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Mobilisation

13 mai 2006 6 13 /05 /mai /2006 09:32
Loi contre les étrangers:
Prendre conscience
des enjeux.


Ce sont environ 500 personnes qui se sont rassemblées Jeudi 11 mai à Nice pour manifester contre le projet de loi sur l'immigration et la présence de Sarkozy au sommet des ministres de l'intérieur de l'Union Européenne.
Un cortège dynamique comptant de nombreux visages inconnus des militants habitués de ces manifestations. Parmi eux de nombreux jeunes issus de l'immigration.
A raison de quatre ou cinq policiers par manifestant, promptes à se mettre en position lorsque les participants dépasserent de quelques dizaines de mètres le lieu de dispersion, les forces de l'ordre étaient véritablement sur pied de guerre.
Dommage que la mobilisation n'ait pas vraiment été à la hauteur des enjeux. Il y a un véritable lien entre la stratégie du CPE de précarisation des jeunes et le discours de l'immigration "choisie". Trop de salariés considèrent que les lois de l'immigration concernent uniquement les étrangers, alors que nous avons affaire à une stratégie gobale de précarisation de l'ensemble des travailleurs.

Photo:salade-nicoise.net

Télécharger l'analyse du projet.
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13 mai 2006 6 13 /05 /mai /2006 08:59
Israël et la paix :
mensonges et hypocrisie.


Françoise Leblon


 
A la lecture de nombreuses dépêches d’agences de presse, articles..., on pourrait croire que Kadima, le parti d’Olmert créé par Sharon, est vraiment le parti de la paix.

Ehoud Olmert, premier ministre du nouveau gouvernement israélien investi par la Knesset le 4 mai dernier, a déclaré qu’il privilégierait la voie de la négociation pour parvenir à un accord avec les Palestiniens, sur le tracé définitif des frontières qui devront être fixées d’ici à 2010. Et il a préparé les Isréliens à un tracé permanent « sensiblement différent » d’aujourd’hui.

Si cette voie échoue, dit-il, son gouvernement agira de façon unilatérale, mais il préfère parvenir à un accord avec les Palestiniens par un dialogue fondé sur la « feuille de route ».

Ce gouvernement prévoit également de démanteler de nombreuses colonies et de renoncer à une partie de Jérusalem : « nous ne diviserons pas Jérusalem, nous la partagerons », a déclaré Otniel Schneller, député israélien.

Et à la lecture de nombreuses dépêches d’agences de presse, articles..., on pourrait croire que Kadima le parti d’Olmert est vraiment le parti de la paix, comme le qualificatif « modéré » qui lui est systématiquement accolé veut nous en convaincre.

Mensonges et hypocrisie !

La réalité est autre.

La réalité, c’est le refus de négocier avec l’Autorité palestinienne -dont le gouvernement est issu d’ élections législatives qualifiées par les observateurs de transparentes et démocratiques - que le premier ministre israélien ( et avec lui les Etats-Unis et l’Union Européenne) continue de qualifier de terroriste.

C’est aussi la volonté affichée d’annexer la majeure partie de la terre palestinienne, dont Jérusalem-Est (« le mouvement de colonisation juive et ses principaux blocs resteront à jamais une partie de l’Etat d’Israël », E. Olmert), de poursuivre la construction du mur d’annexion, au mépris du droit international.

C’est chaque jour l’armée israélienne d’occupation qui mène de violentes incursions en Cisjordanie, des attaques aériennes sur la bande de Gaza et multiplie les bouclages.

Israël veut la paix et des négociations, mais assassine résistants et population civile !

Israël veut la paix et des négociations, mais affame la population de la Bande de Gaza et, avec l’aide et la complicité de nations occidentales, celle de Cisjordanie !

Israël veut la paix et des négociations, mais accélère la construction du mur de l’apartheid et de l’annexion !

Israël veut la paix et des négociations, mais construit un tramway colonial à Jérusalem-est !

Israël veut la paix et des négociations, mais récuse les interlocuteurs choisis par les Palestiniens !

Jusqu’à quand la communauté internationale continuera-t-elle à donner du crédit aux déclarations de l’Etat israélien tout en fermant les yeux sur ses actes ?

Jusqu’à quand la communauté internationale exigera-t-elle du gouvernement palestinien la reconnaissance d’Israël et le renoncement à la résistance ( légitime) tout en refusant de prendre en considération la trêve courageusement respectée par le Hamas depuis plus de 15 mois ainsi que les ouvertures du gouvernement palestinien, conformes au droit international ?

Et jusqu’à quand la communauté internationale refusera-t-elle d’exiger de l’Etat israélien qu’il reconnaisse aux Palestiniens le droit de vivre sur leur terre, dans des frontières sûres et reconnues (la ligne verte dite frontière de67), avec Jérusalem-Est pour capitale, et se soumette enfin au droit international ?

Pas plus aujourd’hui sous Olmert qu’hier sous Sharon, Israël n’est un partenaire pour la paix.

La communauté internationale, se déshonorant, permettra-t-elle à cet Etat qui se croit au-dessus des lois de mener à bien le projet colonial qu’il poursuit depuis plus d’un demi-siècle : achever ce qu’il a commencé en 48 [1] ?

[1] l’appropriation de toute la Palestine. Voir les articles sur la commémoration de la Nakba sur le site.

F. Leblon, Afps, 9 mai 2006

avec dépêches AFP

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12 mai 2006 5 12 /05 /mai /2006 00:39

APPEL

 

POUR UN RASSEMBLEMENT ANTILIBERAL DE GAUCHE ET DES CANDIDATURES COMMUNES :

IL Y A URGENCE !

 

Pour que ça change vraiment, l’heure est venue de passer aux actes : nous proposons la création d’un collectif national d’initiative pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes.

En moins d’un an, à plusieurs reprises, la société française s’est insurgée contre le libéralisme, destructeur de vies et d’avenir. Le 29 mai 2005, une majorité a sanctionné les choix libéraux des élites européennes. A l’automne, la jeunesse de nombreux quartiers populaires, confrontée au chômage, à l’exclusion et aux discriminations, a manifesté sa révolte.  En mars et avril de cette année, c’est par millions que jeunes et salariés se sont soulevés contre la précarité et la destruction du code du travail. Depuis, le refus de la loi sur “ l’immigration jetable ” s’étend.  Ces séismes à répétition et les luttes appellent une réponse politique à la hauteur. Elle ne peut pas être le “ réformisme de gauche ” accompagnant la mondialisation capitaliste que propose la direction du Parti socialiste. Elle ne peut pas être la réédition de ces alternances sans changement profond qui se terminent immanquablement par des désastres, comme le 21 avril 2002.

Notre pays a besoin d’une rupture avec le cadre libéral, et non d’un aménagement de celui-ci. Ce choix, qui doit être traduit en propositions précises, correspond à l’attente de millions de femmes et d’hommes de notre pays. Il a vocation à être majoritaire au sein de la gauche, à y battre les politique d’adaptation et de renoncement, ouvrant ainsi la voie à un changement politique et social profond.

Le discours dominant prétend fixer le cadre des prochaines échéances électorales en les réduisant à la rivalité des deux partis institutionnellement dominants. Tout juste s’inquiète-t-on de la capacité de l’extrême droite à troubler le jeu et s’interroge-t-on, en marge, sur qui décrochera le prix du meilleur second rôle à gauche du PS au terme d’une dérisoire compétition dans la dispersion.

Mais l’Histoire n’est pas écrite.

Nous étions ensemble contre les offensives de la droite et du patronat, refusant de nous incliner devant l’inéluctabilité du modèle libéral que l’on cherche à imposer à tous les pays d’Europe. Dans nos partis, syndicats, associations, dans le cadre des collectifs  unitaires du 29 mai ou d’autres initiatives visant à l’unité, nous avons poursuivi notre démarche. Nous affirmons que seule une union de toutes les énergies anti-libérales autour d’un projet commun, seules des candidatures communes antilibérales de gauche aux élections présidentielle et législatives peuvent ouvrir la voie à une authentique alternative : sociale, écologique, anti-discriminations, démocratique. Faute de quoi l’exaspération et la détresse populaires risquent de se traduire en abstention et de profiter à la droite extrême ou à l’extrême droite.

Les obstacles à l’unité peuvent être levés si la volonté politique prévaut.

Nous nous battons pour gagner. Nous voulons en finir avec le pouvoir de la droite, en finir durablement avec une politique dont le pays fait les frais depuis trop longtemps. C’est pourquoi nous avons l’ambition de changer en profondeur la donne politique, de bouleverser le rapport de forces à gauche. Nous voulons construire une forte dynamique populaire et citoyenne, œuvrer ainsi à l’essor des mobilisations sociales, avec l’objectif d’une majorité et d’un gouvernement qui appliquent une politique au service du peuple. Une politique en rupture avec le libéralisme, opérant des choix respectueux du futur de la planète et des humains qui y vivent. Nous le croyons possible. Si nous n’accédons pas au second tour de la présidentielle, nous nous mobiliserons pour battre la droite et l’extrême droite. Mais nous ne participerons pas à un gouvernement qui serait dominé par le social-libéralisme.

Des propositions convergentes existent sur nombre de questions essentielles. Elles fournissent déjà un fondement solide à notre rassemblement. 

Notre campagne commune aux élections présidentielle et législatives devra s’inspirer de celle menée pour le rejet du traité constitutionnel européen. C’est la même dynamique unitaire que nous devons donner à voir dans les entreprises, les quartiers, les meetings, les médias. Cette campagne devra être portée par les différentes sensibilités engagées dans le processus et ensemble, partout, par les milliers de citoyens qui s’y retrouveront.

Un tel cadre collectif permettra d’échapper à la dérive présidentialiste encouragée par les institutions et de désigner celle ou celui qui symbolisera le mieux notre unité à l’élection présidentielle.

Le temps est venu de concrétiser. Nous proposons la création d’un collectif national d’initiative permettant de discuter de toutes les questions auxquelles ce rassemblement devra répondre, de lever les derniers obstacles et de concrétiser cette campagne. Nous convions toutes les forces, courants, sensibilités de la gauche anti-libérale, féministe, écologiste, citoyenne à être partie prenante de ce collectif qui ne sera pas un cartel figé et restera ouvert. Nous invitons toutes celles et ceux qui partagent notre objectif à créer partout de tels collectifs d’initiative, unitaires et populaires.

Il nous appartient de délivrer ensemble un message d’espoir. Le temps presse. Le défi doit être relevé.

Le 10 mai 2006

Signataires de l’appel :  

Etienne Adam, Christophe Aguiton, Tony Andréani (professeur émérite de sciences politiques), Patrick Appéré, Clémentine Autain (féministe, élue de Paris), Francine Bavay (élue régionale, les Verts), Hamida Ben Sadia, Jean-Jacques Boilaroussie, José Bové, Michel Bourgain (maire, les Verts), Patrick Braouezec, Marylène Cahouet, Eric Coquerel, France Coumian, Pierre Cours-Salies, Claude Debons, Monique Dental (militante féministe), Hayat Dhalfa, Bernard Dedeban (syndicaliste), Michel Dupont, Frédéric Dutoit,  Alain Faradji (membre de le LCR), Bertrand Geay, David Gipoulou (membre de “ Pour une République Sociale ” : PRS), Charlotte Girard (membre du bureau national de PRS), Bernard Guibert (membre des Verts), Jean-Paul Hebert (économiste, EHESS), Michel Husson (économiste), Raoul Marc Jennar, Jacques Lerichome (syndicaliste), Bernard Loche, Céline Malaisé (membre de la LCR), Roger Martelli, Henri Merme, Roland Merieux, Claude Michel (syndicaliste), René Mouriaux (politologue), Michel Naudy, Michel Onfray (philosophe), Christian Picquet (membre de la LCR), René Revol (vice-président de PRS), Yves Salesse, Patrick Silberstein (médecin, éditeur), François Simon, Francis Sitel (membre de la LCR), Philippe Villechalanne (militant d’association de chômeurs), Claire Villiers (élue régionale, Alternative citoyenne), Pierre Zarka, Malika Zédiri

ET :

Les Alternatifs, Convergence Citoyenne, Gauche républicaine, MARS, Parti communiste français.
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10 mai 2006 3 10 /05 /mai /2006 15:08
Appel 6 mai

SERVICES PUBLICS DE QUALITÉ, PARTOUT,

POUR TOUTES ET TOUS !



Nous, collectifs, Organisations syndicales, associatives, politiques, Élu(e)s et Collectivités avec la convergence nationale des collectifs de Défense et de Développement des Services Publics, nous appelons toutes celles et ceux qui vivent dans notre Pays à faire du SAMEDI 10 JUIN 2006, UNE GRANDE JOURNEE NATIONALE POUR LES SERVICES PUBLICS. . Sur TOUT LE TERRITOIRE et dans des formes diverses décidées par les Collectifs eux-mêmes (Défilés, forums, rassemblements...), l'exigence de « SERVICES PUBLICS DE QUALITÉ, PARTOUT, POUR TOUTES ET TOUS ! » doit se manifester massivement.

NOUS VOULONS :
les reconquérir - parce que depuis des années, ils sont victimes de gouvernements qui, au nom de la rentabilité, les ont sciemment détériorés, privés de moyens, livrés aux intérêts privés. les développer et les étendre -
parce que pendant des années leur rôle et leurs missions ont été sciemment réduits et que des besoins nouveaux sont apparus !

les démocratiser - parce que la participation des Usager(e)s, des Élu(e)s, des Salarié(e)s et des Organisations syndicales, des Associations, à la définition collective de leurs objectifs et au contrôle de leur fonctionnement est une nécessité absolue pour leur efficacité et pour une réelle prise en compte des besoins des populations. Ainsi ils pourront être pleinement au service de l'Intérêt Général et non à celui d'intérêts privés et de logiques technocratiques.

Nous ferons du 10 juin une grande journée de convergence de toutes les forces qui sont en lutte, que ce soit à propos de la Poste, de l'Hôpital et la Santé, de l'éducation, des Transports, de l'énergie, de l'équipement... - pour résister aux politiques organisant la régression et le démantèlement des Services Publics - pour exiger qu'ils soient mis en capacité de garantir, sur l'ensemble du territoire, l'accès libre et égal de toutes et tous aux DROITS FONDAMENTAUX et qu'ils puissent, à tous les niveaux et aussi bien en milieu rural que dans les grandes villes et leurs banlieues, jouer un rôle déterminant dans l'activité économique, l'aménagement équilibré du Territoire, le respect de l'environnement et la satisfaction des besoins sociaux essentiels. Pour cela, IL FAUT RECONQUÉRIR ET DÉVELOPPER une propriété publique importante, en situation de non concurrence, à partir des Services de réseaux déjà privatisés ou en voie de l'être, auxquels viendront s'ajouter de nouveaux Services Publics, décidés et installés démocratiquement. La qualité de nos vies et celle de l'avenir de nos enfants en dépendent !


NOUS NE SOMMES PAS SEULS !

En Allemagne, en Grèce, en Norvège, au Royaume-Uni, d'importantes luttes convergent avec les nôtres. Les peuples opposent une résistance de plus en plus résolue aux politiques libérales qui, en Europe comme sur tous les Continents, veulent réduire à l'état de marchandises l'ensemble des activités humaines, les soumettre à une concurrence généralisée pour satisfaire des intérêts privés au détriment de l'intérêt général et de la solidarité. Ces politiques, par la recherche permanente d'une rentabilité financière maximale, engendrent la croissance des inégalités et pour le plus grand nombre, la précarité, l'insécurité sociale et les discriminations. Ce sont elles que par deux fois en moins d'un an, avec le référendum sur le Traité Constitutionnel Européen et les mobilisations historiques pour le retrait du CPE, une majorité de françaises et de français ont clairement rejetées, mettant en difficulté le Gouvernement et montrant leur forte aspiration à d'autres choix de société.


IL FAUT POURSUIVRE CE MOUVEMENT, RENFORCER LES CONVERGENCES ET LES DYNAMIQUES UNITAIRES POUR EXIGER

- que soient mises en ouvre, dans l'ensemble des grands secteurs de la vie économique et sociale du pays - agriculture, industrie, services -, des politiques publiques ambitieuses fondées sur les priorités que sont l'Éducation et la Formation, l'Emploi et la sécurité professionnelle, l'accès aux Droits Fondamentaux, l'Aménagement équilibré du Territoire, - qu'il soit mis fin AU DÉSENGAGEMENT DE L'ÉTAT et à l'abandon de pans entiers d'activités des Services Publics ! C'est au contraire de politiques publiques solidaires dont les Territoires ont besoin ! La RECONQUÊTE et l' EXTENSION des Services Publics, le développement INSEPARABLE des Biens Communs, des Droits sociaux et de la Démocratie, la prise en compte des impératifs écologiques et la juste répartition des richesses produites en sont les conditions nécessaires.

NOUS REJETONS :
Le processus de libéralisation du Secteur de l'Énergie et les politiques de mise en concurrence de ses Entreprises Publiques qui permettent au Privé d'en prendre le contrôle. Le projet de fusion entre GDF et le groupe SUEZ s'inscrit dans ce processus qui livre cette entreprise nationale au Privé et les usagers commencent déjà à en payer la facture. Ces mêmes politiques de mise en concurrence et de privatisation, qu'elles soient en cours ou déjà réalisées, dans les Transports (SNCF, SNCM, RTM.), La Poste, les Télécommunications, l'Eau (captation, gestion de la ressource, distribution, assainissement) et plus généralement, tous les secteurs relevant des Droits Fondamentaux. NOUS EXIGEONS que ces Services fassent l'objet d'une réappropriation publique, en situation non-concurrentielle, garantie par la Loi.

Concernant les Collectivités Territoriales, quel que soit leur niveau, les transferts de charges sans compensations correspondantes, qui leur sont imposés par la dite « décentralisation » Raffarin, et, plus profondément, la véritable asphyxie financière à laquelle elles sont soumises par toute une série de mesures gouvernementales. Cette décharge systématique de responsabilités met en péril la capacité de ces Collectivités à remplir leurs missions de Service Public au bénéfice de la population.

Nous continuons à exiger du gouvernement qu'il retire toutes les mesures réduisant les moyens humains et matériels dont disposent les Services Publics pour garantir l'exercice des Droits et assurer efficacement leurs missions. - Notamment pour l'ensemble du Service public et laïc de l'Éducation Nationale, menacé par de nombreuses mesures visant à restreindre l'accès au savoir et à la formation - dont entre autres, l'apprentissage à 14 ans, la remise en question du Collège unique, l'entrée sélective dans les Facultés et toutes les tentatives de mise en concurrence des Établissements - ainsi que pour le Secteur Public de la Santé, qui connaît une situation de crise intolérable, particulièrement dans le domaine hospitalier -

Nous revendiquons la création de services publics nouveaux dans les domaines du Logement social, des Services à la petite enfance, aux personnes âgées, dépendantes, handicapées, de la Génétique et du Médicament (recherche - production - contrôle - diffusion), du Crédit.

Le Collectif Unitaire responsable du Forum Social Européen a également proposé de faire du 10 juin une journée européenne de mobilisation contre la signature par le Conseil Européen (instance réunissant les chefs d'État et de Gouvernement des pays de la Communauté) de la directive dite BOLKESTEIN dont la dernière version vient d'être votée par le Parlement européen en février 2006. Cette directive est aussi une arme contre les Services Publics. C'est pourquoi nous l'avons fermement combattue dès le début de notre mouvement.

Le 10 juin sera l'occasion de relier la mobilisation massive en faveur de la défense et du développement des Services Publics à celle pour le rejet de toute directive favorisant le dumping social, la précarité, les discriminations, le recul des droits et s'inscrivant dans la libéralisation et la marchandisation des services telles que les préconise l'OMC avec l'Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS) qui devrait se conclure fin 2006.

Comme à GUÉRET le 5 mars 2005, à PARIS le 19 novembre 2005 et toujours plus nombreux LE 10 JUIN 2006, par dizaines de milliers réaffirmons toutes et tous ensemble, avec des délégations européennes partout où cela sera possible, notre volonté d'amplifier l'action pour que soit reconnu et mis en oeuvre, par les mesures politiques et législatives nécessaires, le RÔLE INDISPENSABLE des SERVICES PUBLICS dans une société SOLIDAIRE se réclamant des valeurs républicaines de LAÏCITÉ, de LIBERTÉ, d'ÉGALITÉ, de FRATERNITÉ.



CGT UGFF, CGT Cheminot, CGT FNME, UD CGT Paris, FSU, Solidaires, Confédération paysanne, SNCA e.i.l, Union syndicale de la psychiatrie, Les Alternatifs, LCR, Les Verts, MRC, PCF, PS, MARS, MRC, PRS, Gauche républicaine, Attac, Copernic, UNRPA, ANECR, Collectif du 29 mai, Résistance sociale, Collectif Handicap Paris centre, les périphériques vous parlent, Le cactus/la gauche, Résistance 7e art, Ruptures, La Convention internationale des collectivités locales pour les services Publics, Collectivité hors agcs convention de Liège, UFAL, EGSAM, coordination nationale des hôpitaux et maternités de proximité, Raisons d'agir.

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10 mai 2006 3 10 /05 /mai /2006 14:01
CYCLE de FORMATION

ROUGE-VERT .


 
Après les quatre premières sessions de formation régionale consacrées aux thèmes de l'intercommunalité (à Mouans-Sartoux 06), de la LGV (au Cannet des Maures 83), de la décroissance (à Marseille 13) et de l'AGCS (à Mouans-Sartoux 06) pendant l'année 2005, puis la cinquième, en 2006, sur l'Autogestion (à Saint-Maximin 84), c'est au tour des Bouches-du-Rhône d'accueillir la sixième session du CYCLE de FORMATION régional ROUGE-VERT consacrée à l'École : "Le système éducatif : sa fonction sociale et ses évolutions sous  la pression du libéralisme. Quels enjeux, quelles pistes pour une alternative ?"
 
Cette session de formation, qui se veut moment de débat, de réflexion et d'élaboration, accueillera comme intervenants : 
. Quentin Dauphiné (professeur d'histoire, militant syndicaliste) : « le système éducatif français : ses enjeux politiques et sociaux, ses évolutions. »
. Jean-Michel Mansillon (professeur de philosophie, membre de l'ICEM-Pédagogie Freinet) : « Une autre école, vers une autre société. »  
 
Elle aura lieu le SAMEDI 27 MAI de 14 heures 30 à 18 heures, à Gardanne (83) (salle la Verrière, Maison du peuple, avenue Léo Lagrange).
 
Cette session de formation est largement ouverte à nos proches et sympathisant-e-s, et plus largement à celles et ceux que nous côtoyons dans les Forums Sociaux, dans les syndicats, dans la mouvance écolo, dans ATTAC, dans les comités du "29 mai", etc.
 
Nous organiserons bien sûr comme d'habitude un co-voiturage au départ de Nice avec relais à Cannes pour toutes celles et tous ceux qui s'inscriront à ce rendez-vous.

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9 mai 2006 2 09 /05 /mai /2006 22:59
Olivier,
causons,
mais vite !
par José Bové
LE MONDE, 09.05.06


Il y a une semaine, dans ces colonnes, Olivier Besancenot a proposé que nous "causions" de l'éventualité d'une candidature unitaire de la gauche "antilibérale", lors de l'élection présidentielle de 2007. Je lui réponds bien volontiers que je suis prêt à causer avec lui comme avec beaucoup d'autres, à la condition toutefois que nous parlions sans arrière-pensées et, surtout, sans préalables. L'unité est une démarche qui, pour réussir et rassembler vraiment, ne supporte pas les considérations tactiques. Elle suppose, en revanche, une volonté qui transgresse les intérêts respectables mais identitaires des formations politiques qui en seraient parties prenantes. L'enjeu, en effet, n'est pas tant une coalition qu'unedynamique électorale.


Où en sommes-nous ? Un an après la victoire du non au référendum sur la ratification du projet de Constitution européenne, et quelques semaines après la mobilisation populaire victorieuse contre le CPE, l'alternative est clairement posée. Doit-on se résigner à ce que nos gouvernants - fussent-ils de gauche - conduisent des politiques d'adaptation à la mondialisation libérale, avec tous les dégâts sociaux collatéraux que l'on connaît ? Ou peut-on, dans les urnes et dans la rue, imposer de nouvelles orientations dont le fondement soit de combattre réellement le chômage, de redonner espoir à toute une génération et d'en finir avec l'exclusion sociale ?

La campagne présidentielle qui s'ouvre est l'occasion d'en débattre pour toutes celles et tous ceux qui sont scandalisés par les parachutes dorés des patrons du CAC 40, qui refusent d'offrir comme seule perspective aux jeunes un avenir de précarité, qui imaginent une société plus solidaire et plus démocratique, bref qui souhaitent remettre le monde en mouvement. Ce débat, me semble-t-il, appelle deux démarches intimement liées. D'une
part, il s'agit bien de discuter du fond des choses, autrement dit d'un projet politique qui rompe avec la logique économique libérale et productiviste de ces vingt-cinq dernières années. D'autre part, il est décisif de partager la discussion avec l'ensemble des acteurs du mouvement social et pas seulement avec les appareils politiques.

Le spectacle qu'offre le Parti socialiste, hélas, n'est pas de nature à faire oublier le 21 avril 2002 et ses tristes conséquences. L'unité retrouvée dans la bataille contre le CPE camoufle mal un grand questionnement programmatique. Les sondages les plus flatteurs ne peuvent faire office de projet de transformation sociale. Les socialistes, par exemple, sont-ils tous d'accord pour revenir au contrat unique de travail à durée indéterminée ? Sont-ils tous d'accord pour mettre en chantier une nouvelle République ? Sont-ils tous d'accord pour la régularisation de tous les sans-papiers ? Sont-ils tous d'accord pour prendre acte de la volonté populaire de construire une Europe sociale et démocratique ?

La gauche qui combat la mondialisation libérale, en revanche, paraît plus homogène sur les grands enjeux de 2007. Il faut naturellement le vérifier et le valider. Mais, de la Ligue communiste révolutionnaire jusqu'au Verts, en passant par le Parti communiste, les alternatifs et tous les acteurs des mouvements sociaux, il semble qu'il y ait un large consensus aujourd'hui sur un programme de rupture avec la logique du tout-marché, du tout-libéral. Nous sommes, en effet, à peu près tous d'accord pour
proposer un plan d'urgence et d'intégration sociale pour les plus démunis, pour assortir le contrat de travail d'une sécurité sociale professionnelle tout au long de la vie, pour considérer que les salariés ne doivent plus nécessairement être la variable d'ajustement pour les actionnaires, pour réclamer la proportionnelle aux législatives et une profonde réforme des
institutions, pour exiger que les prochaines élections européennes soient "constituantes", pour imposer un moratoire sur les OGM et le projet d'EPR.

Ce large consensus ne suffirait cependant pas à dynamiser une candidature unitaire qui ne serait pas portée par toutes les composantes du mouvement social. Je comprends bien que Marie-George Buffet s'imagine la mieux à même de fédérer la gauche du "non", qu'Olivier Besancenot rêve d'incarner la "gauche anticapitaliste" ou même que la gauche des Verts ait tenté de promouvoir une candidature labellisée "gauche radicale". Mais la légitimité de l'unité ne peut se passer des acteurs syndicaux, associatifs ou "mouvementistes" qui espèrent et réclament, d'une manière ou d'une autre, un autre débouché électoral aux luttes que la dispersion entre de multiples candidatures à la gauche du PS.

C'est de cela qu'il convient désormais de discuter tous ensemble. L'un desenjeux majeurs du cycle électoral qui vient, ne l'oublions pas, est de briser la spirale de l'abstention et du découragement dans les couches de la population les plus exposées à l'exclusion ou à la souffrance sociale. Il n'y aura pas de remobilisation électorale sans processus démocratique de discussion et de conviction dans les milieux populaires, à commencer par les banlieues. A nous d'imaginer le chemin d'une proposition puis d'une désignation, quel que soit notre candidat ou notre candidate, dont le point d'aboutissement ait une portée symbolique autrement plus forte que le vote des seuls adhérents d'un parti.

Voilà ce dont je suis prêt à discuter avec Olivier et beaucoup d'autres,en ayant la ferme intention d'être disponible, le cas échéant, pour soutenir de toutes mes forces la candidature unitaire qui apparaîtrait lameilleure. J'y ajoute, toutefois, deux conditions. D'abord je souhaite qu'il s'agisse bien d'une démarche collective de campagne, bousculant les règles de l'aventure individuelle et donnant la priorité au collectif plutôt qu'à la starisation. Ensuite je considère que l'ennemi principal doit bien être désigné comme la droite et l'extrême droite, et non pas, indirectement ou subrepticement, comme le Parti socialiste. Si nous sommes d'accord, il n'y a plus beaucoup de temps à perdre. Causons, mais vite !


José Bové est membre de la Confédération paysanne.
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8 mai 2006 1 08 /05 /mai /2006 22:27
Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy :
Ils arriveront quand même.
par Jacques LACOUR, Koudougou, Burkina Faso, le 5 avril 2006

A Monsieur Nicolas Sarkozy, ministre de l'intérieur,

A Messieurs les ministres de l¹intérieur de l'Union Européenne,

L'une de vos préoccupations aujourd'hui semble être d'endiguer le flux ininterrompu des réfugiés économiques qui assiègent les frontières de l¹Union Européenne, réfugiés qui, pour beaucoup, viennent d'Afrique noire.
Nous savions depuis longtemps que la pression était forte et des milliers de cadavres balisent déjà les routes du désert quand les vieux camions rendent l'âme, le détroit de Gibraltar quand coulent les frêles embarcations, ou les autoroutes d'Europe quand on oublie d'aérer citernes ou conteneurs où ils voyagent.
Qu'une route se ferme, une autre s'ouvre... et il va en être ainsi pour longtemps !
Vous pouvez bien affréter ces humiliants charters de « retour au pays » qui blessent profondément l'âme hospitalière africaine, elle qui garde mémoire d¹avoir été convoquée pour défendre la mère patrie,
Vous pouvez bien mettre une troisième rangée de grillage à Ceuta et Mellilla (Que faisons-nous encore là-bas ?) ou faire disparaître le camp de Sangate,
Vous pouvez bien organiser des reconduites aux frontières sous les feux des caméras de télévision, cela rassurera peut-être vos opinions publiques mal informées, mais cela n'arrêtera pas l¹arrivée des réfugiés économiques.

Ils arriveront quand même parce que les gouvernements français et européens n'ont jamais vraiment souhaité que les paysans d'Afrique de l'Ouest (80% de la population) puissent vivre du travail de leur terre. Vous refusez d'acheter leurs produits à un prix rémunérateur qui leur donne la possibilité de rester chez eux. Vous refusez d'investir dans l¹agriculture familiale qui seule peut fixer les populations chez elles.
Vous avez toujours préféré distribuer de l'aide déstructurante quand il est trop tard et que les plus faibles sont déjà morts. Vous préférez apporter une aide tardive avec vos stocks d'invendus transportés à grands frais, plutôt que de créer un environnement qui permette aux paysans africains de développer leurs propres productions et leurs propres stocks.
Vous déstabilisez leurs marchés avec les faux prix du pseudo marché mondial, que vous bricolez à votre guise (par des subventions ou du dumping). Et vous annoncez à tous cette nouvelle soit-disant vérité : Commerce ultra-libéral = développement.
Alors que nous voyons chaque jour que cette recette ne fait qu'enrichir les riches et appauvrir les pauvres...

Ils arriveront quand même parce que vos collègues chargés du développement l'ont trop souvent réduit à des aides budgétaires ou à des prêts ponctuels favorisant des régimes corrompus à la tête d'États où règnent le non-droit, la corruption et le racket permanent des plus faibles. Peu de chances alors de voir les plus jeunes se motiver dans un tel environnement. Ils veulent venir en Europe, et ils viendront.
Ils arriveront quand même parce que, quittant la campagne, ces jeunes ne trouvent dans les villes sous-équipées ni travail, ni considération, ni perspectives d'avenir. Les quelques emplois qui existent sont déjà aux mains d'une minorité qui se les réserve. Restent les seuls chemins de l¹aventure que "TV5 monde" fait briller à leurs yeux. Ils rêvent de l'Europe.
Ils arriveront quand même parce que finalement vous en avez besoin
  dans l'agriculture (légumes, fruits et primeurs) parce que la grande distribution, en écrasant les prix, ne permet pas de salarier normalement ceux qui produisent et récoltent,
  dans le bâtiment, parce que les contrats de sous-traitance de nos grands groupes BTP, s'ils favorisent la création d¹importants bénéfices, ne permettent pas non plus de rémunérer normalement la main-d¹oeuvre de ce secteur,
  et parce qu'il faudra bien remplacer l'importante génération du « baby-boom » qui commence à prendre sa retraite.


Quand la communauté européenne prendra conscience que le monde a besoin de toutes les agricultures du monde,
Quand la communauté européenne décidera qu'il est juste et bon que l¹Afrique protège ses filières de productions naissantes (agricoles et autres) pour parvenir à la souveraineté alimentaire,
Quand la communauté européenne ouvrira vraiment ses marchés aux productions de l'Afrique sub-saharienne pour qu¹elle devienne enfin solvable,
Quand la communauté européenne renoncera à imposer ses Accords de Partenariat Économique (APE, qui sont en fait des accords de libre-échange) qui vont ruiner ce qu¹il reste encore de production locale et appauvrir un peu plus les États africains,
Quand la communauté européenne cessera de soutenir les " démocratures " africaines,

Alors, Monsieur le ministre, Messieurs les ministres, alors seulement, peut-être, la pression sera moins forte à vos frontières.

Bon courage !

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8 mai 2006 1 08 /05 /mai /2006 21:39

Les syndicats du Secteur de l’Animation Socioculturelle et Sportive (USPAOC-CGT, FERC-CGT, EPA-FSU, SNEP-FSU, SGEN-CFDT, SUD-SANTE-SOCIAUX, SUD-EDUCATION, SNEPAT-FO, SEP-UNSA) exigent le

Retrait immédiat du projet de Loi instituant
« l’engagement éducatif »


A la demande des organisateurs de Centres de Vacances et de Loisirs, le Parlement est saisi d’un avant projet de Loi à propos de l’ « engagement éducatif »... Après la maintenant célèbre Loi sur « l’égalité des chances », on continue dans la démagogie et l’imposture verbale en voulant instituer un soi-disant « engagement éducatif » qui n’est autre qu’une forme de grande précarité.

Porté de longue date par les Fédérations d’Education Populaire, le remplacement de l’annexe 2 de la Convention Collective de l’Animation par un nouveau statut des directeurs et animateurs occasionnels des Centres de vacances et de loisirs se concrétise aujourd’hui avec la création du Contrat d’Engagement Educatif (CEE), et serait même élargi aux formateurs BAFA/BAFD

En effet ce nouveau projet de Loi voudrait instituer des « contrats » de 80 jours maximum dans l’année entre des jeunes animateurs occasionnels et des employeurs associatifs, sans passer de surcroît par la case sans doute trop contraignante d’un véritable contrat de travail. Ce nouveau contrat serait accompagné de modifications inacceptables du code du travail. « L’innovation » ici improprement appelée « engagement éducatif » et soutenue d’une manière paradoxale par les directions des grandes Fédérations de l’Education Populaire est de taille, puisque ces animateurs « engagés » en cas de litige ou de revendications ne pourraient plus avoir recours aux prud’hommes...

Au nom de la défense des centres de vacances et de loisirs qui manquent cruellement de moyens pour fonctionner, on introduit ici une confusion entre l’engagement militant et l’emploi de salariés pour assurer l’accueil éducatif des enfants et des adolescents.

Pour les organisations syndicales profondément attachées à la mission d’Education Populaire, la reconnaissance des métiers de l’animation ne passe bien évidement pas par une nouvelle forme de précarité ou par des mesures indignes au regard du Droit du Travail, dans une société dont le seul but semble être de broyer femmes et hommes et de condamner l’avenir de sa propre jeunesse. C’est encore ici, une véritable provocation après le rejet du CPE que de vouloir s’appuyer à nouveau sur la précarité des salariés pour asseoir la pérennité de ces organismes associatifs. C’est une remise en cause du SMIC avec une « indemnité » qui sera nettement inférieure au salaire minimum ; où on forfaitisera à minima les charges sociales en amputant d’autant le calcul du droit à la retraite pour ces salariés.

« les personnes titulaires d’un contrat d’engagement éducatif seront rémunérées sur la base d’un forfait journalier, dont le montant minimal sera fixé par décret.... » projette cette nouvelle Loi voulant instituer un autre contrat précaire.

Toutes les organisations syndicales se sont déjà opposées à ce projet dans différentes instances nationales, en particulier au CNEPJ. Mais puisqu’il a été adopté par la Chambre des Députés et qu’il sera discuté au Sénat le 9 mai prochain, nous dénonçons clairement les dangers qui en découlent et les dérives trop facilement prévisibles :
-  l’absence de limitation d’utilisation du CEE : on pourra rester animateur BAFA en CEE jusqu’à 65 ans ! Puisqu’on peut « s’engager » à nouveau chaque année...
-  la quasi-impossibilité de recours en Prud’hommes, puisque le CEE est un contrat dérogatoire au droit du travail sur pratiquement tous les chapitres sensibles (salaire minimum, durée du travail, heures supplémentaires, heures d’équivalence, travail de nuit, repos quotidien et hebdomadaire...).
-  l’absence de niveau maximal de diplôme pour signer un CEE : rien n’empêchera un employeur de recruter en CEE un animateur professionnel qualifié (BAPAAT, BEATEP, BP, voire DEFA..) ou en cours de formation, pour peu que celui-ci, ne trouvant pas mieux, l’accepte !
-  les difficultés prévisibles de vérification effective du non-dépassement de la limite des 80 jours/an (surtout en cas d’employeurs multiples), laissée à la charge des Inspections du Travail déjà surchargées.
-  l’éternelle absence d’aide financière à la formation (BAFA, BAFD, AFPS, Surveillant de Baignade...) par l’employeur, ainsi que de l’insuffisante valorisation des qualifications obtenues dans « l’animation volontaire ». Plus globalement, et sous couvert d’un discours généreux sur l’utilité sociale des CVL, ce texte concrétise la politique libérale du gouvernement dans le secteur de l’animation, avec son cortège de déréglementation, de précarisation et de régression sociale. Cette nouvelle remise en cause fondamentale du Code du Travail est de même nature que celle qui a prévalu à l’instauration du CNE et du CPE. L’opinion publique s’est largement fait entendre sur ce qu’elle pensait d’une telle société. Des évolutions doivent être trouvées ; des changements doivent être mis en place avec les salariés qui sont aussi des citoyens. Ils ne se feront pas par la précarité ; ils ne s’amorceront pas contre eux.

Les syndicats du Secteur de l’Animation Socioculturelle et Sportive exigent le retrait immédiat de ce projet de Loi. La défense des Centres de Vacances et de Loisirs nous concerne.

Mais elle passe d’abord par l’ouverture d’un réel débat entre l’Etat et les Fédérations d’Education Populaire, les organisateurs associatifs de centres de vacances et toutes les représentations syndicales pour que la pérennité de ces structures s’appuie sur une véritable conscience de l’utilité sociale que ces organismes proposent, dont le financement doit s’appuyer sur l’adhésion de ses usagers et les subventions territoriales ou d’Etat, dans le but de permettre un développement de l’accès aux loisirs pour tous et non sur la précarité de ses salariés.

USPAOC-CGT, FERC-CGT, EPA-FSU, SNEP-FSU, SGEN-CFDT, SUD-SANTE-SOCIAUX, SUD-EDUCATION, SNEPAT-FO, SEP-UNSA

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8 mai 2006 1 08 /05 /mai /2006 21:36
De retour du Forum Social Européen d'Athènes

    Mardi 16 mai à 19h30 dans les locaux de l'UD CFDT
     12 boulevard Delfino (face hypermarché TNL)

          Avec Geneviève Legay Parent,  Maud Belloir et Roy Cusack participant-e-s  du 4, au 7 mai 2006 au
4ème Forum Social Européen à Athènes



Les organisateurs ont dénombré 30 000 entrées payantes au FSE et la police a annoncé 7km de cortège et 100 000 participant-e-s à la manifestation de clôture.
Les forums sociaux sont sans conteste des événements mondiaux incontournables.
Quel bilan tirer du Forum d'Athènes et des événements qui l'ont accompagné : assemblée des femmes, assemblées des mouvements sociaux, manifestation de clôture?
Quelles sont les actions engagées?
Quelle répercussion dans nos organisations militantes et dans nos forums locaux?
Où en est le mouvement altermondialiste?

Le Forum social européen (FSE) est un espace ouvert où les groupes et mouvements de la société civile opposés au néo-libéralisme et à la domination du monde par le capital et toute forme d’impérialisme, mais déterminés à construire une société centrée sur l’être humain, se rejoignent pour approfondir leur réflexion, s’engager dans des débats d’idées, formuler des propositions, partager leurs expériences librement et s’associer en vue d’actions concrètes.

Objectifs généraux de ce 4° forum:

1. Construire une alternative au projet néo-libéral et aux politiques anti-sociales en Europe.

2. Faire valoir et rendre visibles ces alternatives et des réponses concrètes.

3. Favoriser la convergence des campagnes et initiatives d’action européennes.

4. Construire le programme à partir des demandes exprimées par les participants au processus.

5. Favoriser les lieux de débats,les synergies, la coopération entre les différents groupes.

6. Assurer l’élargissement et garantir l’équilibre entre diversité / visibilité

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5 mai 2006 5 05 /05 /mai /2006 22:10
La dérive sécuritaire menace
la justice des mineurs


Vers la suppression de l'ordonnance de 1945


Le Ministre de l'Intérieur avait réaffirme sa volonté de "toiletter" l'ordonnance de 45 relative aux mineurs délinquants. Dans la lignée de ses déclarations qui ont participé à la révolte des jeunes des quartiers en difficulté, il déclare dans l'exposé des motifs de son projet de loi sur la prévention de la délinquance : "La capacité de nuire de cette tranche d'âge [13-16 ans] a changé et certains experts pensent que l'on peut la comparer aujourd'hui à celle des 16-18 ans".
La loi Perben I avait déjà institué des "sanctions éducatives" à l'égard des enfants dès l'âge de 10 ans. Aujourd'hui, le Ministre de l'Intérieur veut éloigner ces enfants de leur domicile pendant 1 mois en les plaçant en internat et les condamnant à des "travaux scolaires". A partir de 13 ans, ce serait des"périodes d'initiation au travail non rémunérée", c'est-à-dire en quelque sorte des travaux forcés pour des enfants !
La volonté de répression des adolescents et des enfants en difficulté n'a plus de limite aujourd'hui pour le gouvernement. Après le projet d'ouverture des prisons pour mineurs (décrites par le Ministre de la Justice comme des prisons construites autour de la salle de classe), le "danger" vient maintenant des enfants de 10 ans. Il faut s'en protéger, les éloigner, les enfermer !
 
L'enfance, un danger public ?

La dérive sécuritaire, banalisée par l'instauration de l'état d'urgence fin 2005, fait de tous les enfants des personnes dangereuses dont il faut se protéger. Il n'est plus question d'éducation, d'insertion, de protection. Aujourd'hui, il n'y a plus d'enfance !
Un coup d'arrêt à cette politique est indispensable. La mobilisation de tous, professionnels de l'enfance, syndicalistes, associatifs, parents d'élèves doit s'organiser pour interdire au gouvernement de continuer sa politique sécuritaire, notamment envers l'enfance et la jeunesse en difficulté.

Vers l'alignement sur la justice des majeurs

En déplacement au tribunal de Senlis, le Ministre de la Justice a annoncé une nouvelle réforme de l'ordonnance de 45 sur l'enfance délinquante.
Pourtant, cette ordonnance a déjà été profondément modifiée par la loi Perben 1 en septembre 2002, votée au lendemain de la campagne pour les présidentielles qui avait été marquée par une stigmatisation sans précédent de la délinquance des mineurs.
La loi Perben 1, entre autres choses, a réinstauré les centres fermés, prévu la construction de 7 prisons pour mineurs, créé de nouvelles peines et la procédure à délai rapproché.
La justice des mineurs a pris ainsi un tour extrêmement répressif à l'égard des jeunes ayant commis des délits.
Aujourd'hui, à la veille de la campagne pour les présidentielles de 2007, le gouvernement enfourche à nouveau le même cheval de bataille et cède à la pression du Ministre de l'Intérieur. Celui-ci, dans son projet de loi de prévention de la délinquance préconise un durcissement supplémentaire de la politique pénale à l'égard des mineurs délinquants. Le Garde des Sceaux a tranché en sa faveur en faisant de nouvelles propositions pour réformer encore une fois l'ordonnance de 45.
Ainsi, contrairement à l'habillage éducatif qu'il veut leur donner, le Garde des Sceaux confirme que les centres fermés sont bien des anti-chambres de la prison puisque, dorénavant les jeunes pourraient y être placés dans le cadre d'un placement extérieur sous écrou.
Il préconise aussi d'utiliser davantage les mesures de contrôle judiciaire afin qu'elles encadrent toutes les formes de placement des jeunes. Ce qui transformera les mesures de placement en mesures systématiques de relégation.
Par ailleurs, sa proposition de créer une "mesure éducative de jour" s'apparente à une mesure de travail obligatoire au prétexte de vouloir l'insertion professionnelle des jeunes.
Enfin, celle d'élargir la procédure de jugement à "délai rapproché", n'est ni plus ni moins qu'une copie de la comparution immédiate des adultes.
La proposition également d'attribuer de nouvelles peines aux mineurs, issues du droit pénal des majeurs, confirme, s'il en était besoin, de la volonté du gouvernement de mettre fin à la spécificité de la justice des mineurs.
Les autres mesures annoncées sont la poursuite du programme 2002 dont les mesures phares étaient les centres fermés et les nouvelles prisons pour mineurs.

Fermer les structures ouvertes et renforcer l'enfermement

Ces établissements outre qu'ils consacrent la politique d'enfermement des jeunes en difficulté absorbent une grande partie des moyens de la PJJ au détriment des structures existantes comme les foyers éducatifs, des services de milieu ouvert et d'insertion. Ces structures qui prennent en charge la grande majorité des jeunes confiés par les juges des enfants dans un cadre ouvert sont aujourd'hui en grande difficulté pour effectuer leur travail : fermetures de foyers, liste d'attente dans les services de milieu ouvert, suppression de crédits pour les services d'insertion, etc…
Aujourd'hui, les services et structures existants n'ont plus à la PJJ les moyens de fonctionner normalement et les mineurs ne peuvent plus bénéficier de prises en charge éducatives diversifiées. Au contraire les réponses à leur égard s'uniformisent de plus en plus autour des solutions d'enfermement.
C'est pourquoi le SNPES-PJJ/FSU a lancé un appel à la grève le 10 mai prochain pour dénoncer le dévoiement des missions éducatives de la PJJ, la politique d'enfermement des mineurs et exiger les moyens nécessaires au fonctionnement des structures existantes.
Par ailleurs, le SNPES-PJJ/FSU dénonce la désinformation orchestrée par le gouvernement sur le pseudo sentiment d'impunité des mineurs. Un discours qui ne sert qu'à agiter la délinquance des mineurs comme un thème électoraliste, il creuse le lit d'une politique qui utilise les peurs irrationnelles et, ce qui est plus grave, abandonne toute ambition sociale pour la jeunesse en difficulté.

Pour plus d'informations:
Syndicat National des Personnels de l’Education Surveillée - Protection Judiciaire de la Jeunesse (FSU)
site : www.snpespjj-fsu.org, Mél : Snpes.pjj.fsu@wanadoo.fr
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