Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sur l'agenda

logo-Ensemble-jan2014.png

Recherche

Mobilisation

28 janvier 2007 7 28 /01 /janvier /2007 16:36


Le journal de la délégation

des Alternatifs au (7e)

Forum Social Mondial de Nairobi


Demain commence le 7ème Forum Social Mondial.

Après une édition asiatique, quatre sud-américaines et une édition polycentrique (Mali, Venezuela et Pakistan), le forum se tient pour la première fois dans le sud de l’Afrique à Nairobi, la capitale du Kenya. La ville a mauvaise réputation. Lonely Planet, le Gault et Millau du tourisme de masse, lui a même décerné le prix de la ville la plus dangereuse d’Afrique. En général, les étrangers, quand ils ne sont pas réfugiés de Somalie, d’Ouganda ou du Rwanda, ne viennent ici que le temps d’un transit avant d’aller taquiner le lion en safari ou bronzer sur la côte. Grillages et barreaux à tous les étages, barbelés protégeant les squares, policiers en nombre, bâtons en bois à la main, vigiles partout. Au premier abord, la ville pourrait effectivement se résumer à un portrait de paranoïa sécuritaire. Mais ce n’est qu’une partie de la réalité de Nairobi. En banlieue, les quartiers riches, fermés à la circulation des non-résidents, ressemblent à leurs homologues brésiliens ou vénézueliens : de jolies villas, de grands espaces, du barbelé, de belles plantes exotiques, des barbelés, des gardiens, de petites rues paisibles ... et des barbelés.

Le centre ville est bien plus populaire et vivant. Une foule permanente marche du matin au soir, énormément de costumes trois pièces et de tailleurs traversent la ville, pas ou si peu de boubous. Elle paraît dynamique sans non plus sembler exploser en tout sens comme certaines capitales du sud en plein développement. Elle ne parait d’ailleurs pas si pauvre, cette ville, si l’on n’attarde pas son regard sur les petits groupes d’enfants, le nombre d’estropiés et de malades. La nuit, il n’y a plus qu’eux dehors et les guides concluent : "prenez le taxi, on ne se promène pas de nuit à Nairobi".

C’est ici que se prépare le forum. Pour l’instant, c’est bien discrètement : quelques papiers dans la presse nationale, quelques professionnels du tourisme au fait de cette manne financière (le prix des hôtels vient de doubler en 24 heures !), mais pas d’affiches ou banderolles omniprésentes (comme à Caracas ou Porto Alegre), pas de graffitis comme à Mumbai. Doucement, l’information circule. Dans la rue, on nous salue "welcome, World Social Forum guys !". Un sourire, un geste. Quelque chose de touchant. Ce matin la marche d’ouverture du forum amènera de la lointaine banlieue au centre les 80000 inscrits du forum, et sans doute d’autres manifestants kenyans, au nom de la paix (10 kilomètres de manif, tout de même !). Quant au forum, il faut attendre encore pour en connaître la teneur. Mais la proximité avec la Somalie et la situation sanitaire du pays sont telles que les questions de la guerre, de la religion et du sida seront assurément très présentes cette année. L’anecdote d’Alain : Arrivée avant hier, hôtel sympa et simple au centre ville à 11h du soir. Nous passons donc notre première journée à l’aventure, à la recherche des accréditations (mais c’est une autre histoire !). De retour à l’hôtel, vers 18h, surprise : le prix de la chambre avait doublé dans la journée !! La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre ... le forum et sa cohorte de délégués de tous les pays. Les hôtels se remplissent et beaucoup, les moins chers, sont complets d’un seul coup !


Il y a comme une tradition propre aux forums sociaux mondiaux : commencer par un cafouillage, un raté, du retard. Ainsi, à chaque forum depuis le premier à Porto Alegre, le programme a été disponible de plus en plus tard. A Bombay et à Caracas, se furent des réunions déplacées ou annulées au dernier moment à Bamako. Pour ce forum Kenyan, c’est la manifestation d’ouverture qui fait les frais des problèmes d’organisation. Organisés ce matin à 10Km du centre ville, annoncée nulle part, avec un programme pas encore imprimé, la manifestation d’ouverture a accumulé les handicaps.

Nous étions donc peu nombreux à ce rassemblement à la lisière d’un quartier très populaire de la banlieue de Nairobi, ou du moins, moins nombreux que le nombre d’inscrits aux forums pouvaient nous le laisser espérer. Une bonne partie des militants altermondialistes étrangers étant encore dispersés en ville à la recherche d’infos. Malgré cette dimension exceptionnelle, cette mobilisation a concerné quelques éléments constants des ouvertures. il fut jeune, dynamique et populaire avec un très fort ancrage local. En rapport avec l’actualité de cette région, la guerre du Darfour et en Somalie, le thèmes était la paix. il y avait donc beaucoup de drapeau "pace". Néanmoins, les forces les plus présentes furent des groupes confessionnels kenyans, venus en groupe de quartiers populaires de Nairobi ou en bus de province, des groupes structurés autour d’une paroisse, d’une association cultuelle ou d’une des multiples sectes chrétiennes qui se développent au Kenya, ils reprenaient les slogans altermondialistes mâtinés de références bibliques. Cette présence était d’autant plus frappante que les syndicats et les partis kenyans n’avaient simplement pas de cortèges ! Doit-on comprendre que les seules structures collectivisées impliquées dans le forum sont confessionnelles ? Sans doute pas ! Mais leur présence, sans commune mesure avec les autres forums dans cette manifestation et dans le programme, est en tout cas notable.

Les autres cortèges kenyans étaient surtout environementalistes ou de défense des plus pauvres (associations des Sans, de bidonvilles...) et de lutte contre le SIDA. Si des délégués d’autres pays africains étaient bien présents, seuls les Sarahouis et une association de Soweto (Afrique du sud) avaient de véritables cortèges avec dromadaires pour les Sarahouis s’il vous plaît ! (Les mêmes qu’à Bamako ?) Côté asiatique, outre quelques drapeaux syndicaux coréens, une délégation indienne était assez importante (en particulier les Dalits, caste regroupant les indiens les plus pauvres). Si les Brésiliens étaient très présents (ils ont 500 délégués inscrits au forum), les autres sud américains étaient bien discrets (en particulier nous n’avons vu ni Boliviens ni Vénézuéliens). Ajoutons pour l’Amérique du Nord, des Québécois venus aussi en nombre. Quant aux européens, si l’on reconnaissait deci-delà un drapeau de Rifondazione, quelques T-Shirt militants suédois ou de militants Allemands, Anglais ou Espagnols en petit nombre, seules les sectes trotskystes anglaises, venues en nombre ont pu former un cortège. Côté Français, ajoutons quelques drapeaux de la CGT, 4 drapeaux des Alternatifs et deux militants verts.

Arrivés en centre ville, nous avons retrouvés beaucoup d’autres militants altermondialistes venus compléter leurs inscriptions. A en croire Edward Oyugi, président du comité d’organisation il y avait hier d’inscrits 50 000 Kenyans et 20 000 ressortissants des pays de l’Afrique de l’Est (Tanzanie, Ouganda) et 10 000 participants du reste de l’Afrique. Ajoutons 2 000 européens et le même nombre de Sud américains. Voilà les gros contingents de ce forum. Oyugi est surtout inquiet des problèmes de trésorerie. Après avoir réduit de moitié le budget du forum pour rentrer dans le budget correspondant aux aides promises, les organisations n’ont finalement reçu que la moitié de ce nouveau budget. Une compagnie privée de téléphonie mobile, embarqué dans l’aventure au titre de "mécène" a quant à elle, "oublié" ses engagements à décorer la ville de banderoles aux couleurs du forum. Voilà donc une ouverture de forum des plus ordinaires avec des organisateurs dépassés sur l’ampleur de la tâche et une manif d’ouverture vivante, dynamique et populaire. Il y avait aussi quelque chose de poignant pour nous à voir ces manifestants kenyans courir un petits trôts en chantant des chansons de lutte des Sud Africains. Tout comme le "El pueblo unido" des manifestations lors des forums sud américains, ou les références à Gandhi des participants du FSM indien, nous manifestions au son d’un des éléments constitutifs d’un imaginaire mondial des luttes... Enfin, sur 10 Km au pas de course, tout de même !


Enfin le Forum !

Après les cafouillages que nous décrivions hier, la machine du Forum s’est mise en branle. Des participants nombreux et d’origines variées, des premiers débats de qualité, à la fois de nouveaux thèmes et la continuité des débats entamés les années précédentes. Le Forum est organisé autour du stade avec toute une série de chapiteaux à l’extérieur pour accueillir stands et débats, et, à l’intérieur un ingénieux système de découpage des tribunes, permettant de multiplier les espaces de débat. Seul point noir évident, et quel point noir, la faible participation des Kenyans : en dehors des réunions organisées par les associations confessionnelles, ils sont quasiment absents des autres ateliers. En creusant un peu, on constate que les syndicats et partis kenyans n’ont pas réussi à (voulu ?) mobiliser leurs militants. Une autre raison saute aux yeux, celle-là ; les prix ! Le prix de l’inscription, les coûts des transports jusqu’à ce stade excentré à 10 Km et les tarifs pratiqués pour l’alimentation et la boisson ; pour une petite bouteille d’eau par exemple, l’équivalent d’1 euro !

C’est ce qui a poussé le Kengo (Kenya Network of grassroots organizations, Réseau kenyan des organisations de base) a organiser, en plein centre ville, sa propre réunion, le "Bunge la Mawananhi" (Parlement du peuple) durant toute la période du Forum. Nous nous y sommes rendus en fin d’après-midi. La proportion entre Kenyans et étrangers s’est tout à coup inversée, les Alternatifs étant les seuls européens présents.

Des échanges humainement et politiquement forts : une grande colère de ne pas pouvoir participer à un Forum dont ils attendaient beaucoup et en même temps, une grande attente de ce qui s’y passait et de savoir ce que nous en pensions. Les participants du parlement du peuple ont dénoncé une confiscation du Forum par les élites kenyanes. Pour eux, ces "docteurs" ou "spécialistes" qui animent des ONG ne représentent pas une société civile ou des mouvements politiques opposés au pouvoir institutionnel, ce sont les mêmes qui siègent au parlement et profitent du Forum pour faire leur campagne électorale. Nous avons rencontré là un autre visage de Nairobi, pauvre, politisé en colère et curieux. Nous y retournons bien sur demain. Un petit d’oubli d’hier concernant la manifestation : un dialogue déstabilisant avec des scouts, réfugiés au Kenya et orphelins de génocidaires rwandais. Ils regrettaient l’attitude hostile du gouvernement rwandais actuel vis-à-vis de la France, douloureux rappel du rôle de la France lors du génocide.

FSM à Nairobi (la veille de la fermeture du forum)

"Peut-être n’était-ce pas le bon pays pour faire un forum international". C’est l’interrogation que Christophe Aguiton, membre du Comité international des forums mondiaux, nous avait fait partager au matin du 2ème jour des débats.

Il n’était pas le seul à s’interroger tant le forum, malgré la qualité du programme et le nombre d’intervenants étrangers, semblait loin du chaudron de la révolution bolivarienne, des mobilisations de masse indiennes ou de la dynamique brésilienne. Le forum avait bien commencé. Mais y manquait la population de Nairobi et les forces progressistes. Quelque chose de pourri au royaume des MauMau ? Il faut d’abord chercher les raisons de cette faible participation dans l’absence des mouvements politiques et syndicaux kenyans, sans doute imputable à la situation politique du pays. Pendant de longues années, le Kenya a payé le prix fort de la confrontation est-ouest. Moi, le président autoritaire du pays, qui n’a du son exceptionnelle longévité qu’à l’appui sans failles des USA et de la Grande Bretagne, a su empêcher l’émergence de tous les mouvements d’opposition. A sa chute, fruit du désinvestissement américain après l’effondrement soviétique, le Kenya s’est retrouvé avec un paysage politique dévasté : des syndicats corporatistes et corrompus, une opposition progressiste laminée et étêtée, et surtout une redéfinition du paysage politique et syndicale hors des classiques clivages historiques.

Deux décennies plus tard, le syndicalisme tarde à se réformer et les différenciations politiques tiennent plus, au mieux, à l’opposition corruption / anti-corruption ou népotisme / pluralisme, qu’à la confrontation de projets politiques. Bref, la gauche kenyanne tarde à apparaître. A l’approche de la date d’ouverture du forum, la plupart des hommes politiques kenyans étaient plus soucieux du début de la campagne législative que de l’altermondialisme. Quant aux syndicats, il ont en majorité tout simplement ignoré l’événement. Ne restaient donc, parmi les forces significatives impliquées dans la préparation du forum, que de nombreuses ONG et les multiples églises du pays. Or, si certains groupes confessionnels, tels les courants issus de la théologie de la libération, font depuis le début partie du paysage altermondialiste, d’autres réseaux ou organisations, telles les Franciscains, les églises méthodistes, les réseaux luthériens africains, n’ont pas démontré de réelle proximité avec la charte du FSM. Leur statut, légitime au demeurant, "d’organisation de base" n’aurait en aucun cas dû leur permettre de prendre part au forum.

La confusion était telle qu’un groupe anti-avortement (et même anti-contraception) a pu obtenir un stand, à la grande colère des participants étrangers. L’appel final de l’assemblée des mouvements sociaux à condamné d’ailleurs cette présence. Mais, bien plus que la faible présence organisée kenyane, c’est le nombre réduit des participants kenyans qui frappait aux premiers jours du forum. Alors que traditionnellement, ce sont les locaux qui consituent le gros des participants, ils étaient ici largement minoritaires. Le prix d’entrée du forum y était pour beaucoup, mais surtout, les transports hors de prix pour atteindre le lieu du forum, ainsi que les tarifs pratiqués pour se restaurer sur place, interdisaient l’accès au FSM aux classes les plus populaires de Nairobi. Après avoir organisé un forum "parallèle" dans un parc du centre ville - forum auquel les altermondialistes occidentaux on été trop peu nombreux à participer, les mouvements de base de Nairobi ont tenté d’imposer la gratuité d’accès du forum pour les Kenyans. C’est avec l’aide des participants étrangers (en particulier de militants italiens ayant pratiqué une "réappropriation citoyenne" de 2000 cartes d’accès au Forum) que les kenyans ont pu faire sauter le verrou social des grilles d’entrée, sauvant ainsi l’âme même de l’événement. Alors - et alors seulement - le forum commença à exister au Kenya. Un forum mondial planétaire

Si la présence des kenyans a pu être problèmatique, celle des organisations africaines était indiscutable. Du Maghreb à l’Afrique du Sud, des délégations de tous les continents avaient répondu présent. Après les Africains, ce sont les Européens (et en particulier les Français) dont la présence s’est avérée conséquente. De fortes délégations sud-américaines étaient aussi venues comme à chaque forum ; les Brésiliens et les Canadiens francophones étaient présents en nombre. Les pays organisateurs des précédents forum avaient aussi envoyé de fortes délégations : Mali, Vénézuella et Inde. Des délégations Sri Lankaises, Bangladeshies et Pakistanaises complétaient la délégation du sous-continent indien. Des Sud-coréens, des Vietnamiens et des Chinois composant également la délégation asiatique. La présence, elle aussi en nombre, des mouvements civiques état-uniens est aussi à souligner (en particulier les réseaux construits après le désastre de l’ouragan Katrina et l’incapacité du gouvernement US à répondre à l’urgence sanitaire). Ajoutons des délégués du monde arabe, du Liban et de Palestine. Seuls, et comme à chaque forum, les pays d’Europe de l’est et de l’ex-URSS brillaient par leur absence.

Verbatim

De part son nombre et sa diversité, le forum couvrait l’ensemble des questions abordées par l’altermondialisme. S’il est impossible de synthétiser des centaines de réunions, on peut se risquer à pointer quelques tendances. Comme on pouvait le prévoir, des thématiques ont sinon émergé, au moins se sont imposées à tous, telles que l’annulation de la dette, le SIDA et la question du néo-colonialisme (à noter que cette question semble être bien plus portée par les pays de l’aire d’influence de la France que des aires d’influence des autres pays occidentaux). La question des droits des minorités sexuelles, si elle n’était pas nouvelle au forum, semblait être une révolution dans une société qui jusqu’à présent refusait d’imaginer que des africains puissent être homosexuels.

D’autres thématiques continuent à s’imposer de forum en forum :

- les questions agricoles (rapport nord / sud, accès à la terre, souveraineté alimentaire ...)

- l’environnement (le changement climatique, les OGM, l’eau ...)

- l’impérialisme (en particulier US) et la guerre

- les accords économiques internationaux - le féminisme (autonomisation et émancipation)

Mais pas l’autogestion ... Si les questions démocratiques ont été largement abordées, ce fut avant tout pour parler des droits élémentaires ... La question d’une démocratie renforcée ou de l’autogestion n’était abordée que par les européens et les sud-américains. Réalité africaine oblige, la répression des mouvements sociaux a été moins abordée que la question plus générale de l’accès aux droits de l’homme et la question syndicale et du droit du travail souvent réduite au problème du travail informel. La question de la critique des média, a elle aussi été ramenée à la seule question de l’existence de média alternatifs. Enfin, si les voisins somaliens, ougandais, tanzaniens ou du Zimbabwe étaient présents en masse, nous n’avons pas vu une seule réunion concernant le génocide rwandais. Tout cela fit un forum riche et, finalement, une réussite politique. Difficile de savoir ce qu’en tireront les kenyans. Reste que ce FSM aura encore renforcé la construction d’un espace mondial de contestation de l’ordre néo-libéral planétaire.

La délégation des Alternatifs au FSM de Nairobi.


Partager cet article
Repost0
27 janvier 2007 6 27 /01 /janvier /2007 18:23
Bellaciao est un site progressiste que nous avons référencé dans nos liens. La qualité de ses articles, l'écho donné aux combats qui sont les nôtres nous ont incité à le faire connaître. Nous l'avons défendu en signant la pétition pour exiger sa relaxe suite à la plainte en diffamation déposée par les Chantiers de St Nazaire, à cause de la publication sur le site d’un communiqué de l’USM-CGT intitulé "Flibusterie des temps modernes".
Bellacio est animé par des militants de Rifondazione Communista. Il n'y a là aucun objet de reproche ou d'indignation. Le PRC joue un rôle positif pour fédérer les gauches europénnes sur des bases antilibérales.
Pourtant depuis l'annonce de la candidature Buffet, le site semble déraper. Plusieurs internautes voient leurs commentaires supprimés par les modérateurs. Tandis que les commentaires restants s'alignent sur le modèle du soutien inconditionnel et systématique à Marie Georges Buffet.
Depuis l'annonce de la candidature Bové, le ton monte, les titres des éditoriaux de Bellaciao se faisant de plus en plus polémiques, injustes et globalisateurs. Je cite:"Les pro-Bové : diffamation et menaces d’agression physique contre Bellaciao";"Onfray défenseur du capitalisme et de la constitution de 58. Beau renfort pour Bové !"
De l'autre côté, des commentaires débiles sont publiés, menaçant des rédacteurs de Bellaciao. Lesquels s'empressent naturellement de mettre en valeur ces inepties pour démontrer que les partisans de Bové sont des agents du grand capital.
Le mouvement antilibéral s'est divisé. Prenons en acte malgré le désarroi qui touche de nombreux amis et camarades. N'y ajoutons pas une guerre civile verbale inutile qui donnerait des décennies de tranquillité à nos adversaires.

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2007 3 24 /01 /janvier /2007 23:30

La candidature de José Bové aux Présidentielles


Nous faisons le point sur cette candidature en présence de nombreux invités :

Hendrik DAVI, LCR Unitaire
Philippe STIERLIN, PCF Unitaire
Franck MÉRAT, Collectif Unitaire Paris Centre
Jérome DESQUILBET, Alter Ekolo (Les Verts)
Isabelle BARTHÉLÉMY, Collectif Unitaire de Pignan (34)
Raoul MARC JENNAR, altermondialiste
Jean-Marc JACQUOT, www.unisavecbove.org et Collectif Unitaire Paris 18
Yves SALESSE, Fondation Copernic

 

production : Zalea TV ; coordination :michel fiszbin ; presentation :michel fiszbin ;


Partager cet article
Repost0
22 janvier 2007 1 22 /01 /janvier /2007 22:34
Le palmarès 2006 des Big Brother Awards France a été publié le 20 janvier 2007. Le jury a attribué le prix Voltaire de la vigilance aux directeurs d’écoles d’Ille-et-Vilaine qui ont refusé de renseigner le fichier Base-élèves, voué à ficher tous les enfants du primaire.

Base-élèves est actuellement testé dans certaines académies mais devrait être prochainement généralisé à la France entière.

Ces responsables ont notamment répondu à l’appel du syndicat SNUIPP-FSU [1], qui a protesté récemment dans une lettre au ministre contre les faibles garanties de ce dispositif national face aux risques de dérives.

D’après le SNUIPP d’Ille-et-Vilaine, « L’inspecteur d’académie du département les menace de suspension totale du traitement et de destitution de la fonction de direction. La gravité de la menace en dit long sur les enjeux de Base-élèves dans le contexte politique actuel. Une mobilisation intersyndicale est en cours dans les départements déjà concernés par l’expérimentation. Il importe que l’information circule pour une mobilisation avant la généralisation du projet prévue sur 3 ans. »

Les lauréats des Orwell 2006
  1. Orwell Etat & élus : Jacques Lebrot, sous-préfet "sécurité" de Seine-St-Denis, qui s’est distingué ces dernières années en privant d’emploi plusieurs milliers de salariés sur la foi de fichiers policiers recensant, non pas les délinquants avérés, mais de simples suspects, violant leur présomption d’innocence sur la base de pratiques clairement discriminatoires, l’a emporté d’une courte tête devant son ministre de tutelle, Nicolas Sarkozy, qui avait été exclu de la compétition. Gilles de Robien, ministre de l’éducation nationale, est arrivé en troisième position avec son fichier "base élèves" compilant une foultitude de données personnelles concernant les élèves de la maternelle à la primaire (3 à 10 ans !).

  2. Orwell Entreprises : la société Sony-BMG s’est particulièrement illustrée en raison de son "rootkit", petit programme espion qu’elle avait installée dans les CD qu’elle vendait dans le commerce afin de contrôler l’usage qui pourrait en être fait par ceux-là même qui, pourtant, en était devenu les légitimes propriétaires puisqu’ils les avaient acheté. La deuxième place est revenue au duo Sacem & SCPP, sociétés civiles censées défendre les droits des auteurs et producteurs et qui, pour cela, ont fiché nombre d’internautes en violation de la loi. Eternel outsider, le GIP-DMP, en charge du déploiement du Dossier Médical Personnel (ex "Partagé"), est arrivé bon troisième. Gageons que son tour, lui aussi, viendra.

  3. Orwell Localités : Paul Anselin, maire de Ploërmel dans le Morbihan, pour sa soif de vidéosurveillance (bientôt plus de 50 caméras pour 9000 habitants) malgré une délinquance zéro, ainsi que pour la création d’un n° vert visant à encourager la délation. Suivent, ex aequo, le Conseil général de Haute-Savoie, qui a installé des systèmes de vidéosurveillance dans 10 des 48 collèges du département, mais omis de les déclarer, et François Baroin, futur ex-ministre de l’intérieur, pour sa politique de nettoyage du centre ville de Troyes, dont il est le maire, par voie de "requalification urbaine" et de vidéosurveillance.

  4. Orwell Novlang : Frédéric Péchenard, directeur de la Police Judiciaire, qui encourage le fichage génétique de l’ensemble de la population au prétexte que les innocents pourront, dès lors, "être lavés de tout soupçon"... Suivent l’Assedic et ANPE, pour le tri informatique des chômeurs de longue durée qu’ils ont entamé, alors même qu’il n’est fiable qu’à 60% et qu’il risque surtout d’enfoncer les plus précaires. 3e et bons derniers, Sophie Planté et Philippe Melchior, du ministère de l’intérieur, qui expliquent que les papiers d’identité électroniques “sécurisés“, biométriques et dotés de puces RFId ne sont pas un outil au service de la police, mais qu’ils serviront d’abord et avant tout à... faciliter le commerce électronique.

  5. Orwell Ensemble de son Oeuvre : Pascal Clément, garde des Sceaux, avait déjà été nominé pour avoir imposé rétroactivement le bracelet GPS aux délinquants sexuels après leur libération, au mépris de la Constitution, et primé en 2004 pour s’être précisément fait l’ardent promoteur dudit bracelet électronique, a remporté le prix Orwell pour l’ensemble de son oeuvre en raison de son acharnement à vouloir contrôler et enfermer, et pour son mépris des institutions et des droits de l’homme. Il devance de peu la RATP, pour son désormais célèbre pass Navigo, et la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale accusée de ficher, en toute illégalité, des millions de gens depuis des années : si JUDEX (2,8M de simples "suspects") vient d’être légalisé... 20 ans après sa création, le fichier des personnes nées à l’étranger (7M de fichés) et le FAR, qui sert à évaluer la dangerosité de la population (60M de fichés !) sont toujours illégaux.

  6. Prix Voltaire de la vigilance : ont été primés, ex-aequo, les directeurs d’école qui refusent le fichier Base-élèves, et Pierre Muller, le webmaster de Ordinateurs-de-vote.org, pour son constant travail d’éveil et de recensement de tout ce pour quoi le vote électronique est une fausse bonne idée, et une menace pour la démocratie.
Nicolas Sarkozy, multirécidiviste des atteintes à la vie privée, avait été exclu de la compétition

Seule personnalité à avoir été nominée 6 fois aux Big Brother Awards France -dont c’est la septième édition-, Nicolas Sarkozy, à qui 3 prix Orwell avaient été décernés ces 3 dernières années avait été exclu de la compétition.

En 2002, sa toute première nomination l’était déjà pour... l’ensemble de son oeuvre. Signe de la gravité de son cas, il n’en avait pas moins été classé "hors compétition", pour "dopage et exhibitionnisme"à l’unanimité du jury, jury qui, de façon prémonitoire, notait alors qu’"un peu de persévérance lui donne sa chance pour les prochaines éditions".

En 2003, il avait été nominé... deux fois. D’abord pour sa loi sur la sécurité intérieure (LSI), ensuite pour sa loi Perben II, ce qui lui avait d’ailleurs valu le prix Orwell Etat & Elus.

En 2004, il avait encore gagné, toujours avec Dominique Perben, assisté cette fois de l’ancien ministre socialiste Daniel Vaillant, le prix Orwell pour l’ensemble de son oeuvre en raison du FNAEG, fichier génétique initialement conçu pour les délinquants sexuels, et qu’il avait étendu à quasiment tous les mis en examen, qu’ils soient simples suspects, mineurs, et y compris en cas de relaxe ou d’acquittement.

En 2005, il avait, une fois encore, remporté le prix Orwell pour l’ensemble de son oeuvre, à cause de sa loi antiterroriste, parce que l’état d’exception devenait la règle et qu’il étendait considérablement les moyens de surveillance (audio, vidéo, par internet et par recoupement de fichiers, notamment privés).

En 2006, il était nominé en raison de son projet de loi de prévention de la délinquance (PLPD), qui encourage la délation et le fichage des enfants et des familles précaires, mais aussi le fichier ELOI, qui recense les personnes aidant des étrangers sans-papiers.

Cette année, le jury a décidé en délibération de l’exclure à nouveau pour "racolage actif et passif, exhibitionnisme et outrage à magistrat", pour avoir revendiqué de multiples atteintes à la vie privée, et pour avoir activement promu la surveillance en général, et le fichage en particulier.

Notes

[1] Syndicat National Unitaire des Instituteurs, Professeurs des écoles et PEGC, affilié à la FSU : http://www.snuipp.fr/spip.php?artic...

Partager cet article
Repost0
22 janvier 2007 1 22 /01 /janvier /2007 21:51
Partager cet article
Repost0
22 janvier 2007 1 22 /01 /janvier /2007 21:45
Partager cet article
Repost0
10 janvier 2007 3 10 /01 /janvier /2007 18:29
Partager cet article
Repost0
9 janvier 2007 2 09 /01 /janvier /2007 18:16



Les personnels de l’hôpital Sainte Marie de NICE à l’appel de l’intersyndicale (CGT FO CFDT CFTC CGC SUD) sont en lutte depuis le jeudi 07 décembre 2006.


Le démantèlement « national » de la psychiatrie, se traduisant par une diminution de l’offre de soin (baisse des lits d’hospitalisation, fermeture des structures de soins) entraîne l’errance thérapeutique des patients et une insécurité préoccupante (faut-il rappeler PAU)



Pour les salariés, cette irresponsabilité politique se manifeste par une nouvelle détérioration des conditions de travail, une perte du pouvoir d’achat (-15% en 10 ans), des salaires dérisoires avec l’apparition de « salariés pauvres », l’absence de politique de recrutement de la part de nos directions, une fuite des soignants (démissions nombreuses)…


L’intersyndicale demande :

  • Un plan de sauvegarde de la psychiatrie publique au niveau local, départemental, régional et national.

  • Une reconnaissance de la spécificité du travail en psychiatrie.

  • Accès à des soins de qualité pour tous.

  • Des conditions de travail et des salaires dignes pour tous les salariés.


Le jeudi 07 décembre 2006, 400 personnes (sur 1000 employés) se sont retrouvées dans la rue pour manifester leur mécontentement. Le mouvement ne fait que commencer et nous entendons l’étendre au niveau national dans les jours prochains.


Il faut que tous les élus politiques chacun à leur niveau se positionnent pour la sauvegarde de nos emplois. Leur mission est d’être les garants pour la population de la qualité des soins en psychiatrie.


La prochaine manifestation est prévue le mardi 16 janvier 2007 de 13h30 à 16h30 devant l’hôpital Sainte Marie à NICE.

Vous êtes tous concernés par cette situation.

Venez nombreux manifester avec nous

Partager cet article
Repost0
7 janvier 2007 7 07 /01 /janvier /2007 21:45
Dakar 2007 :
3 500 tonnes de CO2
hors Kyoto ?

Un communiqué association velorution
Fidèle à son absurde rituel, cette année encore le « Dakar » lance ses hordes de tout-terrains à l’assaut des derniers espaces vierges d’Afrique.

Pendant toute sa durée, Vélorution dénonce cette mascarade d’aventure qui ne fait que polluer l’air et les esprits, et exalter la société de sur-consommation. Vélorution propose une vraie aventure et un vrai défi : abandonner sa voiture ou sa moto, sortir de la société de l’automobile en faisant du vélo, en prenant le temps de se déplacer à pied, en refaisant de la ville un lieu de rencontres et d’échanges conviviales.

Exalter les comportements dangereux : La vitesse automobile et la conduite « sportive » sont des facteurs majeurs de dangerosité automobile. Magnifiant la performance de conduite et la puissance mécanique, les « sports » automobiles contribuent à l’insécurité routière et à la demande de véhicules inutilement rapides, dangereux et polluants. Chez lui, le téléspectateur est noyé sous un flux d’images de vitesse, moteur en sur-régime et autres « dérapages contrôlés ». Comment imaginer, ensuite, que le conducteur-téléspectateur entendre les appels à la " modération automobile " ?

Pollué - payeur : Transformant les paysages africains en simples décors de publicité, le Dakar participe doublement à leur destruction. Transformant l’Afrique en simples paysages publicitaires, le Dakar participe doublement, dans un obscène logique "pollué-payeur", à la destruction de ce continent. Par le massacre sur son passage d’éco-systèmes très fragiles, et par l’invitation produire des gaz à effet de serre, dont les pays africains sont les premières victimes. Les organisateurs décrètent volontiers le rôle positif de cette tartufferie en versant une maigre obole aux régions traversées. Alors que beaucoup d’africains se battent quotidiennement pour simplement assurer leur survie et celle de leurs proches, le spectacle des participants du Dakar jouant à se faire peur dans les dunes est simplement abject et inacceptable.

3 500 tonnes de CO2 hors Kyoto ? Le site de l’ASO l’annonce fièrement, le Dakar, c’est encore 600 000 litres de Jet A1 pour les avions, 250 000 litres d’Avgas, 500 000 litres de gazoil et 140 000 litres pour les hélicos. Soit pas moins de 3 500 tonnes de CO2 en pure perte. Pour compenser ces 3500 tonnes, il faudrait planter 10 000 hectares d’arbres, soit la surface de Paris ! Pendant que tous les regards sont tournés vers ces "aventuriers du pétrole" et leur stérile compétition, les représentants du gouvernement négocient à Bruxelles une rallonge des quotas attribués à la France dans le cadre de "Kyoto 2008-2010". A 8,6 euros/tonne, doit-on considérer que Nely Ollin offre à Etienne Lavigne 30 000 euros de " bon CO2" pour Noël ? C’est-ce que l’on appelle aujourd’hui la " fiscalité incitative " ?

Vélorution demande aux sponsors publics de refuser d’associer leur nom à cette plaisanterie de mauvais goût. Vélorution réclame l’abandon du Dakar et de tous les « sports » automobiles.

Nicolas Carnoz,
President d'honneur de Velorution
www.velorution.org
Partager cet article
Repost0
7 janvier 2007 7 07 /01 /janvier /2007 00:36
L’association Kokopelli œuvre pour la défense et la libération des semences potagères et florales anciennes et reproductibles. Pour ses actions, elle a été maintes fois inquiétée. Le verdict de la Cour d’Appel de Nîmes a de nouveau des relents d’une « justice » que l’on pourrait croire sous influence.
Kokopelli lourdement condamnée

Alors que le tribunal d’Alès avait relaxé le président de l’association Kokopelli, ce matin, 22 décembre 2006, Madame la Présidente de la Cour d’Appel a conforté l’Etat français dans son mépris des textes Européens et mondiaux en infligeant une très lourde amende aux semences anciennes : 17.130 euros (3426 amendes à 5 euros pièce !!!).

Dominique Guillet a, en outre, été reconnu coupable de mettre sur le marché des « semences de variétés non conformes ». A quoi la Vie doit-elle être conforme ? Cachez cette semence que je ne saurais voir...

La directive CEE 98/95 œuvrant en faveur de la biodiversité, est transcrite en droit français, mais n’est pas appliquée : cette carence de l’état permet aujourd’hui la condamnation de Kokopelli à près de 20.000 euros d’amendes et frais.

L’appel des séquestreurs de semences ( GNIS* et FNPSP*) avait été considéré comme non recevable par Monsieur l’Avocat Général, à l’audience du 31 octobre 2006. Madame la Présidente en a décidé autrement.

De nombreux textes de la communauté Européenne ou mondiaux (traité de Rome, FAO...) insistent sur l’extrême urgence et l’importance de préserver le patrimoine cultivé de l’humanité. La France, pays des lobbies et du corporatisme, s’illustre par son incompétence et son mépris de l’avenir.

Il est révélateur de voir le soudain engouement de nos politiciens et de nos énarques pour Al Gore ou Hulot et de constater la profonde dichotomie de leurs actes.

Il nous faut aller aux urnes, comme à d’autres générations il a fallu aller aux armes, alors pour répondre à l’insulte qui est faite à la démocratie, avec cette parodie de prise de conscience écologique ; allons au jardin, semer la Vie par les semences anciennes, au moins, nous ne perdrons pas notre temps.

Il ne faut pas être dupe, ce n’est pas Dominique Guillet qui a été condamné, en tant que Président de l’Association Kokopelli. C’est son travail et ses prises de position en faveur de la biodiversité et de l’accès des peuples à l’autonomie semencière et nourricière.

A travers cette condamnation, tous les jardiniers passionnés par la variété au jardin, par la variété des goûts, des formes, des couleurs, tous ces jardiniers qui construisent en conscience les jardins du futur sont atteints dans leur liberté. Nous ne sommes pas dupes, le jugement de Nîmes est une insulte à la diversité de penser. Il fait le lit des technologies mortifères et restrictives ; il oppose la Vie, dans toutes ses grandeurs, à la morbidité la plus profonde.

Quelles doivent être les actions citoyennes aujourd’hui ? Faire respecter les directives européennes et appliquer le principe de précaution, en neutralisant les O.G.M. en pleins champs, conduit en prison. Maintenir, sauvegarder, promouvoir la diversité génétique, par le biais de notre patrimoine semencier, selon les souhaits du plus grand nombre et en respect des textes de loi faisant force dans ce pays, conduit à une condamnation. Réduire les pesticides en utilisant des pratiques phytoculturelles (purin d’ortie et autres...) est aussi répréhensible.

Il est à ce niveau intéressant de se rappeler que l’état français vient d’être épinglé par l’Europe et doit payer la coquette somme de 38 Millions d’euros et 360.000 euros d’astreinte journalière pour non transcription d’une directive européenne sur les O.G.M..

Les amendes infligées à Kokopelli vont donc contribuer à la diffusion en toute illégalité des chimères génétiques dans notre pays.

Il est des raisons privées que la raison d’état n’ignore pas...

Contacts : JACQUIN-PORRETAZ Raoul : 04-67-97-50-18 raoul@kokopelli.asso.fr

* GNIS : Groupement Interprofessionnel des Semences et Plants * FNPSP : Fédération Nationale des Professionnels des Semences

Association Kokopelli
" Pour la Libération de la Semence et de l’Humus"

P.I.S.T Oasis, 131 Impasse des palmiers
30319 Alès Cedex
Tél : 04 66 30 64 91 / 04 66 30 00 55
Fax : 04 66 30 61 21
E mail : semences@kokopelli.asso.fr
Site Internet : www.kokopelli.asso.fr


le samedi 30 décembre 2006
par Raoul JACQUIN-PORRETAZ 
Source: http://www.decroissance.info/Kokopelli-lourdement-condamnee
Partager cet article
Repost0