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20 décembre 2006 3 20 /12 /décembre /2006 00:17


Aujourd'hui, mardi 19 décembre 2006, suite à leur convocation au commissariat, Florimond Guimard et Myriam Khelfi, deux des portes paroles de RESF 13, ont été mis en garde en vue  pendant 10h. Cette convocation fait suite à leur participation à la manifestation contre l'expulsion d'un Algérien, père de deux fillettes scolarisées à Marseille le 11 novembre, à l'aéroport de Marseille-Provence à Marignane. Ils sont poursuivis pour violence avec arme contre agent de la force publique.


Nous dénonçons ces accusations mensongères et demandons que soient levées toutes les poursuites dont ils sont victimes.


A travers ces deux camarades, le gouvernement s'attaque de façon inadmissible à tout le mouvement de solidarité avec les sans- papiers.


Nous appelons à développer la lutte et à continuer à empêcher de toutes les manières les arrestations et les expulsions de sans- papiers.


Nous saluons l'intervention aujourd'hui même des marins de la SNCM qui ont empêché l'expulsion de M. BENZEHIRA et de M. DJENNANI à bord d'un navire de la SNCM.


Nous demandons la régularisation de tous les sans-papiers.


Nous appelons à participer massivement à la manifestation avec les sans-papiers qui aura lieu demain mercredi 20 décembre, départ 13h30 Place Charles De Gaulle à Marseille.


--

BALLON ROUGE

En préparant les jours meilleurs

 

BP 520 – Le Charrel - 13681 Aubagne Cedex

contact@ballonrouge.org

http://ballonrouge.org

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17 décembre 2006 7 17 /12 /décembre /2006 22:37

50% des Français

contre l'ouverture

des magasins le dimanche


Un sondage CSA-"Le Parisien-Aujourd'hui en France" révèle qu’un Français sur deux préfère que les magasins soient fermés le dimanche.

 
Pour ou contre l’ouverture dominicale des magasins ? Un sondage CSA-"Le Parisien" et "Aujourd'hui en France", publié dimanche, montre que les Français sont partagés sur la question. 50% des sondés se sont dit opposés à l'ouverture des magasins le dimanche, contre 49% qui y sont favorables.
 
Parmi les opposants à l'ouverture dominicale, 33% se disent "pas du tout favorables" et 17% "plutôt pas favorables". Dans le camp des partisans, les chiffres s’inversent : 17% sont "tout à fait favorables", et 32% "plutôt favorables".
 
Les moins de 30 ans sont les plus nombreux (72%) à plébisciter l'ouverture le dimanche, alors que passé cet âge, les Français se prononcent majoritairement contre. De même, les femmes sont majoritairement (54%) favorables, contre 44% chez les hommes.
Ainsi, il semblerait que les  jeunes et les femmes verraient plus les avantages pour le consommateur que les inconvénients pour le travailleur: ce qui semble se confirmer car les inactifs et les chômeurs,
catégories  dont on pourrait pourtant penser qu'elles ont le temps de faire leurs courses en semaine, sont les plus favorables.
 
En effet, les partisans de l'ouverture dominicale se recrutent en majorité parmi les étudiants (82%), les femmes au foyer (57%), les chômeurs (52%) et les ouvriers (52%).

Au moment où le discours sécuritaire rappelle la responsabilité des familles dans l'éducation des enfants, il est bon de d'évaluer les conséquences de la "flexibilité" dans le secteur des services et du commerce. Là travaillent tant de femmes, souvent seules,  qui sont contraintes de fait (et non "libres" de choisir comme le prétendent leurs employeurs) de passer leur dimanche loin de leur famille pour satisfaire la frénésie de consommation de quelques-uns.

La résistance à l'ouverture des magasins le dimanche et les jours fériés est une bataille politique qui passe par un engagement citoyen du consommateur qui doit boycotter les établissements ouverts ces jours là: ça ne demande finalement qu'un peu d'organisation et d'éthique.
 
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17 décembre 2006 7 17 /12 /décembre /2006 17:55
Pascal Sevran,
ses phrases, ses amis


ous les mois de janvier, depuis l'an 2000, Pascal Sevran publie un nouveau tome de son journal, chez Albin Michel. Lorsque paraît Le Privilège des jonquilles, en janvier 2006, nul ne s'émeut des propos que l'écrivain, surtout connu pour son émission de chansons sur France 2, tient sur la famine au Niger et qui provoqueront une polémique d'ampleur.

Seul, dans Le Monde 2 du 31 janvier, Jean-Michel Normand chronique le livre de façon sévère et relève les "considérations nauséabondes" que ce sujet inspire à l'auteur, sans les reproduire. "Les coupables sont facilement identifiables, ils signent leurs crimes en copulant à tout va. La mort est au bout de leur bite. Ils peuvent continuer puisque ça les amuse. Personne n'osera jamais leur reprocher cela, qui est aussi un crime contre l'humanité : faire des enfants, le seul crime impuni", écrit Pascal Sevran.

Et puis, rien. Silence total des politiques, des associations de lutte contre le racisme, de France Télévisions, des autorités de tout poil. On compte, entre fin novembre 2005 et fin janvier 2006, une quarantaine d'articles de presse, d'émissions de radio ou de télévision, qui rendent compte du livre, ou s'intéressent à la carrière audiovisuelle de Pascal Sevran. On rend hommage à son style, qui s'inscrit dans la lignée de ses maîtres en littérature, Berl, Jouhandeau, Chardonne, Léautaud, comme cela fut écrit dans ces colonnes en mai 2004, et dont les lignes sur la natalité en Afrique ne donnent qu'une piètre et fausse idée.

On relève dans la presse son amitié pour "Bertrand D.", Bertrand Delanoë, le maire socialiste de Paris, ou son enthousiasme nouveau et débordant pour "Nicolas S.", le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, lui qui fut un thuriféraire de François Mitterrand. La presse se régale aussi des anecdotes qu'il livre sur les people. Et oublie le reste.

Jusqu'à ce qu'un journaliste de Nice-Matin, chargé de la rubrique télévision et médias, lise le livre, à titre personnel, pendant l'été. "Quand j'ai découvert ce paragraphe, j'ai bondi. Sevran connaît très bien le sens des mots. C'est tout sauf un idiot, observe Lionel Paoli. J'ai attendu qu'il vienne à Marseille pour sélectionner des jeunes chanteurs et chanteuses, dans le cadre de son émission "Entrée d'artistes". Je lui ai dit que je voulais un entretien assez long."

Cette interview, publiée le 2 décembre dans Nice-Matin, Var-Matin et Corse-Matin, déclenche, onze mois après la parution du livre, une tornade. L'écrivain ne s'excuse ni ne se déjuge. "Si des gens bien au chaud dans leurs certitudes ne supportent pas d'entendre ça, eh bien que les choses soient claires : je les emmerde ! Oui, il faudrait stériliser la moitié de la planète", répond-il dans cet entretien.

France Soir, à son tour, s'empare du sujet en barrant sa "une", le 6 décembre, d'un "Heil Sevran". Le rédacteur en chef de France Soir, François Mattei, admet qu'avec le salut hitlérien, "on a fait gros, peut-être trop gros". "Mais je ne regrette pas, parce que, au bout du compte, les idées qu'il répand sont tueuses. Il a une énorme audience grâce à la télévision. Ce qu'il dit a des conséquences", ajoute-t-il.

Choqué, quelques mois auparavant, des propos légers tenus par Pascal Sevran sur le tourisme sexuel, dans l'émission de Marc-Olivier Fogiel - "Marco" dans les livres -, M. Mattei avait été tenté de réagir. L'interview dans Nice-Matin l'incite à taper fort. "Ces gens considèrent comme un droit de pouvoir tout dire. Chez Morandini, sur Europe 1, cette histoire faisait beaucoup rire. Il y avait un vrai sentiment d'impunité. Il ne supporte pas la discrimination envers les homosexuels et, lui, se permet tout. Ce statut de vache sacrée m'énerve", dit-il.

Le ministre de la culture, Renaud Donnedieu de Vabres, réagit, lui aussi, vivement, le 8 décembre, qualifiant les propos de "scandaleux, inadmissibles et racistes". S'il ne le dit pas publiquement, le ministre s'étonne du silence de France Télévisions et s'assure que ses déclarations ont bien été transmises à la direction des chaînes publiques. France 2 attendra le 11 décembre pour infliger "un sévère avertissement", par écrit, à son animateur.

La veille, dans Le Parisien, Pascal Sevran s'était excusé, mais il avait prôné "un véritable contrôle des naissances comme les Chinois l'ont fait". Ce n'est que le 12 décembre que le président de France Télévisions, Patrick de Carolis, envisage l'éventualité d'introduire une clause dans les contrats des animateurs, leur imposant "le respect des valeurs et de l'éthique de la télévision publique". Vendredi 15 décembre, il s'est engagé à recevoir le président du Conseil représentatif des associations noires (CRAN), Patrick Lozes.

M. Donnedieu de Vabres s'étonne du silence des poids lourds politiques : aucun chef de parti n'a réagi, avant que la polémique ne prenne des proportions importantes. "Une saloperie, c'est une saloperie, il y a des solidarités déplacées", assurait-il au Monde. Seul le président de l'UDF, François Bayrou, candidat à la présidentielle, a jugé, le 12 décembre, que l'avertissement infligé par France 2 était "le minimum minorum de ce qu'on pouvait faire".

Au PS, si les amis fidèles de Pascal Sevran, Jack Lang et Bertrand Delanoë, ont juré, la main sur le coeur, qu'il n'est pas raciste, le premier secrétaire du parti, François Hollande, a pris l'affaire de façon assez politicienne, en moquant les "amis" peu recommandables de Nicolas Sarkozy. Quant à ce dernier, qui se fait fort de réduire l'influence du Front national, il n'a pas dit un mot de cette affaire.

Elle est désormais dans les mains de la justice, après les plaintes des associations de lutte contre le racisme.


Béatrice Gurrey
LE MONDE | 16.12.06 | 14h30 
Article paru dans l'édition du 17.12.06
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17 décembre 2006 7 17 /12 /décembre /2006 17:38

Le débat scientifique et de société a porté ses fruits

L'Inserm vient d'annoncer une refonte de ses méthodes d'expertises dans le domaine de la santé psychique. Le débat scientifique et de société impulsé par "Pas de 0 de conduite pour les enfants de 3 ans" a donc porté ses fruits.

Face à l'ampleur du mouvement, le ministre de la santé avait chargé l'INSERM d'organiser un colloque<. Celui-ci, intitulé « Trouble des conduites : de la clinique à la recherche », s'est tenu le 14 novembre dernier à Paris.
L'Inserm y a fait son "mea culpa".
Dans sa conclusion, le porte parole de l’Inserm a annoncé que les méthodes de travail des expertises Inserm dans le domaine psychique seront revues. Il y aura, notamment, prise en compte de la diversité des approches épistémologiques et pratiques, comme de l'expérience des acteurs de terrain et de l’apport des sciences humaines et sociales concernées par les problématiques considérées. "La multidisciplinarité est une condition d'une démarche éthique et scientifique", a considéré Jean-Claude Ameisen, président du comité d'éthique de l'Inserm. Jean Marie Danion, professeur de psychiatrie à Strasbourg, directeur de l'unité Inserm 666 et porte parole de l'Institut précise : "Désormais lorsqu'une expertise aura de fortes implications sociétales, comme celle-là, nous demanderons aux professionnels de terrain de nous faire des propositions sur les noms d'experts à consulter. Puis, à l'issue de ce travail, mais avant sa publication, nos interlocuteurs y auront à nouveau accès, afin de ne pas donner l'impression d'un texte détenteur d'une réalité intangible. Il nous faut également rejeter toute approche sécuritaire, en étant d'une vigilance sans faille vis-à-vis des risques de récupération politique".

Il aura fallu un an de travail et d'action du collectif "Pas de 0 de conduite pour les enfants de 3 ans" pour aboutir à cette prise de conscience.

Fin 2005, l'Inserm publiait une expertise sur le « trouble des conduites chez l’enfant et l’adolescent ». Elle établissait une corrélation abusive entre des difficultés psychiques de l’enfant et une évolution vers la délinquance. Elle préconisait le dépistage de ce qui était appelé « trouble des conduites » chez l’enfant dès le plus jeune âge.
Au même moment, un plan gouvernemental de prévention de la délinquance apparaissait. Il prônait notamment une détection très précoce des « troubles comportementaux » chez l’enfant, censés annoncer un parcours vers la délinquance.

Janvier 2006, l’appel « Pas de conduite pour les enfants de trois ans » était lancé. Il s'élevait contre les risques de dérives des pratiques de soins, notamment psychiques, vers des fins normatives et de contrôle social. Il refusait la médicalisation ou la psychiatrisation de toute manifestation de mal-être social. Il engageait à préserver, dans les pratiques professionnelles et sociales, la pluralité des approches dans les domaines médical, psychologique, social, éducatif… vis-à-vis des difficultés des enfants en prenant en compte la singularité de chacun au sein de son environnement. Il appelait à un débat démocratique sur la prévention, la protection et les soins prodigués aux enfants.

L'appel était très vite porté par près de 200 000 signataires. Le débat scientifique et de société prenait alors une ampleur sans précédent, témoignant massivement d’un double refus :
- refus d’une prévention prédictive, du déterminisme et du conditionnement : à trois ans, tout n’est pas joué ;
- refus de voir la politique de sécurité s'emparer, à travers un projet de loi sur la prévention de la délinquance, des domaines qui relèvent de la politique de santé, notamment de ce qui a trait au dépistage précoce dans la sphère psychique.

Juin 2006, "Pas de 0 de conduite" publie son premier ouvrage et organise un débat national poursuivant la critique du rapport Inserm et dénonçant sa récupération politique(1).

Le gouvernement annonce alors le retrait de l'article sur le dépistage précoce du projet de loi prévention de la délinquance et renonce à l'idée d'un carnet de comportement dès la maternelle. Le dépistage précoce d'un trouble psychique chez les touts petits est déconnecté de la législation sur la délinquance.

Dans le même temps, la validité scientifique de l’expertise de l'Inserm est de plus en plus contestée par l’immense majorité des professionnels concernés, par de très nombreux chercheurs et par de larges secteurs de l’opinion publique et des familles. Notamment, la pertinence de la notion même de "trouble des conduites".

Lors du colloque Inserm du 14 novembre 2006, devant le ministre de la santé et le directeur de l’Inserm, c'est quasiment à une contre-expertise collective sur la question du dépistage des troubles des conduites de l'enfant que se sont livrés tous les grands noms de la pédopsychiatrie française, et des pédiatres, psychologues, sociologues, épidémiologistes... (cf. le programme et la liste des intervenants du colloque sur le site de Pasde0deconduite). Xavier Bertrand, ministre de la santé, a déclaré : "C'est la souffrance de l'enfant qu'il faut s'attacher à traiter". Il a plaidé pour un dépistage précoce, mais estimé que "toute association systématique entre troubles du comportement et délinquance est infondée". Regroupant les professionnels de la pédopsychiatrie, de la psychologie, de la santé et de la petite enfance, des chercheurs et des familles, ce colloque a dégagé un rejet quasi unanime à l’égard des préconisations de dépistage précoce de la délinquance, d'un dépistage centré sur les seuls symptômes visibles, d'un contrôle des familles et d’une approche sécuritaire des difficultés de santé. Tous les professionnels se sont accordés sur la nécessité d'une prévention globale des troubles, dans le respect de l'humanité et de la singularité de l'enfant comme de sa famille. Ils ont mis en valeur la notion d’accompagnement.
Aujourd'hui, un demi-million d'enfants sont suivis en psychiatrie publique, autant en CMPP (consultation médico-psycho-pédagogique) et en libéral. Mais tous s'accordent pour déplorer les listes d'attente interminables et le manque de moyens pour démarrer une prise en charge, une fois les premiers troubles détectés.

Ainsi, en moins d’un an, toutes les énergies mobilisées autour de Pasde0deconduite auront permis d’obtenir un double succès, sur le plan des enjeux scientifiques et de société, mais aussi sur celui des pratiques professionnelles de prévention dans le champ de la santé et de la petite enfance.

Les près de 200 000 signataires de l’appel Pasde0deconduite restent mobilisés, à l’heure où les fondements du secret professionnel, gage de l’efficacité et de l’éthique des pratiques de prévention, sont remis en cause par le projet de loi de prévention de la délinquance. Son article 5 prévoit toujours une mesure de levée obligatoire du secret professionnel dans le cas de personnes « présentant des difficultés sociales, éducatives ou matérielles » au profit du maire de la commune.

Le collectif Pasde0deconduite saura dénoncer les initiatives de fichage d’enfants en difficulté, dont la presse s’est fait l’écho, et qui pervertissent les pratiques de prévention.
Il saura aussi rester vigilant sur les contenus et l'éthique des productions scientifiques et des rapports officiels dans le domaine de la santé psychique de l’enfant et de la prévention.

Le deuxième ouvrage collectif de Pasde0deconduite vient de paraître, il rend compte de l’ensemble de ces enjeux, présentés lors du colloque que le collectif a organisé le 17 juin 2006(2).

Nous avons bien avancé, mais l'action et la vigilance sont de mise :
d'autres rapports, d'autres lois concernant nos enfants sont en cours…

(1) "pas de 0 de conduite pour les enfants de 3 ans" édité chez Erès en juin 2006
(2) Actes du colloque pasde0deconduite du 17/06/2006, disponibles auprès de la Société française de santé publique
SFSP-BP7
54501 Vandoeuvre-lés-Nancy cedex
http://www.sfsp.info
www.pasde0deconduite.ras.eu.org
contact@pasde0deconduite.ras.eu.org
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16 décembre 2006 6 16 /12 /décembre /2006 19:11
Les raisons de notre démission
du Comité exécutif national
du PCF.

    Nous quittons le Comité exécutif national du PCF.
    Ce n'est pas pour une simple raison de désaccord politique ; ce n'est pas parce que notre point de vue n'est pas retenu.
    Pour la première fois dans notre pays se matérialise la possibilité de construire un rassemblement antilibéral, regroupant des forces collectives et individuelles de différentes natures : politique, associative, syndicale, culturelle. Sourde aux multiples demandes qui lui sont adressées, la direction nationale du parti communiste, dans sa majorité, a pris la décision de refuser toute recherche de candidature à la présidentielle qui aurait permis le maintien et l'élargissement de cette construction. De fait, quel que soit le discours par lequel elle tente d'habiller cet acte, elle prend la responsabilité de sortir le PCF de ce processus et de lui porter un coup qui l'empêchera d'offrir une alternative au bipartisme en marche.
    Alors qu'il est nécessaire de consulter les communistes en toute clarté, le bulletin de vote n'éclaire pas sur les conséquences qu'aurait le maintien de la candidature de Marie-George Buffet (choix numéro un) à savoir la sortie du processus unitaire.
    Les forces avec lesquelles nous avons organisé les meetings sont présentées par de trop nombreuses interventions comme si elles étaient des ennemies, ce qui laisse libre cours à des réflexes régressifs. Ces mêmes réflexes resurgis  à l'intérieur du parti mettent en cause l'unité des communistes. Désormais, la direction du parti communiste tente d'établir un lien direct entre collectifs locaux et  Parti communiste ce qui revient à vouloir rassembler autour du seul parti. Ce faisant, elle tourne le dos aux désirs des collectifs unitaires, à la volonté d'une part très importante de militants et responsables communistes. C'est tourner le dos aux choix majoritaires exprimés dans nos congrès, à la grande satisfaction de ceux qui les avaient combattus. Dès cet instant nous ne pouvons assumer les actes de direction qui en découlent.
    C'est une mauvaise action pour celles et ceux qui souffrent de la violence libérale, pour celles et ceux qui n'ont pas ménagé leurs efforts pour tenter de créer une issue. C'est suicidaire pour le parti communiste qui va se retrouver isolé et sera tenu pour responsable de cette situation. Il ne lui restera qu'un rôle politique marginalisé, laissant tout l'espace au social libéralisme et à une radicalité enfermée dans la protestation.
  
 Nous ne pouvons pas entériner ce retournement d'orientation politique.

    C'est donc avec une douleur réelle pour nous, que nous démissionnons du Comité exécutif. Un retour à l'esprit d'unité nous conduirait bien sûr à revoir notre décision. Jusqu'au bout nous chercherons à rendre possible
une issue positive. Communistes unitaires, nous n'abandonnons pas le combat transformateur. Nous continuerons avec celles et ceux qui souhaitent poursuivre une construction alternative antilibérale.

Frédérick Genevée ; Isabelle  Lorand ; Fernanda Marrucchelli ;
Roger Martelli. Pierre Zarka ; Malika Zediri.
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16 décembre 2006 6 16 /12 /décembre /2006 15:20

Bauer

Bauer

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Johnny se délocalise en Suisse pour ses impôts, Doc Gyneco se fait redresser de 700 000 euros par le fisc et Pascal Sevran tient des propos racistes...

Ils sont beaux les "intellos" qui soutiennent Sarko...

http://sarkozynews.canalblog.com/

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15 décembre 2006 5 15 /12 /décembre /2006 22:33
23 ans. Origines notamment argentines. Marseillaise. Inclassable. Un flow extraordinaire. Un fond hors norme (...). C’est le fan, plus que le blogreporter qui s’exprime. Keny est LA rappeuse non pas du moment mais de "demain". Keny est un ovni, un extra-terrestre, une alter-terrestre, qui a les pieds rivés sur terre et le regard qui porte loin. Keny est en guerre. Permanente. Contre les inerties, les iniquités, les placebos de solutions, elle est LA RAGE, une rage nourrie de foi (la foi en la vie, l’autre, l’espoir, rien qui ne dorme dans des livres convenus et autres best-seller de la croyance dogmatique). Et Keny est amour. Un amour armé prés à incendier les immobilismes. Elle s’appelle donc Keny Arkana, Son album : "Entre ciment et belle étoile". L’an passé - grâce ou via, et peu importe, une amie à l’ouie fine - je découvrais et bloguais son premier clip. Aujourd’hui Keny est "mainstream", Goncourisée par BBB. Vous ne la verrez pourtant pas sur les plateaux télé. "Pas demain", me confie-t-elle. Elle ne sera pas "l’alibi démocratique" d’un système qu’elle condamne et récuse. Elle ne sera pas la Bimbo péchue du PAF, la rappeuse explosive "caution du totalitarisme" aux rythmes rugueux et aux produits dérivés "made in misère". Keny est une alter-terrestre. Qu’on se le dise. Je vous propose de découvrir ici son clip, parmi les plus plébiscités chez Daily, son docu-carnet de route (filmée par la miss et réalisée par sa "sœur" Clem - sauf bug de dernière minute), mais aussi quelques titres de son album (en écoute tout ce mois de novembre sur le podcast express de Nuesblog) ainsi que de prêter l’oreille à ce qui devait être une interview "papier" et restera un échange hors du temps. Confidence pour confidence, Keny a plus que ce quelque chose de magique. Elle a cette sincérité et cette énergie qui déplace les certitudes. Les montagnes, c’est connu, il faut plus d’un homme pour les mouvoir. A ce jeux c’est à vous, à nous, d’entrer maintenant en course. Demain est riche. De possible. De luttes. De dangers. Demain n’est pas si loin. Demain est ce que vous en ferez... Elle, n’est pas la dernière à l’ouvrir. Attention talent...


Interview / Partie 1 (6 minutes) > Nous évoquons : ses parents, le(s) foyer(s), les fugues, les voyages, l’Amérique du sud, la nouvelle scène rap, Assassin, NTM, la Fonki Family, les familles musicales, ses frères et soeurs, sa famille, les galères d’une jeune artiste autoproduite, "la Callita", "Because Music", les licences, les majors et autres maisons de disques, ses engagements militants, introduction à son carnet de route...

Interview / Partie 2 (20 minutes) > "Un autre Monde est possible", le Chiapas, les luttes, l’alternative au modèle capitaliste, le tournage de son docu, les diffusions et la diffusion virale, Marcos, le zapatisme, les causes universelles, ses vagabondages estivaux, les conférences internationales, l’Argentine, la crise économique, le FMI, ses combats sociétaux, les causes de nos maux, Bamako, les forums mondiaux, les alters, sa bio, le néolibéralisme, notre modèle de société, la mondialisation, l’OMC, les souverainetés nationales, les poches de résistances, les localités autogérées, les réseaux, l’émancipation et la construction, les coopératives paysanes, la consommation locale, les consomacteurs, les expérimentations locales, le pouvoir de l’acte de consomation citoyen, la construction alternative, le poids (nul selon Keny) du/des politique(s), les privatisations, le monde de demain, la qualité du travail, la rentabilité, les services publiques, l’humain et le vivant au coeur de la politique, le capitalisme financier "ils jouent au monopoly sur nos têtes", le roi-profit, la "révolution interieure et la révolution radicale", les mécanismes du système, changer le monde, "avoir versus être", l’éducation, "on est tous des lumières et on ne demande qu’à briller (...) soyons nous-même, nous serons moins névrosés", la réhumanisation, inertie et immobilisme, la haine inerte et la rage constructive, l’embourgeoisement, les convictions vicérales, la religion et la spititualité (on y revient ensuite également), le rôle des médias et les placébos de la libre expresion, son clip sur MTV, les censures malignes, les organismes qui gangrènent les dynamiques citoyennes, les leurres des espaces "soupapes de sécurité du système" et autres récupérations et mensonges sous forme de "cautions rebellion" éphémères, son refus du culte (et de la société) de l’image, de la starification, la conjoncture modiale et les enjeux de la présidentielle : "éviter la dictature", Keny électrice, Alternative Unitaire, les partis et idéologies, retour sur les alters et "un autre modèle", le communisme impossible en Europe, les utopies des idéologies politiques, Le Pen, le vote Front National, les traités européens, Le Pen-Sarko, les stratégie du danger, le clash de la démocratie, le "meilleur" révélé dans les crises...


Interview / Partie 3 (12 minutes) > Cachan, les sans papiers, l’immigration, le CPE, le syndicalisme, l’engagement militant, le double-jeux des associations, la sclérolisation des luttes par les services individuels rendus, "la rage du peuple" son collectif, le fake du travail pour tous et des outils démocratiques, le réformiste et "babylon", la démocratie participative et Ségolène Royal, l’UMPS, l’esclavagisme du confort, la prise en compte des précarités réelles, le rôle de l’information et de la connaissance, la société de modération, public versus privé, le cas des nanotechnologies, la maîrise de l’humain et du vivant par le progrès manufacturé, les systèmes de fréquences, la défense de l’environnement, du vivant, le réchauffement climatique "si tu vis en harmonie avec ta nature, tu vis en hamonie avec la nature", "microcosme versus macrocosme", les nouveaux modèles, les croyances (suite), la part de spiritualité versus religions & doctrines, la foi, croire en soi, "la religion qui anesthésie la foi", la spiritualité libératrice, l’idéalisme, la foi dans le changement qui va au-delà de la rage, "la belle étoile" entre la rage et la foi, sa tournée (...) et la discussion s’estompe pour laisser la place à vos réactions. J’ai voulu dire réflexions. A vous...
> écouter l'interview et voir son clip / La Rage : http://www.nuesblog.com/?396/Keny-Arkana-entre-la-rage-le-talent-et-la-foi
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15 décembre 2006 5 15 /12 /décembre /2006 21:56
Contre la philosophie
de l'idiot utile,

Pour une conscience trans-organisationnelle.

Lettre ouverte à Marie Georges Buffet.

Par Alex Neumann


Chère camarade,

Nous nous connaissons depuis 2003, lorsque j'ai conduit, au nom de l'appel Nous voulons autre chose ! une petite délégation, jusqu'au siège historique du PCF, où tu nous a acceuillis au milieu des originaux de Fernand Léger. L'Humanité en témoigne. La discussion était fraternelle, l'analyse politique du temps que nous vivons plutôt affûtée. Je dis cela pour calmer par avance la tempête passionnelle qui s'est emparée d'une partie des militants communistes s'arc-boutant sur ta candidature.

Lors de notre entrevue, le problème de fond que rencontre le mouvement unitaire actuel est clairement apparu. Alors que je suggérais, avec bien d'autres, d'organiser des collectifs unitaires, comprenant toutes les sensibilités et individualités intéressées, tu me répondais que les forums de débat du PCF étaient ouverts à tout le monde. Lénine utilisait le terme plus direct " d'idiot utile " pour exprimer son idée de rassembler des courants mal structurés et des intellectuels indépendants sous l'hégémonie de son parti.

Loin de tout procès d'intention, j'aimerais te rappeler quelques faits qui montrent que tu restes encore prisonnière de cet héritage, dont il s'agit de se débarasser au plus vite si ton souci est de sauver ton parti. Je ne vais pas exprimer une quelconque méfiance anti-communiste, mais parler d'actes précis. Ta démarche actuelle est intenable, comme le montrent les quatre éléments suivants.

1.La campagne que tu as menée en association avec Claire Villiers aux régionales, en Ile de France, est souvent citée en exemple. Ouverture unitaire du PCF, co-animation et dynamisme sont au menu. En dehors de cette image idyllique, il faut rappeler que le PCF avait dans un premier temps imprimé et collé partout des affiches montrant ton seul portrait, assorti d'une petite mention au sujet du " soutien " des courants " alternatifs ".
Ce passage en force a déclenché une première crise interne et de nouvelles affiches furent tirés. Par la suite, le huit-pages de campagne présentait une même maquette partout, ce qui cachait mal l'existence de deux versions différentes, au choix, selon la préference Buffet ou Villiers. L'hebdo Politis garde la trace du fait que je m'étais personnelment intéressé à l'idée d'une campagne unitaire et démocratique à gauche du PS, mais voilà les raisons pour lesquelles je ne pouvais que me rétracter. J'étais loin d'être le seul, déjà.

2.Parmi les intellectuels politiques et anti-staliniens ayant cherché à renouer un dialogue critique avec le PCF, après l'implosion électorale de 2002, on trouve Jean-Marie Vincent (1934-2004), ancien porte-parole du PSU et fondateur du département de sciences po de l'Université Paris VIII St.Denis.
Il a écrit quelques commentaires pour l'Humanité, sans se douter que ce journal allait publier, juste après sa mort, un hommage dans lequel il est décrit comme un vieux compagnon de route du PCF ! Toi, Marie Georges Buffet, tu as accompagné cette présentation par un commentaire, soulignant sa collaboration politique récente (en réalité fort modeste et occasionnelle).
Face au scandale que cette récupération absurde et grossière a provoquée, le journal s'est senti obligé de publier trois hommages plus authentiques, venant de ses amis Toni Negri, Oskar Negt et de ma part. Nous ne serons jamais les idiots utiles du PCF.

3.Le troisième point concerne bien entendu ton interprétation du refus net de la quasi-totalité des organisations impliquées, et de près de la moitié des collectifs locaux, d'entériner ta candidature. Tu désignes le petit parti des Alternatifs comme coupable. Mais en réalité, près de 7.000 sur 16.000 participants refusent catégoriquement de porter tes drapeaux. Une fois de plus, tu sembles traiter ces citoyens autonomes comme des forces d'appoint, des râleurs de couloir et des idiots utiles. L'unique enjeu de la consultation militante était pourtant de trouver une candidate ou un candidat susceptible de faire l'unanimité et d'incarner la cause commune.
Force est de constater que tu ne réalises qu'une courte majorité partisane et que tu roules pour le seul PCF, au détriment des tous les autres.

4.La querelle actuelle n'est que l'aboutissement d'un long et puissant processus d'érosion de la représentation politique du PCF que tu connais mieux que quiconque. Débordé en mai 68 par le mouvement étudiant contestataire et la spontanéité populaire durant la grève générale, étranglé électoralement et culturellement par le modernisme du PS à partir de 1971, effondré idéologiquement suite à la chute du mur de Berlin et de l'Union soviétique en 1989-91, marginalisé sous les gouvernements socialistes, dont celui de Jospin, le PCF finit avec 3% aux dernières présidentielles, derrière deux candidats trotskystes. Aujourd'hui, ton parti ne peut plus imposer ses vues aux autres courants de gauche, c'est un fait.

Comme tu m'as donné l'impression d'être une femme intelligente, Marie George, capable d'une certaine écoute, il s'agit maintenant de réfléchir au risque que tu prends de faire disparaître ton propre parti, pour avoir tenté de réactiver les vieux schémas politiques qui ont perdu toute prise sur le mouvement réel qui abolit les choses. On peut comprendre ta réticence, car il est difficile de lâcher les identités politiques anciennes en faveur d'un processus créatif dont nul ne connaît l'issue, ce qui est angoissant.
Pourtant, nous sommes arrivés à un point de non-retour, constat que tu semblais partager lors de notre entrevue politique en 2003. Le parti communiste ne peut survivre sous la forme d'un appareil politique, mais il est encore temps de l'inscrire dans un mouvement qui tire vers le haut ses atouts.
Le PCF n'est pas le seul concerné, bien qu'il soit particulièrement exposé.
La politique de délégation et de dépossession pratiquée par le PS est aussi en cause, raison de plus de s'en démarquer. La stratégie d'auto-affirmation des partis trotskystes est largement contestée, ce qui doit nous inviter à les tirer sur le terrain unitaire.

Le problème de fond est que toutes ces traditions politiques ne se fondent pas sur la multitude d'expériences vécues de toutes les personnes qui résistent aujourd'hui à la mondialisation capitaliste et aux institutions qui la gèrent. Ces traditions, et les directions qui les représentent, n'écoutent pas ce que ces citoyens veulent dire, parce qu'ils ont du mal à le formuler. Au lieu de cela, les appareils de gauche, dont aucun ne porte un projet de société qui soit partagé par des millions de personnes,
proposent des alternatives abstraites, grâce à la médiatisation de leurs discours. Ce sont des discours qui collent plus ou moins à la conjoncture, produits grâce à une centralisation des opinions qui émergent à la surface de la société. Comme ces partis se coupent ainsi structurellement de l'expérience concrète des milieux très larges, qu'ils n'interpellent que dans des moments électoraux, ils sont happés par la logique de reproduction de l'Etat. Il faut obtenir des conseillers régionaux, des ministres, des subventions, de la visibilité. En un mot, ces partis se fondent dans l'espace public bourgeois, avec les résultats que l'on a vu le 21 avril 2002. Cela est une impasse. Pour en sortir, il s'agit de traduire l'expérience plurielle par une prise de parole directe, à travers de milliers de collectifs, afin d'aboutir à un espace public oppositionnel. On ne demandera plus alors " contre qui ? ", mais " qu'est-ce que nous voulons? ". Dans ce cadre, les noms des candidats perdraient rapidement de leur importance.

Salutations unitaires,

Alex Neumann

Chercheur en sociologie, rédacteur en chef de la revue VARIATIONS
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15 décembre 2006 5 15 /12 /décembre /2006 18:32
L'excellente rappeuse Keny Arkana présente ses clips et chansons:
Nettoyage au karcher
et
La rage


Choisir l'option Videos pour visionner les clips.

http://www.keny-arkana.com/

La rage du peuple,
Ok, on a la rage mais c'est pas celle qui fait baver
Demande à Fabe, la vie claque, comme nos semelles sur les pavés
La rage de voir nos buts entravés, de vivre en travers
La rage gravée depuis bien loin en arrière,
La rage d'avoir grandi trop vite,
Quand des adultes te volent ton enfance
Pah ! Imagine un mur et un bolide
La rage, car impossible est cette paix tant voulue,
La rage de voir autant de CRS armés dans nos rues,
La rage de voir ce putain de monde s'autodétruire
Et que ce soit toujours des innocents au centre des tirs,
La rage, car c'est l'homme qui a créé chaque mur
S'est barricadé de béton aurait-
il peur de la nature?
La rage, car il a oublié qu'il en faisait partie,
Désharmonies profondes mais dans quel monde la Colombe est partie ?
La rage d'être autant balafrée par les piquants des normes,
Et puis la rage, ouais la rage, d'avoir la rage depuis qu'on est môme

Parce qu'on a la rage
On restera debout quoiqu'il arrive
La rage!
D'aller jusqu'au bout et de là où veut bien nous mener la vie
Parce qu'on a la rage
On ne pourra plus se taire ni s'asseoir,
Dorénavant on se tiendra prêts, parce qu'on a la rage, le coeur et la foi
Parce qu'on a la rage
On restera debout quoiqu'il arrive
La rage !
D'aller jusqu'au bout et de là où veut bien nous mener la vie
Parce qu'on a la rage
Rien ne pourra plus nous arrêter,
Insoumis, sage, marginal, humaniste ou révolté

La rage, parce qu'on choisit rien et qu'on subit tout le temps
Et vu que leurs choix sont bancals et bah tout équilibre fout le camp
La rage car l'irréparable s'entasse depuis un bout de temps
La rage, car qu'est-ce qu'on attend pour se mettre debout et foutre le boucan?!
La rage, c'est tout ce qu'ils nous laissent, t'façon, tout c'qui nous reste,
La rage, car combien des nôtres finiront par retourner leur veste
La rage de vivre et de vivre l'instant présent
De choisir son futur, libre et sans leur grille d'oppression
La rage, car c'est la merde et que ce monde y adhère
Et parce que tous leurs champs OGM stérilisent la terre…
La rage pour qu'un jour l'engrenage soit brisé
La rage, car trop lisent " Vérité " sur leur écran télévisé
La rage car ce monde ne nous correspond pas ;
Nous nourrissent de faux rêves pour placer leurs remparts
La rage car ce monde ne nous correspond pas
Où Babylone s'engraisse pendant qu'on crève en bas !
(Refrain)
La rage d'y croire et de faire en sorte que ça bouge
La rage d'un Chirac, d'un Sharon, d'un Tony Blair ou d'un Bush
La rage car ce monde voit rouge mais de grisaille s'entoure
Et parce qu'ils n'entendent jamais les cris lorsque le sang coule
La rage, car c'est le pire que nous frôlons
La rage, car l'Occident n'a toujours pas ôté sa tenue de colon
La rage, car le mal tape sans cesse trop
Et que ne sont plus mis au goût du jour tant de grands savoirs ancestraux
La rage, trop de mensonges et de secrets gardés
L'élite de nos états, riche de vérité pouvant changer l'humanité
La rage, car ils ne veulent pas que ça change hein
Préférant garder leurs pouvoirs et nous manipuler comme leurs engins
La rage, parce qu'on croit aux anges
Et qu'on a choisi de marcher avec eux
La rage, parce que mes propos dérangent
Vois aux quatre coins du globe, la rage du peuple en ébullition
La rage, ouais la rage, ou l'essence de la Révolution
(Refrain)

Vous pouvez aussi retrouver Keny Arkana sur le site
http://www.laragedupeuple.org/
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14 décembre 2006 4 14 /12 /décembre /2006 17:38

Voici un texte de Robert Guédiguian présenté par Ariane Ascaride, Pierre Ascaride, Serge Avedikian, Didier Besace, Jacques Boudet, Eléonore Faucher, Philippe Foulquié, Christophe Kantcheff, Gérard Meylan, Christophe Otzenberger, Jean Henri Roger qui en sont les premiers signataires.

Il est destiné à tous les intervenants de la culture à fin de signatures. Il est à faire circuler largement.


Adresse de signature:

appelculture@club-internet.fr


Pour une assemblée

du refus


Tous les arguments, les bons et les mauvais ont été développés ces jours-ci. N´en ajoutons pas. Soyons tranchants.

Les collectifs du non, seuls, ne sont rien. Le parti communiste, seul, n´est plus rien. La ligue, seule, ne sera plus rien demain.

Ces trois forces là réunies, auxquelles s´ajouteraient, à l´évidence, les écologistes persuadés que la gauche et la droite n´ont pas, par essence, le même rapport à l´intérêt général (genre Noël Mamère), et les socialistes qui, pour citer Jaurès, comprennent le réel, sans oublier leur idéal (genre Jean-Luc Mélenchon), formeraient la représentation politique de tout le mouvement social qui dit non.

Non à l´expulsion des enfants sans papiers, non aux contrats précaires, non à la liquidation du statut d´intermittent du spectacle, non à la constitution européenne (dans la version proposée jusqu´à alors)...


Je continue à croire que ce mouvement d´opposition constitue le quart de la population française. Pardonnez moi ce chiffre mais dans cette période électorale et « sondagière », il faut en passer par là pour se faire entendre.


Ce peuple est uni grâce à une culture du refus du réel tel qu´il est, autrement dit une culture de l'engagement permanent et grâce à une volonté de partager les richesses. Entre parenthèses, il est sûr que le SMIC demain à 1.500€ brut ne changerait pas d´un iota les lignes générales de l´économie française. Il s´agit de morale et pas de rationalité économique. Encore que, la consommation augmenterait... et ainsi de suite.


Pour cette assemblée du refus et du partage, il ne s´agit pas de prendre le pouvoir, il s´agit de prendre du pouvoir, du poids. Il s´agit de peser dans le rapport des forces que le pouvoir sera contraint, comme de toute éternité, de gérer.


La ligue et le parti ont un capital qui fond à vue d´oeil. Ils vont à la faillite depuis longtemps. Combien de temps leur faudra-t-il pour comprendre qu´ils doivent se retirer, se déclarer eux-mêmes faillis, pour pouvoir conserver leurs actifs, c'est-à-dire pour que leur histoire, leur tradition se perpétuent dans une forme nouvelle.


Je sais que, sans les forces de ces deux partis, les collectifs du non n´auraient pas existé. Mais, sous leurs bannières, ils n´auraient pas existé non plus. C´est un paradoxe qu´il faut avoir le courage et l´intelligence de dépasser sous peine de mort annoncée de toute la gauche.


Olivier Besancenot et Marie-Georges Buffet doivent se retirer au profit de n´importe quel autre candidat... On pourrait aller jusqu´à imaginer que le (la) candidat(e) choisi(e) soit en permanence accompagné(e) d'un autre prétendant non retenu... Pourquoi pas ?


C´est le seul moyen de poursuivre le processus de réinvention d´une gauche radicale.
C´est aussi le seul moyen pour que ces deux partis survivent.


Robert GUEDIGUIAN


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