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Mobilisation

25 novembre 2006 6 25 /11 /novembre /2006 21:50
Clémentine Autain :
« Unie, la gauche antilibérale peut faire un carton »

Propos recueillis par RODOLPHE GEISLER.



L'adjointe au maire de Paris, apparentée PCF, est candidate à l'investiture des collectifs antilibéraux.

 

LE FIGARO. - José Bové vient de se retirer de la course. Est-ce une bonne nouvelle pour votre candidature ?

 

Clémentine AUTAIN. - L'enjeu n'est vraiment pas ma candidature personnelle mais la candidature unitaire, qui reste possible mais est loin d'être certaine. Le geste de José Bové est une manière de tirer la sonnette d'alarme. Il est vraiment temps que tout le monde se ressaisisse ! Le décalage est frappant entre des salles de meetings unitaires pleines à craquer et nos difficultés à sceller un accord. Les urgences sociales, écologiques et démocratiques nous imposent de sortir de l'impasse.

 

Olivier Besancenot refuse de rejoindre les collectifs car il ne veut pas, dit-il, « servir de caution à un rassemblement factice »...

 

Notre rassemblement n'a rien de factice ! C'est une réalité dans les mobilisations depuis 1995 et l'union a été notre force au moment du référendum européen. Les conditions politiques sont aujourd'hui réunies pour passer, ensemble, de la contestation à l'alternative. Nous ne voulons pas d'une gauche plurielle numéro deux mais d'une majorité résolument antilibérale. Nous ne cessons de le répéter. Olivier devrait retirer ses boules Quiès.

Le PCF, c'est 140 000 adhérents et 13 000 élus. Vous ne craignez pas une « OPA » de Buffet sur les collectifs au moment de la désignation de votre candidat, le 10 décembre ?

 

C'est aujourd'hui une question majeure. L'enjeu est de savoir si on fait un rassemblement autour du PCF, qui est la force structurée la plus importante, ou si on est capable de donner à voir une nouvelle offre politique, riche de toutes nos diversités. En imposant la candidature de sa secrétaire nationale, le PCF signerait la fin de notre rassemblement. L'écrasante majorité des sensibilités parties prenantes l'ont clairement avertie. Je suis convaincue que les militants communistes ne veulent pas d'un échec.

Les collectifs peuvent-ils se présenter sans le PCF, sachant qu'ils doivent passer l'obstacle des 500 parrainages ?

 

Sans le PCF, il n'y a pas de rassemblement possible. Mais sans les autres, non plus. Séparés, nous sommes morts. Ensemble, nous pouvons faire un carton. Nous sommes d'accord sur le programme : comment pourrions-nous échouer sur le choix de la candidature ? Ce serait pathétique.


 Le Figaro  Publié le 25 novembre 2006


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