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7 janvier 2007 7 07 /01 /janvier /2007 00:21
APPEL NATIONAL
José Bové peut et doit être
le candidat
de l’alternative à gauche !


Un immense espoir est né le 29 mai 2005 : la majorité de la gauche française a dit « Non » au projet libéral de constitution européenne.
Cette majorité va-t-elle manquer le rendez-vous de 2007 et laisser le champ libre aux battus de 2005 ? La logique du « chacun pour soi » l’emportera t-elle finalement sur l’aspiration unitaire qui n’a cessé de grandir et de s’exprimer dans le mouvement des collectifs ?

Nous ne pouvons pas nous résigner à ce gâchis historique.

Il est encore temps d’éviter ce scénario-catastrophe si nous nous
rassemblons autour de la seule candidature qui peut encore porter notre projet commun dans la bataille de l’élection présidentielle : celle de José Bové.

José Bové est dans notre pays la principale figure de la résistance populaire à la mondialisation libérale. Il est l’un des acteurs de premier plan de cette résistance à l’échelle internationale. Connu de tous nos concitoyens pour ses combats de militant syndical et altermondialiste, il est l’un des plus à même de faire entendre et partager au plus grand nombre nos propositions pour en finir avec le chômage, la précarité, la misère, le pillage et la destruction de la planète.

Il peut ainsi être le trait d’union entre tous ceux qui veulent que ça change vraiment. Un trait d’union entre les différents courants politiques de la gauche antilibérale. Un trait d’union entre ces courants politiques et le mouvement social, associatif, citoyen et altermondialiste qui s’est affirmé sur la scène publique ces dernières années. Un trait d’union entre les exigences sociales, écologiques et démocratiques qui ont convergé dans le « Non » en 2005.

José Bové s’est depuis longtemps déclaré disponible pour être le candidat de notre rassemblement.

Nous pensons qu’il doit l’être. Non pour ajouter de la division à la division, mais pour retrouver ensemble le chemin de l’union et de l’espoir et poursuivre l’expérience précieuse de centaines de collectifs unitaires.

Nous voulons l’unité de la gauche antilibérale, alternative, solidaire et écologique. Pour tous ceux qui souffrent de l’injustice et de la
régression sociale. Pour ceux qui n’en peuvent plus des bas salaires et des petits boulots précaires. Pour tous les laissés pour compte, les sans emploi, les sans logis, les sans-papiers. Pour les jeunes qui galèrent.
Pour tous ceux qui ont peur du lendemain. Pour répondre à l’attente de ceux qui risquent de se tromper de colère ou de baisser les bras...

C’est vital et c’est urgent.

Les 100 premiers signataires :

Rémy Jean (LCR unitaire, 13), Yannis Youlountas (écolo-libertaire, 81),Jacques Perreux (PCF, vice-président du CG du Val de Marne, 94), LaurentProdeau (collectif Quercy-Caussadais, Montalzat, 82), Etienne Adam (ANPAG,Caen, 14), Jean-Marc Jacquot (syndicaliste CGT Services et Etudes, Paris,75), François Soltic (Alterekolo, CIUN, Paris, 75), Bruno Della Sudda (Les Alternatifs, Nice, 06), Michel Onfray (philosophe), Marcel Régny(socialiste, collectif antilibéral du Roannais), Cecile Daude (SNESup,Besançon, 25), Raymond Lopez (PCF, Marseille Nord, 13), Michel Lequenne(historien, Paris, 75),, Jean-Pierre Bataille (Alternative Midi Pyrénées,Toulouse, 31), Sylvie Pille (altermondialiste, collectif Aubagne, 13),Emmanuel Chanial (LCR unitaire, CIUN, Paris, 75), Ridan (chanteur), Claude Leguerranic (objecteur de croissance, CIUN, Paris), Daniel Mino (collectif CAP à gauche, Thonon-Evian, 74), Valéry Rasplus (essayiste, sociologue,Toulouse, 31), Gérard Blanchet (citoyen non encarté, Clermont-Ferrand,63), Claude Ganne (LCR unitaire, St Etienne, 42), François Esquer (groupeESPOIR, La Réunion), Gustave Parking (humoriste), Eric Fatoux (syndicaliste CGT Cegelec et filiales), Yves Vandramme (Ballon Rouge,Aubagne, 13), Dany Bruet (animateur Repaire « Là-bas, si j’y suis » Aix,13), John Berger (écrivain, Haute-Savoie, 74), Jean-Marc Philibert(Alterekolo, Nîmes, 30), Olivier Lafferière (animateur des collectifs de la Loire, St Etienne, 42), Dominique Liot (syndicaliste EDF-GDF, Tournefeuille, 31), Lionel Gouésigoux (altermondialiste, Cahors, 46),Hadadi Kaddour (musicien, Roubaix, 59), Jean-Christophe Chaumeron(Alternative citoyenne),, Michel Dupont (Motivé-e-s, Rouen, 76), Minga(site revoltes.net, collectif de Chalon/Saône, 71), Nathalie Harran(plasticienne, Paris, 75), Christian Denis (Alterekolo, Gaillac, 81),Vincent Courtin (militant associatif, Niort, 79), Gérard Delbreil(ingénieur, Marminiac, 46), Jean Baumgartem (écrivain, 84), Pierre Labrot (peintre, vidéaste, La Roche L’abeille, 87), Léa Fraziac (étudiante,Lille, 59), Ramdane Issaad (réalisateur, romancier, Rampillon, 77), GérardDuménil (économiste), Christian Laborde (informaticien), Christiane Bataillard (collectif Bourg en Bresse, 01), Richard Neuville (Les Alternatifs, Ardèche), Michel Abada (ingénieur au chômage, Nice, 06), Laurent Bouvier (journaliste, Nice 06), Seloua Gazhouane (collectifEcodéveloppement, Nice, 06), Richard Loiret (Les Verts Alterekolo, Nice,06), Edgar Malausséna, (conseiller régional PACA, Nice, 06), Jean PierreBoudine (enseignant, Marseille, 13), Paul Bouffartigue (sociologue, Aix,13), Magali Braconnot (Les Alternatifs, Gardanne, 13), Richard Cagny(faucheur volontaire, Marseille, 13), Hadj Abdelaziz Bernard Di Spigno (syndicaliste CGT Ministère Agriculture, Marseille, 13), Jacques Durbec(chanteur éducateur, Graveson, 13) Philippe Gardiol (Les Verts, Vitrolles, 13), Benoît et Claudie Hubert (avocats, Aix, 13), Vincent Lucas,(photographe-citoyen, Marseille, 13), Bruno Malvezin (consultant écologie, Marseille, 13), François Pecqueur(cofondateur du « Point de Bascule, Marseille, 13), Isabelle Poncet, ATTAC, Aix, 13), Roger Rosseti(professeur de technologie, Martigues, 13), Henri Rubino (Les VertsAlterekolo, Marseille, 13), Christine Sanquer (Marseille, 13), Anne Flambard (ANPAG, Caen, 14), Henri Lombardi (enseignant-chercheur,Besançon, 25),Philippe Schepens (linguiste, Besançon, 25), Jean-Marie Viprey (universitaire, Besançon, 25), Frédéric Font (militant associatif, Toulouse, 31), Hervé Connangle (graphiste, Bordeaux, 33), Xavier Dupenloup(ébéniste, Montpellier, 34), Vincent Basabé (Saint Etienne 42), Jean Marie Fouquer (directeur d’école, St Etienne, 42), Nadim Ghodbane (Les Verts Alterekolo, St Etienne, 42), Jean-Pierre Meyer (Les Verts Alterekolo, StMartin La Plaine, 42), Pierre Thiollière (Verts pour le non, Saint Romain Les Atheux, 42), Rosa Zabala (Saint Etienne 42), Maïté Ballais (LCR unitaire, Clermont-Ferrand, 63), Frédéric Zaldivar (PCF, Romagnat, 63),Bernard Barthuet (sans emploi, Lyon, 69), Jacques Chemin (APAG, 69), Farid Ghehiuoueche (assistant élues vertes, Chalons/Saône, 71), Franck Loizemant (syndicaliste CGT, La Poste, Paris, 75), Benoit Mariou (enseignant chercheur, Paris, 75), Nathalie Ovion (syndicaliste CGT, infographiste, Paris, 75), Jean-François Pélissier (adjoint au maire du 13ème, Paris, 75), Jean-Elie Strappini (syndicaliste CGT Ministère de la Culture, Paris,75), Elisabeth Vitiello (syndicaliste CGT, documentaliste, Paris, 75), Catherine Bellot (Motivé-e-s, Rouen, 76), Brigitte Berger (Motivé-e-s,Rouen, 76), Frédérique Chauvet (Motivé-e-s, Rouen, 76), Louis-Marie Zaccaron-Barthe (Rouen, 76), Carole Boutet (prof de philo, 81), Maud Guenfoud (altermondialiste, Durfort, 81), Jacques Reynaud (altermondialiste, Gaillac, 81), Alain Moles (syndicaliste paysan, Montauban, 82), Hendrik Davi (LCR unitaire, Avignon, 84), Vincent Delahaye(Les Verts Alterekolo, Avignon, 84), Christophe Elrobrini (collectif Avignon, 84), Hubert Leray (écolosocial libre, Limoges, 87), Claude Seureau (PCF, Vitry, 94), Gilles Monsillon (conseiller municipal Alterékolo, 95), Bernard Caron (Les Alternatifs), Denis Simonin (groupe ESPOIR, La Réunion)
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6 janvier 2007 6 06 /01 /janvier /2007 13:59

Démission de Michel Husson de la LCR


Michel Husson est "l'économiste officiel" (depuis de nombreuses années) de la LCR, rédacteur en vue de la revue de la IVe Internationale (Inprecor) et pilier du conseil scientifique d'ATTAC et de la Fondation Copernic.

Michel Husson possède un site où il met en ligne ses contributions et qui offre un grand nombre de liens militants:

http://hussonet.free.fr/


Michel Husson,

24 décembre 2006


Chers camarades,

C'est après mûre réflexion que je vous adresse cette lettre de démission. La raison en est assez simple : la direction de la LCR l'a entraînée sur une voie sectaire qui lui fait tourner le dos au mouvement de masse. Surenchères programmatiques, analyses unilatérales, sous-estimation du potentiel des collectifs unitaires se sont multipliées au cours des mois.

La LCR porte une lourde responsabilité dans l'échec prévisible du processus en ayant choisi de faire cavalier seul et de laisser ainsi le champ libre au PCF. Et elle sera durablement considérée comme co-responsable de cet échec. Croire que la nouvelle force anti-capitaliste pourra se faire sans les hommes et les femmes engagés dans les Collectifs est une fuite en avant qui ne pourra être redressée facilement.

D'un point de vue plus personnel, enfin, mon mode d'intervention est devenu incompatible avec l'appartenance à une organisation qui fait le contraire de ce que je peux raconter.
Cette démission est donc une mise en conformité intellectuelle qui entraîne d'autres choix plus concrets, destinés à rendre la rupture effective :
- je n'écrirai plus dans la presse de la Ligue (Rouge, Critique communiste ou Inprecor) ;
- je demande mon désabonnement de ces publications ;
- je ne participerai plus au GTE, aux actions de formation ou à l’Université d’été ;
- je cesse de verser des cotisations et demande donc que soit mis fin à mon prélèvement automatique.
 
Bien unitairement
Michel Husson
 
PS. J'adresse ce courrier à lcr@lcr-rouge.org ainsi qu'à quelques camarades (GTE, section Paris20, etc.) mais on peut le faire suivre à d'autres pour information.

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6 janvier 2007 6 06 /01 /janvier /2007 13:55
CONFEDERONS-NOUS !

L'année 2006 s'est conclue par un échec. Les forces ou courants de gauche qui ont appelé à voter non au traité constitutionnel n’auront pas voulu ou su transformer les aspirations antilibérales du peuple de gauche en force électorale. Rarement la gauche de transformation n’aura trouvé circonstances aussi favorables pour changer la donne et renvoyer les socio-libéraux au statut minoritaire qui pourrait être le leur. Résultat ? Elle se retrouve dans l’incapacité de peser réellement sur les élections présidentielles ! Au Parti socialiste, les courants de gauche vont faire campagne pour une tenante du « oui » au TCE qui ne cache pas ses sympathies pour le Blairisme et a pris le programme de son parti – cette synthèse que nombre de leurs ténors brandissaient comme preuve de leur influence retrouvée ! – pour un chiffon de papier. A « gauche » du PS, Jean-Pierre Chevènement a rallié Ségolène Royal dès premier tour pour de maigres garanties de survie électorale. On se demande encore comment le pourfendeur du « pareil au même » en 2002 va convaincre ses militants que la relance de l'Europe à partir des régions ou le possible droit de véto de ces dernières sur des décisions de l’état – entre autres « idées » avancées par la candidate -  se marient aisément  avec leur culture républicaine ? A l’extrême gauche on n’attendait rien d’Arlette Laguiller et de Lutte Ouvrière. Un peu plus d’Olivier Besancenot et de la LCR qui vont retrouver la posture favorite du « on vous l’avait bien dit » comme si leur décision de s’écarter du processus unitaire n’avait été d’aucun effet sur son issue.   

Car on sait donc désormais que « nous » -  la gauche antilibérale - ne serons pas à même de rebattre les cartes de cette élection. Nous serons donc tombés devant l’obstacle d’une 5ème République qui n’en finit plus de personnaliser le débat politique. Notre diversité était telle – une richesse aussi ! – que nous savions périlleux de vouloir la synthétiser en une seule figure. La raison initiale de notre échec vient de là : certes nous affirmions en cœur vouloir subvertir, au cours même de la campagne, ce régime présidentiel que notre programme se fixait pour priorité d’abolir mais combien, parmi les sensibilités ou les principales personnalités de notre démarche, ont réellement cru possible d’imposer notre collectif de porte parole au même titre que celui ou celle que nous aurions retenu pour le bulletin de vote ? Or cette construction  qui a fait le succès des meetings de la campagne référendaire et de ceux de novembre dernier n’était pas seulement la manière de contourner cette difficulté objective mais bien la condition d’un bon résultat. Car soyons convaincus qu’il n’y aura pas dans notre pays de transformation sociale sans un changement radical de ses institutions. Forgées historiquement pour un homme providentiel, elles sont en effet désormais parfaitement adaptées au bipartisme mou dont rêvent l’UMP et bon nombre de dirigeants du parti Socialiste. Sauf à justement composer avec cette mise en spectacle du politique comme le font, chacun à leur manière, Lutte Ouvrière avec Laguiller et la LCR avec Besancenot, il n’y a pas de demi mesure entre la personnalisation assumée totalement par Mme Royal et une démarche qui serait pour le coup radicalement « anti système » parce que soumettant au débat citoyen sa stratégie et son programme sans l’artifice du vedettariat. En admettre vraiment le bien fondé nous eut permis de relativiser l’identité du candidat et de lui donner un profil « trait d’union » entre toutes les sensibilités.

La tâche était encore plus rude qu’imaginée et rétroactivement il serait trop simple d’en réduire l’échec aux intérêts d’un  parti fut-ce-t-il le plus important. En imaginant en réalité aucune autre candidature que Marie-George Buffet, le PCF a largement participé à gripper la machine mais il est loin d’être le seul.  

Mais il est une seconde raison dont il est impératif de tirer les leçons. Cet échec clôt en effet une période qui a vu le rapport privilégié entre des secteurs – organisés ou pas – de la « gauche critique » (pour aller vite nombre de signataires de l’appel dit « Ramulaud ») et le PCF. Initiée sur le champs électoral lors des Régionales en Ile de France, cette alliance aura notamment servi de matrice à « l’appel des 200 » et, pour finir, donné la plupart des acteurs du collectif national pour des candidatures unitaires. Problème : s’il y a un accord tacite – l’alliance se fait avec un PCF pièce essentielle de l’échiquier mais pas autour de lui – la réalité dit toute autre chose car, sans même parler du dessein réel ou pas de sa force principale, l’évolution parait prévisible quand il y a si forte disproportion de militants, de moyens financiers, d’élus. Cette ambiguïté explique bien des illusions qui auront explosé de rude façon : jusqu’au bout le PCF a cru que ses « alliés », trop petits pour ne pas être satellisés, allaient accepter la candidature de Marie-George Buffet, jusqu’au bout ces derniers (dont le Mars) ont cru que le PCF allait privilégier la démarche en cours à toute auto-affirmation  quitte à trouver en Francis Wurtz un compromis de dernière minute.  

Qu’au sortir de sa campagne en solitaire le PCF reste ou pas (à partir de la faiblesse prévisible de son score on ne peut malheureusement pas exclure une satellisation mortelle autour du PS ou au contraire une crispation sectaire) disponible pour le rassemblement de la gauche antilibérale, il appartient à tous ceux qui viennent de montrer jusqu’au bout leur disponibilité pour reconstruire une vraie force de gauche de tirer les leçons de l’année passée. Elles imposent de s’unir pour créer à l’avenir les conditions de la réussite de toute la gauche antilibérale. Nous disposons pour cela de plusieurs acquis essentiels et inédits : nous avons une stratégie et l’ébauche solide d’un programme,  nous sommes des milliers de « militants » (organisés ou pas) désireux de les porter, forts d’une expérience dynamisée par des victoires (TCE, CPE notamment), porteurs de cultures politiques différentes et de la richesse innovante du mouvement social.

Pour réussir il conviendra de se garder de tout sectarisme, de rester ouverts aux apports de chaque courant mais, aussi, de s’organiser. Une construction de type confédérale parait la mieux appropriée car souple et pouvant réunir aussi bien des mouvements de formes différentes que des adhérents directs tout en restant ouverte aux organisations qui souhaiteraient la rejoindre. Ses premières apparitions pourraient avoir lieu par des prises de position  pendant la campagne présidentielle et, surtout, par une affirmation plus forte aux législatives. Si du formidable élan citoyen que nous vivons depuis deux ans devait sortir pareille promesse pour la gauche, l’année 2007 commencerait alors mieux que n’aura fini celle de 2006.

Eric Coquerel - Président du Mars (Mouvement pour une Alternative Républicaine et Sociale)

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6 janvier 2007 6 06 /01 /janvier /2007 10:00
Le Conseil d'Etat refuse
la distribution à Paris
de la "soupe au cochon"


e Conseil d'Etat a refusé vendredi 5 janvier au soir la distribution par une association d'extrême droite, à Paris,  d'une "soupe au cochon" aux sans abri : la plus haute juridiction administrative a annulé une ordonnance du tribunal administratif de Paris qui avait suspendu, mardi, l'arrêté du préfet de police de Paris du 28 décembre interdisant à Solidarité des Français de distribuer cette nourriture à base de porc.

Saisi de l'appel formé par le ministre de l'intérieur, le juge des référés du Conseil d'Etat, Christian Vigouroux, a estimé qu'en interdisant les distributions, le préfet de police n'avait pas porté une "atteinte grave et manifestement illégale" à la liberté de manifestation. Le représentant du ministère de l'intérieur, Me Jean-François Boutet, avait qualifié ces distributions de soupe de "discriminatoires", et donc susceptibles de troubler l'ordre public. Il a cité une phrase du site internet de SDF ("Pas de soupe, pas de dessert, les nôtres avant les autres"), ajoutant que la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde) s'était émue de l'aspect discriminatoire de ces "soupes au cochon", de même que deux délibérations du Conseil municipal de Paris. Le maire de la capitale, Bertrand Delanoë, avait demandé qu'il soit fait appel de l'ordonnance du tribunal administratif concernant cette "initiative aux relents xénophobes".

"UNE SOUPE DE PAUVRE"

Me Bruno Le Griel, avocat de Solidarité des Français, a soutenu en revanche que la requête du ministère de l'intérieur était "irrecevable". Il a ajouté qu'"aucun fait de discrimination n'avait été rapporté" et qu'aucune association ou organisation religieuse musulmane ou juive n'avait protesté. Il a assuré que "lorsque des personnes musulmanes refusent de manger du porc, elles se voient proposer autre chose". Il a déclaré que "traditionnellement la soupe au lard est une soupe de pauvre" et que "ceux qui ne veulent pas manger de porc peuvent toujours aller vers des associations caritatives musulmanes".

Le juge des référés du tribunal administratif avait déjà annulé, le 22 décembre, un précédent arrêté d'interdiction pris par la préfecture de police de Paris.

 

LEMONDE.FR avec AFP | 06.01.07 |

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5 janvier 2007 5 05 /01 /janvier /2007 21:40
ALTERNATIVE A GAUCHE :
quelques questions
pour débattre de la suite…



le 5 janvier 2007.

Après la décision unilatérale de la LCR de présenter Olivier Besancenot, celle du PCF de présenter Marie-George Buffet introduit une rupture dans la démarche pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes. On ne mesure pas encore toutes les conséquences de cet événement, mais l’émotion suscitée chez de nombreux militants appelle à se poser quelques questions vitales.

Comment ne pas laisser se transformer en un immense gâchis l’espérance née de lavictoire du 29 mai ? Quelles initiatives prendre pour assurer l’avenir du rassemblement antilibéral après l’échec pour une candidature unitaire. Comment continuer la bataille pour « changer la donne à gauche » ? Comment donner corps au « rassemblement durable » que nous annoncions ? Ce sont les questions à résoudre dans les semaines et mois qui viennent.

Le débat se développe sur diverses listes de discussion. S’il faut évidemment tracer rapidement des perspectives pour ne pas laisser la déception se transformer en découragement, il faut prendre le temps d’une discussion collective approfondie et sérier les questions avant d’avancer des réponses solides. Gare à la tentation des raccourcis qui débouchent parfois sur des impasses.

Il est nécessaire d’effectuer un diagnostic des conséquences de la rupture intervenue avec la désignation unilatérale de MGB, de dresser un état des lieux du paysage après la bataille, de vérifier le cadre stratégique partagé en commun pour pouvoir avancer. Les initiatives à prendre ne sont pas les mêmes ou n’ont pas le même sens selon la visée stratégique dans laquelle elles s’inscrivent. Pour traverser une montagne, mieux vaut étudier l’itinéraire plutôt que de partir à l’aveuglette sous peine de tomber sur des barres rocheuses infranchissables.

QUEL DIAGNOSTIC AUJOURD’HUI ?

Nous sommes confrontés d’une part aux dégâts politiques de la rupture intervenue affectant la crédibilité collective de la gauche antilibérale en terme d’alternative et, d’autre part, à l’attente d’une nouvelle perspective toujours vivace chez les militants et de nombreux citoyens.

Les dégâts politiques :

Il nous faut analyser lucidement les dégâts politiques portés à notre démarche par l’échec de la candidature commune. C’est un échec politique majeur.

D’un point de vue général, la perspective de « la gagne », d’être « dans le carré de tête », de « changer la donne à gauche et d’y battre le social-libéralisme » en a pris un sacré coup. Pour les médias et sans doute aux yeux de la masse des électeurs (qui n’ont pas la même lecture que les militants), il n’y a plus de perspective alternative crédible pour 2007. L’état de la situation est illustré notamment par l’appréciation de Jean Luc Mélanchon qui constate à regret la polarisation autour de l’opération Ségolène Royal ou par la tribune de Michel Onfray pour qui reste le choix au premier tour entre vote blanc et vote social-libéral. La recomposition politique à gauche autour de l’opération Ségolène Royal (un parti social-libéral dominant flanqué de pseudopodes PRG, MRC, Verts, et demain…) vient d’être débarrassée d’un encombrant caillou dans l’escarpin. On ne peut pas espérer recréer la crédibilité d’une alternative à gauche à la même hauteur d’ici le printemps, mais peut-on rebondir et comment ? D’autant que les candidatures de MGB et d’OB risquent bien de ne pas voir souffler dans leurs voiles le vent du grand large et qu’elles auront quelques difficultés à se débarrasser d’une responsabilité dans la division actuelle.

Les dégâts sans aucun doute plus forts dans le champ politique et médiatique que sur le plan militant, même si sur ce dernier plan une vision exhaustive de la situation fait aujourd’hui
défaut.

Les effets dans les collectifs

Il sont sans doute variable selon les collectifs ; ce sont les plus combatifs qui expriment le plus fortement l’envie de continuer, mais nous n’avons pas des nouvelles de tous.

Plusieurs collectifs font état d’une volonté de continuer la dynamique unitaire et,pour certains, d’aller plus loin en terme de construction d’un « nouvel espace politique ». Il en va de même pour des courants politiques unitaires représentés au collectif national. C’est une bonne nouvelle, tant on aurait pu craindre que le découragement et la dispersion ne l’emportent. Il faut s’appuyer sur cette volonté pour construire la suite.

Mais d’autres collectifs n’ont pas encore totalement réalisé le caractère ferme et définitif de la désignation de MGB par le PCF, pas plus que la volonté de la direction de la LCR de ne pas reculer. D’autres, ou les mêmes, appellent le collectif national à se mettre enfin d’accord sur une candidature unitaire comme si tout était encore possible. Certains font le choix de soutenir MGB. D’autres veulent continuer sans les « diviseurs ». D’autres encore connaissent des « séparations de corps » entre ceux qui refusent de soutenir la même candidature ou des baisses d’effectifs par déception et découragement. D’autres veulent continuer ensemble malgré le désaccord sur la candidature mais sans avoir encore défini comment gérer cette contradiction. Les situations sont contrastées.

Quelle est la part de la déception débouchant sur la démobilisation et de la colère nourrissant la volonté de poursuivre ? Comment les collectifs analysent-ils les évènements qui viennent de se dérouler et les responsabilités en cause ? Comment est perçue la mise en opposition par le PCF du « choix le plus partagé par les collectifs » avec le « blocage des organisations et du collectif national » ? Comment répondront-ils aux sollicitations à soutenir « faute de mieux » la candidature MGB ; ou aux sollicitations de la LCR « on vous l’avait bien dit » ?
Comment réagiront-ils aux sollicitations législatives locales qui leur seront adressées ? Quels choix vont faire les collectifs unitaires : continuer ensemble, avec tout le monde ou avec certains seulement ?

Une vision assez précise de la réalité serait nécessaire pour mesurer le champ des possibilités. De nombreux collectifs se sont créés, mais tous n’avaient pas le même degré de pluralisme. Certaines méthodes de militants « unitaires » de fraîche date ont fait des dégâts, y compris dans des collectifs prolongeant ceux du 29 mai. Egalement, de nombreux militants syndicaux ou associatifs, de nombreux citoyens qui s’étaient mobilisés dans la campagne référendaire sont restés à l’écart des collectifs « unitaires et populaires » ; peuvent-ils être remobilisés et, au delà, de nouvelles forces sociales peuvent-elles s’engager dans un nouveau projet ?

Une opportunité à saisir

La situation offre une opportunité : si la perspective d’une alternative crédible dès le printemps a reculé dans l’opinion après avoir suscité des espoirs, son besoin s’est peut-être paradoxalement renforcé chez nombre de militants et de citoyens engagés. Pas seulement parce qu’il y a toujours urgence à combattre les méfaits de la mondialisation capitaliste. Mais parce que les limites montrées par les directions de la LCR et du PCF soulignent avec plus de force la nécessité de faire du neuf à gauche.

La question posée et à vérifier entre nous est simple : nous fixons-nous commeperspective la construction d’un « nouvel espace politique », à partir de la dynamique unitaire du rassemblement antilibéral ? Dans le débat sur les listes internet
diverses expressions sont employées : « nouvelle construction politique », « nouvelle force politique », « nouveau mouvement politique », etc. Cette diversité des termes montre bien que rien n’est figé quant à sa formalisation concrète, mais indique bien l’ambition et la visée.

Question subsidiaire : Comment les initiatives de cours terme que nous prenons,face aux échéances électorales notamment, s’inscrivent-elles dans cette perspective ?

Nous ne partons pas de rien. L’espace ouvert par la victoire du 29 mai et toutes les expressions de rejet des politiques néo-libérales n’ont pas disparus du fait des avatars actuels. L’écart entre les attentes sociales et les réponses des partis de gouvernement reste immense. Même si le Tout Sauf Sarkozy risque de provoquer un vote « utile » pour Royal à la présidentielle ; il n’est pas si sûr que le même phénomène se reproduise avec la même ampleur aux législatives où on choisira davantage « quelle majorité parlementaire pour quelle politique ». Autrement dit, il peut être possible de dégager un espace politique non négligeable dès 2007. Nous avons des acquis : des collectifs unitaires, un travail commun entre les courants politiques, un texte ambition-stratégie, un socle programmatique de 125 propositions…) à partir desquels on peut poursuivre.

Reste à préciser quand même les stratégies en présence, les forces disponibles, la validité du cadre stratégique qui peut nous être commun, avant de proposer les initiatives d’action et d’organisation s’inscrivant dans cette perspective.

QUELLES STRATEGIES EN PRESENCE ?

Où va le Parti Communiste ?

Comment analysons-nous la décision unilatérale de la direction du Parti Communiste ?
Comme un simple « accident de parcours » dans une évolution unitaire globalement positive ? Ou comme le signe des limites atteintes par cette évolution et indépassables en l’état actuel ? Ce qui ne signifie pas qu’il ne reste un capital d’expériences qui peut encore produire des fruits positifs dans l’avenir.
Mais la tonalité des discours du Comité national préparant les questions posées aux militants pour confirmer la candidature de MGB, le retournement d’alliance opéré au sein de la direction, le vote des militants, montrent un retour du passé refoulé et confirment que le travail d’analyse sur les causes du déclin historique de ce parti n’a pas été mené au fond, sinon ils ne se seraient pas accrochés à l’idée que la secrétaire générale du PCF était la mieux à même d’incarner le rassemblement antilibéral.
Manifestement, la direction du PCF ne semble pas être en capacité aujourd’hui de concevoir autre chose que la réédition du schéma unitaire des élections régionales de 2004 en Ile-de-France. Elle ne semble pas davantage en capacité de s’inclure dans un nouvel espace politique autre que le rassemblement autour du Parti.

La version optimiste de l’accident de parcours conduirait à inclure le PCF dans le « rassemblement durable » en vue d’un « nouvel espace politique ». La version pessimiste conduit à concevoir les relations avec le PCF sur le mode de l’unité d’action, sans exclure des alliances ponctuelles si accord face à telle ou telle échéance.

Où va la LCR ?

Même question pour son avenir ? Sa majorité peut-elle évoluer et sortir de la culture minoritaire et protestataire qui la caractérise fondamentalement ? Ou la nouvelle confirmation de son recul à chaque fois qu’est posée la question de son inclusion dans un ensemble plus vaste montre-t-il, là aussi, le caractère indépassable de sa posture traditionnelle ? Ce qui la non plus ne rend pas obsolète pour l’avenir le capital d’expériences de cette organisation.

La version optimiste conduirait à inclure la LCR dans le « rassemblement durable » en vue d’un «nouvel espace politique». La version pessimiste conduit à concevoir les relations avec la LCR sur le mode de l’unité d’action ou d’alliances plus ponctuelles.

Où vont les composantes politiques unitaires du rassemblement?

L’échec enregistré dans la construction de la candidature commune modifie-t-il leurs engagements dans un « rassemblement durable » et leurs perspectives d’avenir ? Certaines seront-elles tentées de prendre leurs distances et de réintégrer leur giron d’origine ? Pour les minorités au sein des partis (PCF, PS, LCR, Verts), comment voient-elles leur implication future dans la poursuite d’une démarche commune ? Pour les organisations indépendantes, comment envisagent-elles leur avenir ? Les unes et les autres peuvent-elles envisager un certain dépassement dans une construction commune ? Comment parvenir à s’exprimer de plus en plus souvent en commun — plutôt qu’en parallèle — sur l’actualité?

Cela pose évidemment la question de la base politique et du projet stratégique communs ; mais toutes seront-elles partie-prenante d’un projet commun ?

QUELLE EST NOTRE PERSPECTIVE COMMUNE ?

Faire du neuf à gauche ?

Dans le texte ambition-stratégie, nous évoquons la perspective de « changer la donne à gauche » et d’un « rassemblement durable » de la gauche antilibérale. Vers quoi cela peut-il bien conduire sinon à une nouvelle construction politique regroupant plus solidement les forces antilibérales ? C’est bien cela qui devrait être la perspective concrétisant l’ambition majoritaire édictée par ailleurs, même si cela ne tranche pas la forme concrète à donner à cette nouvelle construction. Pourquoi, si cette perspective était sincèrement partagée, le dernier CN du PCF fin décembre a-t-il brandi l’épouvantail de la « recomposition politique » pour développer une rhétorique de défense du Parti menacé, une dénonciation malhonnête des autres partenaires, pour justifier une candidature communiste ?

Les composantes unitaires du rassemblement et les militants des collectifs sont-ils bien d’accord avec le fait que « changer la donne à gauche », y « battre le social-libéralisme » et construire un « rassemblement durable » tracent les contours d’un nouvel « espace politique », visant à modifier structurellement la situation à gauche et impliquant un certain dépassement (qui ne signifie pas effacement) de chacun dans une construction commune ?

Autour de quel centre de gravité politique ?

Nous avions affirmé vouloir être au coeur de la gauche, être « la gauche de gauche » et non « la gauche de la gauche » ou une « extrême-gauche plurielle ». Cela se reflète dans le texte ambition-stratégie, le texte programmatique ; et cela aurait dû se traduire dans le profil politique de notre campagne. Sommes-nous toujours d’accord avec ce positionnement ?
Bien sûr, certains retraits ou ruptures peuvent modifier l’équilibre des forces au sein du rassemblement ; cela doit-il pour autant conduire à en modifier l’orientation politique si notre ambition est toujours de battre le social-libéralisme à gauche pour y rendre majoritaire des orientations de transformation sociale, démocratique et environnementale ?

Les composantes unitaires du rassemblement et les militants des collectifs sont-ils bien d’accord avec le fait que nous visons bien toujours, même si c’est différé, une ambition majoritaire à gauche ; qu’en conséquence le centre de gravité de l’espace politique à construire doit bien être « une gauche de gauche » rompant avec le libéralisme, réalisant la synthèse entre le meilleur des acquis du mouvement ouvrier et des combats républicains et les apports des nouveaux mouvements sociaux, décloisonant le social et le politique dans le respect de l’indépendance des missions respectives, telle qu’exprimée dans nos premiers textes (appel de mai 2007, ambition-stratégie, ce que nous voulons) ?

Quel périmètre pour cette construction commune ?

L’ambition autour de l’objectif de candidatures communes aux élections présidentielles et législatives était de réunir tout l’arc de force des tribunes de la campagne référendaire contre le TCE ; c’est-à-dire de donner une traduction politique à l’aspiration antilibérale majoritaire dans le peuple français. Faut-il abandonner cette ambition au motif que certains retraits ne permettent plus sa concrétisation immédiate ? Ou faut-il garder l’objectif tout en mettant en oeuvre des médiations intermédiaires qui consolident l’existant tout en laissant les portes ouvertes pour l’avenir ?
Le « nouvel espace politique » à construire comporte des militants et citoyens divers rassemblés dans les collectifs et des organisations ou sensibilités politiques. Pense-t-on qu’il puisse inclure en totalité aujourd’hui le PCF et la LCR selon l’appréciation que l’on a de la trajectoire de ces organisations ? Faut-il penser plutôt un périmètre appuyé sur des collectifs locaux avec les minorités unitaires et les organisations indépendantes ; les relations avec le PCF et la LCR se réglant pour le moment sur le mode de l’unité d’action ou d’alliances plus ponctuelles, mais pouvant aller plus loin dans l’avenir en fonction de leurs évolutions ?
Il va de soi que les réponses que nous apportons, en commun ou pas, à ces questions de base politique et de perspective stratégique communes influencent fortement la nature et le sens des initiatives concrètes à prendre pour les prochaines semaines, et notamment l’attitude pour les présidentielles et les législatives.

Les composantes unitaires du rassemblement et les militants des collectifs sont-ils bien d’accord avec la nécessité de garder l’objectif du rassemblement de toutes les forces antilibérales, tout en amorçant immédiatement une médiation intermédiaire sous forme de processus de construction d’un « nouvel espace politique » avec toutes les forces qui y sont prêtes maintenant ?

Quelle forme concrète donner à cette construction ?

Notre rassemblement a plusieurs dimensions : collectifs locaux, courants politiques, personnalités… La construction d’un espace politique fondé uniquement sur l’une (mouvement des collectifs) ou sur l’autre (cartel politique) perdrait une part de notre richesse. Notre construction doit prendre en compte toutes ces dimensions. Une forme « mouvement » (plutôt que parti traditionnel) de type « confédéral », un fonctionnement décentralisé et en réseau appuyé sur les collectifs locaux et des
coordinations départementales et/ou régionales, une cohérence politique construite par le débat et la recherche de la synthèse, etc, doivent être recherchés pour agréger dans un même ensemble les différentes composantes. La structure d’animation nationale doit le refléter ce qui suppose une représentation en son sein des collectifs locaux par le biais de coordination départementales et/ou régionales, pour assurer leur représentation.
Reste à préciser de nombreuses questions : type de structuration, mode de financement, type de structures de coordination aux différents niveaux, processus et modes de prise de décision, outils d’animation nécessaires (site, bulletin…), etc.

Le débat doit se développer sur tout cela, tout en posant dès maintenant et dans la campagne politique électorale qui vient les premières fondations de ce projet. En septembre-octobre 2007, des Assises nationales pourraient permettre de bâtir les murs et la toiture de ce « nouvel espace politique ».

QUELLES INITIATIVES PRENDRE ?

Être présents dans la campagne politique qui s’ouvre

Les collectifs et notre rassemblement unitaires ne doivent pas dispaître du paysage électoral qui vient. D’une manière ou d’une autre, nous devons être présents dans la prochaine période, et répondre à la question : comment l’aspiration antilibérale majoritaire à gauche peut-elle s’exprimer et se traduire dans les échéances politiques à venir ?

Une campagne de meetings « unitaires », appuyant ou pas des candidatures unitaires (voir ci-après), est-elle envisageable autour de thèmes tels que :« propositions programmatiques pour battre le libéralisme et le social libéralisme,perspectives pour changer la donne à gauche » ? Des réunions décentralisées pourraient démultiplier ces discussions. Ces débats devraient permettre de populariser les idées de l’alternative, de mener campagne autour de candidatures, et d’entamer la réflexion sur un « nouvel espace politique ».

Les élections présidentielles

Certaines propositions lancées dans les débats évoquent une candidature des collectifs à cette élection malgré l’échec sur la candidature commune. Mais que signifierait une candidature « supplémentaire », allant jusqu’au bout pour « faire payer les diviseurs » ? Quel serait le degré de brouillage de notre message sur la nécessité du rassemblement unitaire de la gauche anti-libérale si, en pratique, nous ajoutons à la division ? Quel serait le centre de gravité politique d’une telle candidature; sans doute pas le même que celui de notre ambition unitaire, ne serait-ce que pour se démarquer des autres ? Quelle serait l’amplification du vote « utile » engendré par la multiplication des candidatures à gauche (syndrome 21 avril) ? Quel serait alors l’espace politique de cette candidature pour faire significativement plus de voix que OB et MGB car un score de témoignage (prévisible) handicaperait la construction future plus qu’il ne l’aiderait.
La question d’une candidature à cette élection ne peut être conçue d’un point de vue étroitement tactique pour un «règlement de comptes». Elle n’aurait de sens que si elle parlait à une large fraction de l’électorat populaire, que si elle pouvait être un levier permettant uneconstruction politique durable sur une base politique et avec un profil de candidat en conformité avec notre projet unitaire, et que si elle assurait un résultat crédible et pas contre-productif pour la suite. En l’état actuel des choses, une candidature « supplémentaire » ne réunit pas ces conditions.

Ne vaut-il pas mieux rester sur une position de principe à savoir l’unité de la gauche antilibérale autour d’une candidature commune et mener la bataille jusqu’au bout (dépôt officiel des candidatures) sur ce thème ? Dans ce cadre pourquoi ne pas proposer une candidature de « substitution » appuyant un appel des collectifs au retrait de OB et MGB ? Une telle candidature donnerait un point d’appui pour entrer en campagne (voir ci-dessus), permettrait un meilleur accès aux médias jusqu’à fin mars (pour certains candidats, on ne saura pas avant le dépôt des parrainages s’ils le seront), maintiendrait la pression unitaire et empêcherait une captation de l’héritage unitaire anti-libéral, lancerait en même temps notre campagne législative (voir ci-dessous). Si d’aventure (probable) nous n’obtenions pas le retrait de OB et MGB, cette candidature ne se maintiendrait pas jusqu’au bout pour rester cohérent avec notre volonté unitaire. Il ne resterait qu’un mois et demi de campagne présidentielle à passer avant de rebondir sur les législatives. Si notre campagne a été lancée depuis le début ce n’est pas une période si longue qu’elle soit infranchissable et nous fasse totalement disparaître.

Les élections législatives

Va-t-on se retrouver « comme si de rien n’était » avec la direction du Parti communiste pour présenter des candidatures communes en faisant comme si la candidature MGB avait été une parenthèse ? Faut-il au contraire affirmer d’abord les candidatures issues des collectifs unitaires engagés dans la construction d’un nouvel espace politique et négocier collectivement avec le PCF et la LCR répartition des circonscriptions, soutien réciproque, voire accord électoral plus global ? C’est la deuxième option que je retiens.

Les législatives sont une échéance majeure à saisir pour notre affirmation et poser les premières fondations de notre construction future. Il faut lancer la campagne très tôt.

Bien sûr, l’ombre porté du résultat de la présidentielle va peser mais sans doute pas au point de faire des législatives un simple duplicata. En effet aux législatives, la question essentielle sera : quelle nouvelle majorité pour quelle politique ? Cette question sera posée beaucoup plus concrètement qu’à la présidentielle davantage dominée par la bipolarisation. Nous pouvons y répondre dans le droit fil de notre critique de la V° République. Notre profil doit faire écho à l’expression majoritaire antilibérale dans le pays et incarner une politique de transformation sociale, démocratique et environnementale répondant aux aspirations populaires et aux attentes de la société. Nous dirons aux électeurs : les candidats de la gauche antilibérale sont la garantie que de véritable changements progressistes adviennent, c’est pourquoi, il faut voter pour eux.

Pouvons-nous viser et nous donner les moyens d’un nombre significatif de candidats issus des collectifs unitaires (150, plus ?) et mettre en place les moyens devisibilité et de logistique de telles candidatures : une appellation commune, un logo,une association de financement, une profession de foi, etc. ? Autant d’éléments qui constitueraient les fondations du nouvel espace politique en construction.

Les élections municipales

Elles sont un cadre plus direct d’intervention des collectifs locaux et un levier d’implantation essentiel. Il faudra en tracer le cadre politique (indépendance politique avec le social-libéralisme, battre la droite…) et sur ces bases construire les alliances que passerait notre « nouvel espace politique ». Mais nous avons un peu de temps pour approfondir.

Les élections européennes

Elles seront une échéance politique identitaire forte pour nous en référence au 29 mai. Nous disposons d’un socle fort de propositions pour une autre Europe et le mode de scrutin à la proportionnelle est un atout. Une occasion à ne pas manquer. Mais là aussi, nous avons un peu de temps.

Soutien aux mobilisations et expression publique

La crédibilité d’un « nouvel espace politique » dépendra de son articulation avec les luttes réelles dans différents domaines et de sa capacité d’intervenir et de porter leurs aspirations.
Le décloisonnement du social et du politique dans le respect de l’indépendance des fonctions doit être au coeur de notre démarche. Notre crédibilité dépendra aussi de notre capacité à nous exprimer de plus en plus souvent collectivement sur les questions politiques nationales ou internationales. Comment se mettre en capacité pour cela ?

A la rentrée…

Nous pourrions tirer les bilans de ces diverses activités, mesurer le chemin et les réalisations effectuées ensemble, et consolider et amplifier le mouvement lors d’Assises nationales pour un nouvel espace politique en septembre-octobre 2007.

A suivre…
Claude DEBONS
Le 5 janvier 2007.
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4 janvier 2007 4 04 /01 /janvier /2007 21:10

GAUCHISME, KANTISME, INFANTILISME

Le ridicule dans lequel la gauche de la gauche se vautre dans la perspective des prochaines élections présidentielles (me) fait peine à voir. J’imagine la droite réjouie de ces pitreries et la gauche libérale plus ravie encore jubilant du boulevard que lui taillent à coup de hache les états majors de la LCR, du PC, à quoi il faut ajouter José Bové en personne flottant dans les habits d’un général de Gaulle, souhaitant le plébiscite en quittant le terrain pendant la bataille, alors que son appel du 18 juin se réduit au démontage d’un préfabriqué américain de boîtes à mauvais casse-croûtes…

Tout commence avec la décision de la Ligue d’aller seule au combat. Pour ce faire, elle place la barre de l’union suffisamment haut pour la rendre impossible: commencer par exemple à s’imaginer dans la configuration d’une gauche libérale au pouvoir qui demanderait à la gauche antilibérale d’y participer ! Ou : comment s’imaginer gros comme un bœuf quand, avec cette façon de faire, on restera grenouille naine ?

Le communicant de la Ligue a beaucoup répété cette scie opposant le « casting » des acteurs candidats au « scénario » du film politique– livrant ainsi un peu de son inconscient : cette question serait donc une affaire de cinéma ? Je veux bien le croire... Tout se termine avec un Parti Communiste toujours à déstaliniser qui bourre les urnes des comités antilibéraux avec des militants invités dès la première heure à noyauter le mouvement en croyant que les gogos prendront ce coup d’Etat pour un plébiscite démocratique de l’ancienne du cabinet de Georges Marchais !

Le gauchisme est un kantisme en même temps qu’un infantilisme – et trop souvent avec lui l’anarchisme. A camper sur des positions radicales, raides et strictes, dogmatiques et catéchétiques, sans aucun souci du réel, ils pensent en chambre un monde refait à leurs dimensions militantes. Enfermés dans leur logique tribale - organisation, militantisme, collage d’affiches, réunions de salle polyvalentes, slogans de manifestation, banderoles, distributions de tracts -, ils croient benoîtement qu’en dehors de leur campement la politique n’existe pas. Ni le Peuple, une plus grave erreur.

Kantiens ils le sont par leur célébration de la Cause placée plus haut que les gens de peu qu’ils sont sensés défendre. D’où leur responsabilité, jadis, au parlement Européen, dans la non adoption de la taxe Tobin prête à la votation… Purs, certes, mais comme une idée ! Infantiles, ils le sont comme ces bambins caractériels qui réclament tout ou rien et qui, bien sûr, n’ont rien, car, en politique, personne, jamais, nulle part, n’a obtenu tout d’un seul coup. La gauche radicale est à repenser – à déchristianiser elle aussi car elle préfère l’icône et l’image (le film comme dirait l’autre !) à la matérialité du monde réel… Et ce pour le plus grand bonheur des libéraux.

Michel Onfray

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4 janvier 2007 4 04 /01 /janvier /2007 20:42
La gauche antilibérale
      victime des appareils             
            
             

Sans doute est-ce un peu téméraire de procéder à chaud à une analyse de l’échec de la démarche unitaire des antilibéraux de gauche en vue des échéances électorales de 2007. Qu’est-ce qui est en jeu ? Transformer la victoire du "non" au référendum sur la Constitution européenne en projet politique pour la France et l’Europe. Toutes les études ont confirmé sans exception que sur les 15 millions de voix ayant exprimé un rejet du traité européen, plus de 12 millions sont des voix de gauche. Un projet alternatif crédible porté par un rassemblement regroupant toutes les composantes de la gauche du "non" peut dès lors modifier la donne à un moment où le PS accentue son orientation social-libérale, brouille les repères traditionnels de l’engagement à gauche et favorise l’évolution de la France vers un bipartisme à l’américaine.

             

Telles sont les données qui justifient le lancement, le 11 mai dernier, d’un "appel à une alternative antilibérale de gauche et des candidatures unitaires". Près de 800 collectifs se créent dans tout le pays à l’image d’un collectif national qui se réunit tous les mardis à Paris.

             

Quatre défis sont à relever : la composante du rassemblement, la stratégie à adopter, le contenu du projet politique et, système politique de la Ve République oblige, le choix d’une candidature pour l’élection présidentielle.

         

Toutes les composantes de la gauche du "non" y compris le PCF ont signé l’appel du 11 mai, mais pas la LCR d’Olivier Besancenot. Celle-ci redoute d’être piégée dans une opération conduisant à la création d’une nouvelle gauche plurielle. Les disciples de Trotski ne sortent pas de leur face à face avec les héritiers de Staline. Des efforts considérables seront faits pour fournir, dans un document définissant la stratégie, des garanties que toute forme de gauche plurielle est exclue. Ce document est finalement adopté par tous, y compris par des personnalités minoritaires au sein de la LCR, mais pas par celle-ci. Quelques semaines plus tard, Olivier Besancenot annoncera sa candidature. Un premier coup est ainsi porté à la démarche unitaire.

             

En dépit de ce revers, suit un travail qui n’a pas de précédent dans l’histoire de France : les 800 collectifs, à partir de documents rédigés par la Fondation Copernic, élaborent ensemble, par consensus, un projet politique alternatif. Lors d’un rassemblement de délégués de tous ces collectifs, 125 propositions sont adoptées, par consensus, à l’issue de deux jours de débats à Nanterre, à la mi-octobre.

             

Alors que le mouvement antilibéral vient de réussir l’exploit de se rassembler sur des propositions alternatives concrètes, crédibles et chiffrées, la machine se grippe. Il faut passer à l’étape suivante et choisir une candidature. Certes, le mouvement récuse la personnalisation du système présidentiel. A cet effet, il est convenu que le projet politique sera porté par un ensemble de porte parole représentant toutes les sensibilités. On parle de candidature collective. Mais il faut bien choisir un nom qui figurera sur le bulletin de vote.

             

Il y a 5 candidats : Clémentine Autain, adjointe au maire de Paris et apparentée PCF, Marie George Buffet, secrétaire nationale du PCF, José Bové, Patrick Braouezec, député PCF et Yves Salesse, président de la Fondation Copernic et initiateur de l’appel du 11 mai.

             

Une procédure est choisie : le double consensus. Le nom retenu devra faire l’objet d’un choix consensuel au sein de chaque collectif. Il devra ensuite faire l’objet d’un consensus entre les organisations politiques qui, à côté des personnalités non encartées, constituent le collectif national.

             

Et c’est là que tout dérape. A l’initiative de cadres du PCF, des dizaines de collectifs locaux sont soudainement créés qui ne sont que des duplicatas de sections PCF locales. Dans les collectifs où les militants du PCF sont majoritaires, très souvent, ils imposent l’abandon du consensus et réclament un vote. On a même vu, lors de la réunion prévue pour le choix, la composition de la composante communiste soudainement gonflée par l’arrivée de dizaines d’affiliés du PCF. Dans certains cas, il n’y a pas eu de choix. Les membres du collectif n’ont eu à se prononcer que sur le seul nom de Mme Buffet.

             

Ces pratiques vont être dénoncées. Le vote n’est pas la règle convenue. Les collectifs ne sont pas un électorat. Dans un rassemblement aussi divers, voter crée un rapport de forces contraire à l’esprit de rassemblement. L’absence de réaction justifie ma démission du collectif national, puis trois semaines plus tard, le retrait de la candidature de José Bové.

             

Le double consensus n’est pas réalisé. Le 10 décembre, le PCF invoque la démocratie pour imposer la candidature de Mme Buffet qui a recueilli entre 55 et 62% des suffrages exprimés, dans les conditions décrites, par les collectifs. L’attitude de la direction du PCF suscite de nombreuses réactions de militants communistes qui se rendent compte que le rassemblement ne peut pas être réduit à un ralliement à la dirigeante du parti. Mais la direction demeure inébranlable. On se croirait revenu aux temps de Georges Marchais. Cinq personnalités démissionnent des instances dirigeantes.

             

Une ultime tentative pour sauver la démarche unitaire est lancée par plusieurs composantes du collectif national : proposer le nom de Francis Wurtz, député européen communiste et président du groupe parlementaire Gauche Unitaire Européenne, élu en 2004 sur une liste de rassemblement. Au moment où j’écris ces lignes, elle se heurte au refus d’une direction du PCF, certes de plus en plus ébranlée mais encore soumise aux plus durs de ses membres.

             

Il y a un peuple de gauche qui ne se retrouve pas dans le PS, son programme et sa candidate. Y compris au PS. Il manifeste fortement son soutien à une démarche antilibérale unitaire. Cela s’est vu dans trois meetings organisés il y a peu, sans qu’il y ait eu mobilisation :1500 personnes au Mans, 3000 à Grenoble, 4000 à Montpellier. Mais la transformation de cet élan populaire en un nouvel espace politique est bloquée par des appareils issus du léninisme et fidèles à ses pratiques. Les directions du PCF et de la LCR porteront la responsabilité de ce blocage.

             
                P.S Source : Le Journal du mardi              

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4 janvier 2007 4 04 /01 /janvier /2007 13:23
Ca y est, la chanson "Nicolas Sarkozy de Nagy Bocsa " du Putois, est en vente au format audio sur Itunes pour 0,99 cts d'euros. Les bénéfices seront reversés à RESF. Vous trouverez toutes les infos et la chanson en écoute sur le site du putois http://www.leputois.com, avec la version Karaoké téléchargeable, pour les grands et les petits. 

Et aussi, en lien sur http://www.myspace.com/leputois, découvrez la communauté musicale opposée à la politique de Nicolas Sarkozy.

Merci à tous les mails de soutiens, merci à tous ceux qui se mobilisent contre les expulsions de familles entières !

On parle de la chanson…

Evènement: un single anti-Sarkozy

Un collectif d’artistes a créé un reggae fustigeant le ministre de l’Intérieur. Il reversera ses droits à RESF.

Nicolas Sarkozy s’appuie beaucoup sur son bilan sécuritaire pour mener campagne pour l’élection présidentielle de 2007. Prenant son contre-pied, ses détracteurs utilisent aussi l’argument pour lui barrer la route de l’Élysée. Et quand le « Putois » s’en mêle, ça ne sent pas bon pour le ministre de l’Intérieur. Le groupe de musiciens et d’artistes « citoyens » est le créateur d’un reggae qui cache des paroles plus dures que la mélodie gentillette et le refrain chanté par une voix d’enfant ne le laisseraient supposer : « Il rêve d’un régime spécial/ Son appétit est tyrannique/ Mes chers amis pour ceux qui tiquent/ Gare au Karcher, gare au Flash-Ball », chante une voix trafiquée.

« Notre chanson est en soi plus importante que ceux qui l’ont faite. » Aussi, tous les collaborateurs de l’oeuvre demeureront « totalement anonymes ». Alors qui se cache derrière le « Putois » ? « Aucun parti politique, ni association », jure l’auteur. Juste un groupe «profondément opposé à la politique de Nicolas Sarkozy ». Notamment à celle d’expulsions de familles sans-papiers dont les enfants sont scolarisés en France. Le single du « Putois » donne virtuellement la parole à une petite fille victime de la circulaire de juin 2006 : « Dis-moi Nico, est-ce que c’est vrai/ Que j’vais partir très loin d’ici/ Que mes copines, tous mes amis/ J’les verrais plus jamais, jamais ». Le « Putois » a officialisé « commercialement » sa convergence de point de vue avec le Réseau Éducation sans frontières, qui coordonne la lutte contre cette loi inique. Le morceau sera bientôt disponible sur I-Tunes, et les bénéfices en seront reversés à l’association. « Parce que nous estimons qu’ils font un travail tout simplement exemplaire », explique l’auteur. Une caisse pour alimenter le combat contre « le futur "grand" vizir de la République » ?

G. M.

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3 janvier 2007 3 03 /01 /janvier /2007 23:51

LA PREVENTION PRISE EN OTAGE
LA REPRESSION A TOUS LES ETAGES

REFUSONS CE PROJET DE LOI ’’PREVENTION DE LA DELINQUANCE’’

 




 

Le projet de loi relatif à la prévention de la délinquance est actuellement soumis à l'examen du parlement. Annoncé depuis 3 ans, il n'a pourtant fait l'objet d'aucune réelle concertation préalable, alors même que de sérieuses réserves ou oppositions se sont exprimées, particulièrement de la part des professionnels intervenant dans les champs qu'il concerne. Par l'étendue même de son champ d'application et la nature des dispositions qu'il contient, ce projet de loi dessine un projet de société que nous rejetons.

Ce texte est en effet mû par un esprit de suspicion à l'encontre de larges catégories de populations. Au lieu d'être considérés comme personnes devant être accompagnées, protégées ou soignées, les familles fragilisées, les mineurs, les malades mentaux sont désignés comme présumés délinquants et source de danger pour la société. Les préoccupations d'ordre public prennent le pas sur les politiques de la famille, de l'éducation ou de la santé.

Dans le droit fil de cette inspiration, ce texte remet en cause le secret professionnel des travailleurs sociaux et des professionnels du champ de la santé, au risque pour les personnes en demande d'aide d'être stigmatisées, harcelées, fichées. Ce faisant, le texte instaure la confusion des rôles et des statuts. Le maire se trouverait à la fois investi de pouvoirs dans le champ de l'action sanitaire et sociale qui ressort de la compétence des conseils généraux et d'un rôle de quasi-éducateur ou de quasi-procureur de la République.
Or, ce cumul de pouvoirs confiés à un élu local, particulièrement aux prises avec l'environnement immédiat, constituerait un danger pour les libertés individuelles.
Les administrés seraient exposés au risque d’injonctions multiples et confuses de la part des différentes institutions.

Finalement, bien plus que de traiter de la prévention de la délinquance, la plus grande partie du texte propose d'aggraver la répression pénale, alors qu'il faudrait au contraire renforcer les mesures préventives dans les domaines de l’éducation, de l’action sociale, de la santé.
.
Les signataires s’opposent à ce projet de loi qui porte gravement atteinte aux libertés et en demandent le retrait.

organisations signataires
COLLECTIF NATIONAL UNITAIRE : Confédération Générale du Travail CGT (Santé-action sociale,services publics, Ferc, pjj, ugict, ufas, ugff, police, transport, comité national des privés d’emploi) Ligue des droits de l’homme SOLIDAIRES, (SUD Santé-Sociaux, SUD Collectivités-Territoriales, SUD éducation) Fédération Syndicale Unitaire ( SNPES-PJJ, SNEPAP, EPA, SNUAS-FP, SNU-Clias, SNES, SNUIPP) Syndicat National des Médecins de PMI SNMPMI Syndicat de la Magistrature SM Syndicat des Avocats de France SAF Union Syndicale de la Psychiatrie USP Syndicat National des Psychologues SNP CNT santé-social FPT Agir contre le Chômage! Collectif des Etudiants en Travail Social .

Confédération Syndicale des Familles Association Nationale des Assistants de Service social ANAS Association Française des Psychiatres d'Exercice Privé-Syndicat National des Psychiatres Privés Centre d'Entrainement aux Méthodes d'Education Active CEMEA Conférence Permanente des Organisations CPO Institut Universitaire d'Etude et de Recherche en Psychopathologie et Psychanalye Fédération des Conseils de Parents d'Elèves FCPE FNASAT-gens du voyage Association Française des Magistrats de la Jeunesse et de la Famille Syndicat de la Médecine Générale SMG Carrefour National de l' Action Educative en Milieu Ouvert CNAEMO Association Nationale des PSYchologues de la Petite Enfance ANAPSYpe Association des Médecins Urgentistes Français AMUF Fédération des Familles monoparentales Fédération Nationale des Associations de l’Aide Familiale et Populaire/CSF Association des Collectifs Enfants-Parents-Professionnels Conseil National des Associations Familiales Laiques Comité européen droit, éthique et psychiatrie Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples MRAP SUD-RAIL MARS95 Mouvement de la Jeunesse Socialiste Union Nationale des Etudiants de FranceUNEF Union Nationale des LycéensUNL Droit au Logement DAL Syndicat CGT Conseil Générale du Finistère Collectif SOURIEZ VOUS ETES FILME Reseau Ras l'front Comité de Résistance Social

Partis Politiques: Les Verts, Ligue Communiste Révolutionnaire, Parti Communiste français, Parti Socialiste, Pour la République Sociale, Alternatifs

 


Premiers signataires

 

Michel CHAUVIERE (sociologue, directeur de recherche au CNRS) , Evelyne SIRE-MARIN (magistrate, co-présidente de la fondation Copernic) , Marie-thérèse FRITZ (ancienne présidente du SNMPMI) , Bernard GOLSE (pédopsychiatre,collectif pasde0deconduite) , Jean-pierre DUBOIS (président de la ligue des droits de l'homme) , Laurent MUCCHIELLI (historien,sociologue,directeur du CESDIP) , Marie-laure CADART (médecin de PMI, anthropologue) , Sylviane GIAMPINO (psychanalyste) , Claude ROMEO (directeur enfance et famille 93) , Jean-yves BAILLON (ancien secrétaire général de l'UFAS-CGT) , Pierre DELION (pédopsychiatre, Lille) , Miguel BENASAYAG (philosophe) , Brigitte LERENDU (médecin de santé publique) , Roger MARTELLI (directeur du mensuel Regards) , Jean-pierre ROSENCZVEIG (président de DEI-France) , Saül KARSZ (philosophe) , Pierre SUESSER (pédiatre pmi (SNMPMI)) , Bernard TOBOUL (psychanalyste)

Signer la pétition - Voir les signataires


pétition réalisée avec le logiciel libre phpPetitions

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3 janvier 2007 3 03 /01 /janvier /2007 19:12
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