégie-candidatures » émanant du Collectif National d'Initiative et portant sur les trois questions essentielles, axes de cette démarche unitaire.
Ce texte fut présenté par Claude Debons :
1) battre la droite et ouvrir une autre voie à gauche
2) la campagne unitaire et populaire
3) procédure pour le choix de nos candidats.
Le ton général des interventions était que ce texte allait dans le bon sens, qu'il précisait mieux que l'appel initial qu'il était hors de question de participer à un quelconque remake de la gauche plurielle dominé par le PS et que la victoire du Non au projet de traité constitutionnel montrait que l'hégémonie électorale à gauche du social-libéralisme n'est pas inéluctable.
Le représentant officiel de la LCR vint une nouvelle fois nous dire que ce texte n'était toujours pas clair. Il faut bien trouver une justification à la volonté de ce mouvement de jouer solo pour le compte de sa seule boutique !
Certains souhaitaient encore gauchir ce texte au risque de rompre l'équilibre politique auquel les rédacteurs avaient abouti, ceci ne pouvait donc pas être accepté par toutes les sensibilités et donc ne fut pas retenu. Des amendements furent en revanche ajoutés au texte initial pour l'enrichir , notamment en insistant sur les questions écologiques et sociétales, mais sans modifier la ligne politique générale. Le texte fut adopté à la quasi-unanimité.
Une première présentation du texte programmatique par Yves Salesse devait insister sur le fait que celui-ci était largement inspiré par la Charte des collectifs du 29 mai, pour laquelle toutes les sensibilités partie prenantes avaient donné un avis favorable, mais que celui-ci devant servir de base à un programme électoral, devait être retravaillé et donc que le travail qui devrait être plus collectif, était loin d'être achevé.
La quasi-totalité des intervenant-e-s ont manifesté leur volonté d'aboutir et leur impatience de commencer une campagne jusqu'à présent limitée aux milieux militants, de la rendre visible et populaire, de la personnaliser enfin. Les conditions politiques n'étant pas réunies pour annoncer le lancement proprement dit de cette campagne de la gauche de gauche, il fallait cependant donner un coup d'accélérateur pour permettre de la rendre plus lisible, aussi une série de décisions a été prise.
Le calendrier de désignation du ou de la candidat-e- a été défini : Dépôt des candidatures au plus tard le 1er octobre, réunion finale de décision à la mi-novembre. Multiplication des initiatives en particulier par l'organisation de réunions publiques en régions. Enfin pour mieux
personnaliser notre démarche un groupe de porte-parole - provisoire pour la période de lancement de la campagne - regroupant les sensibilités politiques dont la nôtre, et des « personnalités » a été mis en place.
Un pas important, celui de la définition d'une stratégie et des moyens de la mettre en ouvre, a donc été franchi ce 10 septembre. Le deuxième pas, sur le programme (une réunion est programmée pour le 14 octobre) ne devrait guère poser de problème. Restera, bien sûr, le plus difficile la désignation - le texte adopté préconisant que cela se fasse au consensus - du ou de la candidat-e à l'élection présidentielle.
Henri MERME