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1 février 2007 4 01 /02 /février /2007 23:24
Lilian Thuram accuse Nicolas Sarkozy d'avoir une
"vision raciale des choses"


icolas Sarkozy dément "formellement avoir tenu les propos qui lui ont été attribués par Lilian Thuram". Le footballeur français a affirmé sur France-Culture, mercredi 31 janvier, que M. Sarkozy avait "une vision raciale des choses et des gens". Evoquant son entretien avec le ministre de l'intérieur à l'automne 2005, après la crise des banlieues, il raconte :"Il me dit, vous savez, c'est les Noirs et les Arabes qui créent des problèmes dans les banlieues."

"Il m'a dit par exemple qu'il avait été le premier à nommer un préfet musulman, poursuit Thuram. Ça veut dire qu'il juge les gens par leur religion (...). Maintenant je comprends mieux ses discours sur le communautarisme et tout ça, pourquoi il pense ça." Lilian Thuram a dîné lundi soir avec la candidate du PS, Ségolène Royal, mais n'a pas pris position officiellement pour la candidate socialiste.

Réagissant à cet entretien sur France-Culture, le porte-parole de M. Sarkozy a déclaré dans un communiqué que ce dernier regrettait que Thuram, "qui se prépare à apporter son soutien à la candidate du PS, lui fasse un procès d'intention dénué de tout fondement sous prétexte de prétendues révélations sur le contenu d'un entretien en tête-à-tête, qui s'est tenu il y a plus d'un an".

Dans le communiqué, M. Sarkozy "rappelle que lors des violences urbaines de l'automne 2005, il n'a cessé de plaider pour qu'on nomme les auteurs de ces violences pour ce qu'ils sont, des délinquants, et qu'on évite les amalgames liés à l'emploi de termes inappropriés et injustes pour les personnes concernées".


LEMONDE.FR avec AFP | 01.02.07

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1 février 2007 4 01 /02 /février /2007 23:07
Déclaration
de candidature
de José Bové

La France n’a jamais été aussi inégalitaire.

Un grand patron gagne 300 fois ou plus qu’un smicard. Les plus riches désertent leur devoir fiscal quand 100.000 personnes dorment dans la rue. Les stocks-options récompensent les licenciements boursiers.

Il est temps de mettre fin à un système qui entraîne la grande majorité des salariés vers la précarité et l’insécurité sociale. Il est temps de décréter l’insurrection électorale contre le libéralisme économique.

Plusieurs dizaines de milliers de personnes m’ont proposé d’être candidat à l’élection présidentielle. J’ai décidé d’accepter que mon nom incarne, sur le bulletin de vote, la volonté commune de battre la droite et l’extrême droite et de redonner l’espoir d’une alternative à gauche. J’ai décidé d’accepter pour que continue le combat pour le rassemblement de toutes les forces de la gauche de la transformation sociale, solidaire, écologiste, antiraciste et féministe. Nous ne nous résignons pas à la division actuelle de ces forces. Nous voulons être le trait d’union entre toutes celles et tous ceux qui veulent que la vie change vraiment.

Je ne suis pas le candidat d’un parti. Je ne suis pas un professionnel de la politique. Ma candidature est celle d’un rassemblement de forces et de citoyens issus du mouvement social, du monde syndical, de courants politiques et des associations de l’immigration qui aspirent à l’unité de cette gauche-là. Cette candidature est une candidature collective portée par de nombreuses voix.

J’appelle aujourd’hui les élus communistes, écologistes, alternatifs, socialistes anti-libéraux à nous permettre, grâce à leurs parrainages, de participer à la campagne officielle.

***

Nous voulons être les porte-voix des sans-voix, de ces millions de citoyennes et de citoyens qui souffrent de la précarisation sociale et des discriminations. Nous voulons leur dire que l’abstention ou le vote Le Pen conduisent tout droit à l’élection de Nicolas Sarkozy.

Monsieur Sarkozy est un homme dangereux pour notre pays. Sous couvert de promesses multiples, son projet est d’aller encore plus loin dans la voie d’une logique économique qui favorise les plus forts et pénalise les plus faibles. Il est le candidat du MEDEF, du contrat précaire généralisé, du démantèlement progressif du code du travail et des services public, de la suppression de fait de l’impôt sur les fortunes, de l’insulte contre les jeunes des quartiers, du mépris contre les agents des services publics. C’est l’homme de la dissolution de l’Etat social et de sa transformation en Etat policier et carcéral. Cet ami de Blair et de Bush nous prépare une République communautariste et atlantiste.

Nous voulons aussi défendre un projet et des solutions pour toutes celles et tous ceux qui souhaitent que la vie change vraiment. Nous voulons dire qu’une alternative est possible à celles et ceux qui ne croient plus à la gauche traditionnelle, qui se sont insurgés en votant massivement « non » au projet de traité constitutionnel européen, en se révoltant dans les quartiers populaires, en rejetant le CPE.

Madame Royal incarne une gauche qui a renoncé. Face au social-libéralisme qui a conduit toute la gauche au désastre électoral en 2002, face au projet d’un parti socialiste autiste, qui manifeste un refus de rompre avec la logique économique libérale, nous voulons opposer une gauche de transformation sociale et, démocratique, une gauche antiraciste, féministe et écologique. Une vraie gauche.

***

Notre projet est le fruit d’une expérience et d’une réflexion menées par les militants et les acteurs du changement social. Il résulte d’un travail collectif sans équivalent qui a rassemblé toutes les composantes de la gauche antilibérale et qui a fait l’objet de textes adoptés les 10 septembre et 15 octobre de l’an passé. Il n’est pas le résultat d’une approche technocratique qui vise à concilier les dures lois du profit avec un peu d’ordre juste. Nous voulons que les citoyennes et les citoyens soient démocratiquement appelés à conduire et à contrôler la transformation sociale. Notre programme est un outil à la disposition des électeurs et des électrices pour qu’ils se réapproprient l’exercice du pouvoir.

  • Premièrement, nous voulons l’élaboration d’un plan d’urgence sociale. La réduction massive du chômage et de la précarité est une priorité, ce qui suppose de développer des activités utiles, créatrices d’emplois, d’imposer une stricte réglementation des licenciements et d’instaurer un système de sécurisation professionnelle tout au long de la vie. La revalorisation des minima sociaux et des bas salaires doit être accompagnée d’une fiscalité fortement progressive pour les hauts revenus afin de limiter les inégalités indécentes de revenus. C’est l’exigence de nouvelles relations dans le travail et de nouveaux droits sociaux que nous voulons porter. C’est la nécessité de lutter contre la spéculation financière et de contrer la puissance de l’actionnariat.
  • Deuxièmement, nous voulons instaurer un nouveau modèle de développement. C’est à la redéfinition du type de croissance, de production, d’échange et de consommation qu’il faut s’atteler. Il faut s’attaquer à la toute puissance des firmes transnationales et des marchés financiers, car leur soif de profit et leur mépris de l’humanité mettent la planète en péril. La question du nucléaire comme celle des OGM doivent être soumises à un débat citoyen qu’il faut conduire et trancher démocratiquement, en toute transparence.
  • Troisièmement, nous voulons que les millions de personnes qui vivent dans les cités de banlieues, dans les quartiers populaires - quelles que soient leurs origines et leurs croyances - ne soient plus considérés comme des sous-citoyens dans ce pays qui est le leur. Ils ont droit à la justice, à l’égalité et à la dignité. Il n’est pas acceptable que l’accès aux droits fondamentaux, à la santé, à l’éducation, à l’emploi, au logement leur soit restreint, et que la seule réponse aux problèmes qu’ils rencontrent soit celle de la répression policière et sécuritaire qui aboutit souvent, en toute impunité, à des violences, voire des morts.
  • Quatrièmement, nous réaffirmons que tout être humain, parce que c’est un être humain, doit être reconnu dans son humanité. Nous refusons qu’on continue de priver un être humain de sa dignité en le privant de papiers.
  • Cinquièmement, la transformation démocratique et sociale exige d’en finir avec le régime de la Ve République. C’est la démocratie toute entière qui doit être vivifiée. Nous voulons une nouvelle République laïque, ouverte sur la société telle qu’elle est, ouverte sur le monde, une démocratie politique, sociale et citoyenne qui élargisse le socle des droits fondamentaux, à commencer par les droits sociaux.
  • Sixièmement, dès 2007, dans la cohérence avec le « non » du 29 mai 2005, nous entendons que la France propose la refondation de la construction européenne sur des bases démocratiques et sociales. Nous demandons la fin des traités existants et nous proposerons un nouveau texte fondateur. Nous n’accepterons pas que la nouvelle politique qui aurait été choisie par notre peuple soit interdite par les décisions européennes. La présidence française de l’Union, au second semestre 2008, est l’occasion de porter plus largement l’exigence d’un tel changement.
  • Septièmement, nous nous engageons à pratiquer l’équité pour les départements et territoires d’outre-mer et leur laisser le choix de l’autodétermination,
  • Huitièmement, nous voulons, avec tous les peuples qui souffrent, combattre et faire reculer les politiques de libéralisation qui favorisent la guerre économique, l’exacerbation des concurrences, les privatisations et les déréglementations. Nous contribuerons avec les pays du Sud à mettre fin à la capacité de nuisance des institutions (Banque Mondiale, Fonds Monétaire International, Organisation Mondiale du Commerce) qui renforcent les inégalités et provoquent des souffrances à l’origine de guerres. Nous défendrons le droit à la souveraineté alimentaire et le libre accès pour tous aux biens communs de l’humanité dont l’eau.

Enfin, parce que les femmes assument de multiples responsabilités, au travail, à la maison, vis-à-vis des enfants et des proches dépendants, parce qu’elles sont majoritaires parmi les chômeurs, les précaires et les bas salaires, nous voulons qu’elles soient les premières bénéficiaires de l’amélioration de nombreux services publics, de la priorité accordée à un service public de la petite enfance et des mesures contre le chômage et la précarité. L’objectif de l’égalité entre les femmes et les hommes doit être poursuivi dans toutes nos décisions, Il est grand temps d’en faire une réalité.

Ce que nous souhaitons est possible, ici et maintenant, à condition de mettre fin au dogme économique libéral.

Ce que nous souhaitons est possible, ici et maintenant, à condition d’assumer une véritable transformation sociale.

Ce que nous souhaitons est possible, ici et maintenant, à condition que nous nous rassemblions, dans l’unité, pour faire avancer la gauche alternative, écologiste, antiraciste, féministe et solidaire.

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1 février 2007 4 01 /02 /février /2007 00:06


Palestine :
laissez vivre nos enfants

par Nurit Peled.




26 janvier 2007.


Bassam Aramin a passé 9 années dans une prison israélienne pour avoir été membre du Fatah dans le district de Hébron, et pour avoir essayé de tirer une grenade sur une jeep de l’armée israélienne qui patrouillait dans Hébron occupée. Mercredi matin, un soldat israélien a tiré dans la tête de sa fille de neuf ans, Abir. Le soldat ne passera pas même une heure en prison. En Israël, les soldats ne sont pas emprisonnés pour avoir tué des arabes. Jamais. Que les arabes soient des vieux ou des enfants, des terroristes réels ou potentiels, des manifestants pacifiques ou des lanceurs de pierres. L’armée n’a ouvert aucune enquête sur la mort de Abir Aramin. La police, ni aucune cour, n’ont enquêté sur personne. Il n’y aura aucune enquête. En ce qui concerne les Forces de Défense Israélienne (IDF) le tir n’a jamais eu lieu. La version officielle de l’armée israélienne sur la mort d’Abir déclare qu’elle a été touchée par une pierre lancée par un de ses camarades de classe contre « nos forces ».

Nous qui habitons en Israël, nous savons que les pierres tirées par un enfant de dix ans ne font pas sauter les cerveaux. De même que nous voyons par contre tous les jours les jeeps israéliennes entourer les enfants palestiniens alors qu’ils vont et viennent à l’école, les saluer avec des stun-bombs, des balles de « caoutchouc » et des gaz lacrymogènes. Une balle a pénétré dans le crâne de Abir Aramin alors qu’elle sortait de son école avec sa sœur. Je l’ai vue tout de suite après à l’hôpital de Hadassah, où elle dormait calmement dans un immense lit d’hôpital. Le visage de Abir était blanc. Ses grands yeux clos. À ce moment là, son cerveau était déjà cliniquement mort, et les médecins étaient en train de décider s’il fallait permettre aussi au reste d’elle-même de l’être. J’ai clairement vu que sa tête avait été blessée par un tir dans le dos. Un jeune étudiant qui a témoigné à propos de sa blessure a déclaré aux journalistes que la police israélienne des frontières, qui fait partie de l’IDF, a poursuivi les fillettes dès qu’elles sont sorties d’examens qu’elles avaient passé à l’école. « Les fillettes étaient épouvantées et ont commencé à s’échapper. La police des frontières les a poursuivies dans la direction où elles essayaient de s’enfuir. Abir avait peur et s’est arrêtée devant un des magasins qui sont sur le bord de la route. J’étais à côté d’elle. Le policier des frontières a tiré à travers un trou spécial qu’ils ont sur la fenêtre de la jeep, qui était très proche de nous. Abir s’est affaissée par terre... J’ai vu qu’elle saignait à la tête ».

Abir Aramin est morte. Les médecins du Hadassah ne communiqueront pas à ses parents et amis la cause de sa mort. Son père, Bassam Aramin, est un des fondateurs des Combattants pour la paix. Mes fils Elik et Guy, qui ont servi dans l’armée israélienne comme soldats dans les territoires occupés, en sont membres eux aussi. Ce sont des amis intimes de Bassam. Bassam nous a dit qu’il ne pourra pas avoir de repos tant que l’assassin de sa fille ne l’aura pas persuadé qu’une fillette de neuf ans, Abir, avait menacé sa vie ou la vie d’autres soldats présents dans la jeep. Je crains qu’il ne trouve jamais de repos.

Abir Aramin s’est unie, dans le royaume souterrain des enfants morts, aux milliers d’autres enfants tués dans ce pays et dans les territoires occupés. Elle, elle sera accueillie par ma petite fille, Smadar. Smadar a été tuée en 1997 par un attentat suicide. Si son assassin avait survécu, je suis certaine qu’il aurait été expédié en prison pour son crime, et sa maison démolie avec le reste de sa famille.

Au même moment, je m’assois avec sa mère Salwa, et j’essaie de lui dire « Nous sommes tous victimes de l’occupation ». Pendant que je le dis je sais que son enfer est beaucoup plus terrible que le mien. L’assassin de ma fille a eu la décence de se tuer lui même quand il a tué Smadar. Le soldat qui a tué Abir est probablement en train de boire une bière, de jouer au backgammon avec ses amis et de sortir en boîte la nuit. Abir est dans une tombe.

Le père de Abir était un guerrier, qui a combattu contre l’occupation - un « terroriste » officiellement, même si c’est une étrange logique celle qui qualifie de terroristes ceux qui résistent à l’occupation et aux privations de leur peuple. Bassam Aramin est encore un combattant, mais comme militant de la paix. Il sait, lui, comme je sais moi aussi, que sa petite fille dorénavant morte emporte avec elle dans la tombe toutes les raisons de cette guerre. Ses petits os n’ont pas pu supporter le poids de la vie, de la mort, de la vengeance et de l’oppression avec laquelle chaque enfant arabe est obligé de grandir.

Bassam, en tant que musulman, doit affronter une épreuve : comme homme d’honneur il ne doit pas chercher vengeance, il ne doit pas se rendre, il ne doit pas négliger la lutte pour la dignité et la paix sur sa terre. Quand il m’a demandé où j’ai trouvé la force de continuer, je lui ai dit l’unique chose à laquelle je pouvais penser : chez les autres enfants qu’on nous a laissés. Son autre petite fille, et mes trois autres fils. Chez les autres enfants palestiniens et israéliens qui ont le droit de vivre sans que les plus vieux les forcent à être des occupants ou des occupés. Les soi disants lumières, le monde occidental éclairé ne saisit pas ce qui se passe ici. Le monde éclairé, dans sa totalité, reste de côté, et ne fait rien pour sauver les fillettes de leurs soldats assassins. Le monde éclairé accuse l’Islam, comme auparavant il culpabilisait le nationalisme arabe, pour toutes les atrocités que le monde non musulman est en train d’infliger aux musulmans. L’occident éclairé a peur des fillettes qui ont un voile sur la tête. Il est terrorisé par les enfants qui portent le keffieh. Et en Israël, les enfants sont éduqués à avoir peur, plus que tout, des fruits de l’utérus musulman. C’est pour ça que quand ils deviennent soldats ils ne voient rien de mal à tuer les enfants palestiniens « avant qu’ils ne grandissent ». Mais Bassam et Salwa et nous tous - Juifs et Arabes victimes de l’occupation israélienne - nous voulons vivre ensemble ainsi que nous mourons ensemble. Nous voyons nos enfants sacrifiés sur l’autel d’une occupation qui n’a aucune base légale ou juridique. Et, au dehors, le monde éclairé justifie le tout et envoie d’autres sous aux occupants.

Si le monde ne retrouve pas la raison, il n’y aura rien d’autre à dire ou écrire ou écouter sur cette terre que les pleurs silencieux du matin et les voix muettes des enfants morts.

Nurit Peled-El Hanan

Reçu de Nurit Peled-ElHanan, et traduit de la version italienne de Teresa Maisano, par Marie-Ange Patrizio.

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31 janvier 2007 3 31 /01 /janvier /2007 22:43
La campagne de José Bové s'organise dans l'urgence
 

osé Bové doit annoncer sa candidature à l'élection présidentielle, jeudi 1er février, à la bourse du travail de Saint-Denis."Je veux donner le choix à tout le monde de voter. Tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans le duel Ségolène Royal-Nicolas Sarkozy doivent pouvoir s'exprimer", déclare le leader altermondialiste dans Le Parisien de jeudi. Inclus pour la première dans un sondage Ifop, à paraître dans Paris-Match, il est crédité de 3 % d'intentions de vote, et ne se démarque pas de ses rivaux "antilibéraux".

"Il existe une France citoyenne, une France qui bouge, dans les quartiers, dans les villages, un peu partout. C'est pour tous ces gens-là, cette France invisible, que j'annonce ce matin que je suis candidat", plaide l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne dans Le Parisien.

Malgré le soutien de 32 000 pétitionnaires, José Bové ne dispose pas encore d'une équipe structurée pour le soutenir, loin de là. Des militants "rouge-vert" des Alternatifs, des jeunes altermondialistes ou des syndicalistes planchent sur la manière de mettre en musique cette campagne atypique. 

D'abord,"ce n'est pas une candidature de plus, mais une candidature qui veut rassembler pour donner des réponses face à la droite", justifie Roland Mérieux, militant des Alternatifs. Futur mandataire financier de José Bové, il lit de manière "positive" les premiers sondages : "Ça nous pousse à y aller."  Mardi 30 janvier, un sondage CSA-Le Parisien rapportait que 32 % des sympathisants de gauche et 48 % des sympathisants Verts souhaitaient que José Bové se lance... mais, au total, 71 % des sondés étaient défavorables à sa candidature.

Pour Roland Mérieux, l'important est de toucher le plus grand nombre : "On n'est pas là pour s'adresser seulement à Besancenot." Outre le danger qu'il représente à gauche pour le candidat de la LCR ou Mmes Buffet et Voynet, le candidat altermondialiste pourrait grignoter une partie de l'électorat socialiste.

DIVISIONS AU PCF ET À LA LCR

Autour de José Bové, l'alliance peut sembler hétéroclite. Les soutiens du leader altermondialiste viennent d'horizons divers, des collectifs antilibéraux et du "non" au référendum européen de 2005. Chez les Verts, la vice-présidente du conseil régional d'Ile-de-France, Francine Bavay a été suspendue, mardi soir, de  la direction du parti écologiste pour avoir soutenu la démarche de M. Bové.

Au Parti communiste, une fracture s'est déjà ouverte avec l'annonce de la candidature de Mme Buffet. Ceux qui voulaient une candidature unitaire voient d'un bon œil la candidature de José Bové. Plusieurs députés PCF (François Asensi, Patrick Braouezec, Fréderic Dutoit et Jacqueline Fraysse) et des maires de bastions communistes (Nanterre, Saint-Denis, Aubagne) ont lancé un appel des "élus qui ne se résignent pas", en soutien au syndicaliste paysan. Le vice-président du conseil général du Val-de-Marne, Jacques Perreux, pourrait même être un des prinicipaux animateurs de son équipe de campagne. Mais d'autres élus ou militants du PCF, à l'image de Pierre Zarka, figure du courant "refondateur", restent distants.

Le parti d'Olivier Besancenot est, lui, presque cassé en deux par cette candidature. "Ça secoue dans la Ligue", estime un membre du courant minoritaire, qui représente plus de 40 % du parti. Les minoritaires ont demandé à la direction nationale de reprendre contact avec les collectifs antilibéraux et d'envisager le dialogue avec José Bové. Réponse de l'état-major de la LCR : c'est déjà trop tard, la campagne d'Olivier Besancenot est lancée, il n'est plus temps de discuter. Cela n'a pas empêché certains militants de la LCR de s'engager derrière M. Bové.

Pour tous, l'important "c'est de créer une dynamique", explique un militant d'un collectif parisien : "Ensuite on verra". "Si au mois de mars, on sent que ça ne prend pas, on reposera le débat", confie-t-il. Roland Mérieux confirme : "C'est une candidature responsable, pas une candidature jusqu'au-boutiste".


Nabil Wakim
LEMONDE.FR | 31.01.07 |

Une campagne axée sur les banlieues

Si José Bové a choisi d'annoncer sa candidature à Saint-Denis, ce n'est certainement pas un hasard. D'abord, parce que l'ex-porte-parole de la Confédération paysanne est soutenu par le maire et le député de la ville, tous deux communistes. Mais aussi parce que la campagne du leader altermondialiste devrait être axée sur la situation dans les banlieues, avec la revendication d'un "plan Marshall" pour les quartiers populaires, dans le cadre d'un "plan d'urgence sociale".




Entre 80 et 200 signatures

Selon ses soutiens, José Bové aurait réuni entre 80 et 200 parrainages, sur les 500 nécessaires. Le leader altermondialiste devrait pouvoir compter sur plusieurs dizaines de maires communistes ralliés à sa candidature. Mais il espère surtout pouvoir trouver des soutiens parmi les centaines de maires ayant déclaré leur commune "zone sans OGM".



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31 janvier 2007 3 31 /01 /janvier /2007 22:37
Un dispositif de campagne
déjà arrêté
LE MONDE | 29.01.07 |

a décision prise, le dispositif de campagne de José Bové semble déjà bien avancé. C'est lors de consultations téléphoniques avec ses partisans, vendredi 26 janvier, et au cours d'une réunion de responsables de collectifs antilibéraux, samedi à Nîmes, que les contours de sa candidature ont été imaginés.

Le leader altermondialiste souhaite d'abord s'appuyer sur son image de "résistant au système" – celui qui défend ses idées jusqu'à risquer la prison – pour montrer qu'une alternative est possible au projet de la gauche sociale libérale. Son slogan "Un autre monde est possible" devrait donc structurer son discours de candidat, explique Rémy Jean, l'un des initiateurs de la pétition, qui s'est mis en congé de la LCR. S'appuyant sur les 125 propositions élaborées par les collectifs antilibéraux, José Bové axerait sa campagne sur cinq priorités. Tout d'abord, un "plan d'urgence sociale", avec une attention particulière aux banlieues et quartiers populaires pour lesquels il propose un "plan Marshall", élaboré lors d'Etats généraux avec la participation directe des habitants et des associations. L'instauration d'une VIe République constituerait son second marqueur : démocratie citoyenne, égalité des droits, lutte contre les discriminations et proportionnelle intégrale, pour montrer la volonté de "rupture" avec la Ve République.

Une large place serait faite à l'écologie, en prônant un "nouveau modèle de développement" avec un moratoire sur le nucléaire et les OGM et l'organisation d'un "grand débat public". Le candidat veut continuer à plaider pour une "refondation" de la construction européenne. Enfin, il plaide pour un "droit de veto" sur la politique de libéralisation des échanges dans les grandes institutions internationales. "A gauche, c'est une promesse plus enthousiasmante que celle de l'ordre juste de Mme Royal", explique un de ses proches. José Bové devrait détailler son projet dans un livre à paraître début mars, juste avant le dépôt officiel des candidatures.

DIFFÉRENTES SENSIBILITÉS

La candidature de M. Bové se veut aussi différente dans la forme avec une "campagne collective". Son comité de campagne devrait comprendre plusieurs porte-parole représentant les différentes sensibilités intéressées à une candidature unitaire mais aussi des "inorganisés", initiateurs de la pétition "Unis avec Bové". Il devrait ainsi proposer, mardi, à Clémentine Autain, adjointe apparentée communiste au maire de Paris, Francine Bavay, vice-présidente Verte de la région Ile-de-France, Patrick Braouezec, député PCF de Seine-Saint-Denis, et Yves Salesse, conseiller d'Etat, d'y participer. Jacques Perreux, conseiller général communiste du Val-de-Marne, pourrait se voir confier la direction de la campagne et Roland Mérieux des Alternatifs en devenir le mandataire. Les minoritaires de la LCR participeront aux meetings mais refusent pour le moment toute autre responsabilité. Un emprunt a été obtenu auprès des banques et une souscription est lancée. Et le premier meeting est prévu le 7 février à Aubagne (Bouches-du-Rhône).

Reste les parrainages : 80 promesses de signature seraient enregistrées. Un argumentaire accompagné d'une lettre du candidat est désormais prêt. Samedi, des élus communistes, dont les députés Patrick Braouezec, Frédéric Dutoit, Jacqueline Fraysse, le sénateur Robert Bret et les maires de Saint-Denis et Nanterre, ont publié un appel dans lequel ils appellent à soutenir José Bové et invitent Marie-George Buffet et Olivier Besancenot à se retirer.


Sylvia Zappi
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30 janvier 2007 2 30 /01 /janvier /2007 21:50
Bataille de chiffres
autour
de la baisse du chômage


es chiffres du chômage n'en finissent pas de susciter la polémique. Derrière les nombreuses remises en cause de la fiabilité des chiffres, il s'agit bien d'un débat sur la réalité de la baisse du chômage. Le collectif Les Autres Chiffres du chômage (ACDC) a remis en cause, lundi 29 janvier, la version officielle sur la baisse du chômage. En présentant une note intitulée "Chômeurs et chiffres sous pression", ce collectif de chercheurs, de syndicalistes et d'associations de chômeurs (AC!, MNCP) a expliqué la baisse du chômage par les "sorties de liste" de l'ANPE. Or, pour ACDC, "sortir des listes signifie de moins en moins sortir du chômage".

Ce taux de sortie est passé de 14,5 % en septembre 2004 à 16,8 % en septembre 2006, pour atteindre 553811 personnes par mois. Sur ce nombre, dénonce ACDC, moins de la moitié concerne des reprises d'emploi. D'après l'enquête trimestrielle de l'ANPE qui a servi de base aux travaux du collectif, sur les 26000 sorties mensuelles supplémentaires, moins d'une sur cinq concerne une entrée en emploi ou en formation.
 
"DÉBOUTÉS ET DÉGOÛTÉS"

Les "radiations administratives", elles, auraient augmenté, selon le collectif, de 39% par rapport à 2003-2004. Une note interne du ministère de l'emploi portant sur le bilan de la réforme du contrôle de la recherche d'emploi au premier semestre 2006 indique que le nombre de sanctions a augmenté "de plus de 75% sur un an", comparé à la même période en 2005. Parmi ces sanctions, "plus justes", fait-on valoir Rue de Grenelle, près de la moitié sont des réductions d'allocation, ce que permet un décret d'août 2005 qui a instauré une nouvelle échelle de sanctions.

Le collectif ACDC dénonce aussi l'augmentation de 31 % des non-renouvellements "motivés". Ceux-ci concernent les chômeurs, "déboutés" selon ACDC, arrivés en fin de droit qui ne verraient plus l'intérêt de se réinscrire à l'ANPE. L'augmentation est aussi importante, +30 %, pour les non-renouvellements "accidentels" : ces demandeurs d'emploi, "dégoûtés", seraient "lassés des convocations à répétition et des pressions destinées à leur faire accepter n'importe quel emploi, même très éloigné de leurs aspirations et de leurs qualifications".

En réponse à ces accusations, "à deux mois de la présidentielle", qui l'ont exaspéré, Jean-Louis Borloo a expliqué au Monde que "dire que le fait de recevoir les chômeurs une fois par mois, les accueillir au mieux, les encadrer, les soutenir, faire des bilans de compétence, définir leur profil, devient une forme de harcèlement est totalement incompréhensible".

Le ministre de l'emploi a fait valoir que "le seul chiffre à prendre en compte était les 400000 cotisants supplémentaires à l'Agence centrale des organismes de Sécurité sociale [Acoss, qui perçoit les cotisations] en quelque vingt mois". M.Borloo estime que le "vrai débat politique" ne doit pas porter sur les chiffres mais sur "le rapport entre le taux d'emploi et la nature, la qualité de ces emplois, différente d'il y a trente ans".


Rémi Barroux
LE MONDE | 30.01.07
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30 janvier 2007 2 30 /01 /janvier /2007 19:34

Nous déplorons la réunion organisée aujourd'hui à Madrid de représentants des gouvernements de 18 pays de l'UE ayant ratifié le projet de Constitution européenne.

 

Alors que les peuples français et néerlandais, représentant 80 millions d'habitants de pays fondateurs de l'Union, se sont prononcés contre ce projet de Constitution européenne, nous exprimons nos plus vives inquiétudes concernant une réunion qui vise, d'après le Ministre espagnol des affaires étrangères, M. Moratinos, à « permettre à la politique européenne contenue dans le projet constitutionnel de devenir une réalité ».

Il nous semble en effet inadmissible de vouloir forcer des peuples à subir des politiques qu'ils ont refusé, y compris en en changeant l'emballage. Toute tentative d'encerclement politique de ces peuples par une coalition d'autres pays de l'Union ne peut que conduire à des impasses dangereuses.

 

Nous refusons donc toute mise à l'écart des pays ayant déjà voté non au projet de Constitution européenne ou ne sétant pas encore prononcés. Une telle méthode rompt le cadre collectif de discussion qui a toujours prévalu pour faire avancer l'Europe communautaire depuis les traités CECA et de Rome.

Elle crée un grave précédent où certains Etats s'arrogeraient le droit de décider de l'avenir de l'Europe à l'exclusion d'autres Etats.

 

Nous regrettons vivement que le gouvernement allemand ait choisi de s'associer à cette initiative, alors qu'il exerce la présidence de l'Union au nom de tous les Etats membres.

Nous nous étonnons que le gouvernement français ne se soit pas opposé publiquement à une telle réunion qui exclut la France des discussions sur l'avenir de l'Union.

 

Nous mettons en garde les décideurs européens contre toute tentative de se passer de l'avis des peuples pour imposer le traité constitutionnel européen. Nous appelons tous les responsables politiques progressistes en Europe à refuser ces tentatives de négation de la volonté des peuples.

Nous leur proposons de travailler à une autre méthode pour que la rédaction d'une Constitution européenne réussisse et trouve l'assentiment des citoyens et des peuples de l'Union. Pour cela, nous soumettons au débat l'idée d'une assemblée constituante européenne  élue par tous les citoyens de l'Union.

 

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30 janvier 2007 2 30 /01 /janvier /2007 18:18

La majorité de la LCR, du PCF, des Verts ne doivent-ils pas reconsidérer la candidature d’Olivier Besancenot, Marie-Georges Buffet et Dominique Voynet lors des élections présidentielles ?

Nous sommes convaincus que cette candidature construira durablement l’avenir d’une gauche réinventée.


François Asensi, Député de Seine Saint Denis,
Daniel Belviso, Président de la communauté d’agglomération du pays d’Aubagne et de l’Etoile,
Patrick Braouezec, Député de Seine Saint Denis,
Daniel Breuillet, Maire d’Arcueil,
Robert Bret, Sénateur des Bouches-du-Rhône,
Fréderic Dutoit, Député des Bouches du Rhône, Maire des 15ème et 16ème arrondissements de Marseille
Fabien Fabbri, Maire adjoint de Gennevilliers,
Daniel Fontaine, Maire d’Aubagne, Vice président du Conseil général des Bouches du Rhône,
Jacqueline Fraysse, Députée des Hauts de Seine,
Magalie Giovannangeli, Première adjointe au Maire d’Aubagne,
Patrick Jarry, Maire de Nanterre,
Patrice Leclerc, Conseiller général des Hauts de Seine,
Didier Paillard, Maire de Saint-Denis,
Gérard Perreau-Bezouille, Maire Adjoint de Nanterre,

appellent les élus unitaires de toute sensibilité, qui ne se résignent pas, à signer l’appel suivant :

Nous sommes présents à l’intérieur des collectifs unitaires. Nous constatons que l’envie de continuer la démarche unitaire grandit obstinément. Les candidatures concurrentes d’Olivier Besancenot pour la LCR et Marie-Georges Buffet pour le seul PCF avaient malheureusement mis à mal le front unitaire antilibéral qui prenait une très large ampleur. Des individus en mouvement et des organisations diverses ont construit une démarche collective politique inédite pour battre la droite et construire un nouvel espace politique attractif à gauche. Après la rencontre des collectifs locaux des 20 et 21 janvier à Montreuil, nous devons prendre acte de la capacité du processus à construire collectivement.

Même s’il résonne depuis 1995, l’espace antilibéral est encore très jeune. Mais, nous restons convaincus que c’est dans les collectifs unitaires de la gauche antilibérale que se bâtit l’alternative politique de demain. Lors de la construction du programme, ils ont su rassembler des identités politiques, générationnelles et culturelles différentes et nous pensons que c’est ce qui en fait la force comme la légitimité.

La majorité de la LCR et du PCF ont manifestement mésestimé l’ampleur et l’enjeu de ce rassemblement comme sa détermination à ne pas laisser la place à la bipolarisation entre le social libéralisme et le libéral populisme.

Aujourd’hui, nous assistons de toute part à de nombreuses manifestations de volonté de ruptures avec une ancienne façon de faire de la politique : 10 000 militants du PCF votent pour une autre candidature que celle de leur secrétaire générale, Michel Husson démissionne de la LCR, Jean Ferrat, Michel Onfray, Robert Guédiguian, Gustave Parking, bien d’autres personnalités, et plus de 30 000 personnes, qui pour beaucoup ne sont même pas dans les collectifs locaux décident, en deux semaines, de soutenir la candidature de José Bové… Dans le même temps, les collectifs souhaitent continuer à débattre.

Cette situation montre, comme l’avait déjà prouvé le succès des meetings unitaires, combien l’attente d’une candidature de rassemblement, plus large que le cadre institutionnel des partis, au-delà même des collectifs locaux unitaires, est grande. José Bové a fait des choix politiques qui n’avaient pas permis de poser sa candidature comme unitaire, pourtant, la dynamique qui s’est engagée ne doit pas être brisée. Il ne s’agit pas d’un rassemblement de circonstance mais de la volonté d’inventer durablement du neuf à gauche, dans le fond et dans la forme. Si nous ne nous résignons pas à abandonner l’idée d’une candidature unitaire, c’est parce que nous sommes convaincus que cette candidature construira durablement l’avenir d’une gauche réinventée.

La majorité de la LCR et du PCF ne doivent-ils pas reconsidérer la candidature d’Olivier Besancenot et Marie-Georges Buffet lors des élections présidentielles ? Ne peuvent-elles recommencer à construire du neuf à gauche et à travailler le consensus, dans le collectif national unitaire ? Si comme nous le disons sans cesse, il faut réinventer la gauche, pouvons nous faire la sourde oreille à ce mouvement ? Est-il raisonnable de ne pas en tenir compte ?


Vous pouvez signer à l’adresse suivante : Aline.penitot@mairie-nanterre.fr Qu’on se le dise !

Déjà rejoints par :

Jacques Bidet Conseiller municipal de Nanterre
Eric Bimbi Maire adjoint de la Ferté sous Jouarre
Michel Blin Conseiller municipal de Lannion (22)
Annick Boët Conseillère municipale de Marseille
Christine Bourcet Maire adjointe de Nanterre
Hélène Boureau Conseillère municipale Saint-Denis
Jean Brafman Conseiller régional d’Île-de-France
Jean-Pierre Bulot Conseiller municipal de Moret sur Loing
Christophe Cavard Vice président du Conseil Général du Gard
Maurice Chauvet Maire-adjoint d’Orly
Alain Costes Conseiller municipal d’Ivry sur Seine
Bruno Della Sudda Conseiller municipal de Nice
Gilbert Flament Conseiller muncipal d’Ablon sur Seine
Jean Paul Fourgeaud Maire adjoint de la Souterraine (23)
Jacques Germain Maire adjoint d’Auriol (13)
Serge Grossvak Conseiller municipal de Groslay
Florence Haye Conseillère générale Saint Denis
Michel Herry Anc Maire de Villeneuve le Roi, Conseiller municipal
Francis Langlade Maire adjoint de Saint-Denis
Pierre Laporte Cons gal de Seine-St-Denis, Maire adj de tremblay / France
Marcel Magnon Conseiller municipal de Montélimar
Fredi Meignan Maire adjoint de Morsang sur Orge
Philippe Mouradian Adjoint au Maire de Biot (06)
Françoise Nay Maire adjointe d’Ivry sur Seine
David Proult Conseiller municipal Saint-denis
Pierre Quay-Thevenon Maire adjoint de Saint-Denis
Fabien Seguier Cons municipal vert Cahors
Fabienne Soulas Première Maire adjointe Saint-Denis
Robert Trinquier Maire adjoint de Jacou
Rudy Vigier Adjoint au maire de Marseille
Claire Villiers Vice présidente du cons régional d’ile de France
Abdel Majid Wannass Maire adjoint de Saint-Denis

Vous pouvez signer à l’adresse suivante : Aline.penitot@mairie-nanterre.fr
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29 janvier 2007 1 29 /01 /janvier /2007 23:58
Etats-Unis, Israël, Iran :
vous avez dit « prolifération » ?

Bernard Ravenel

Centrale nucléaire de Dimona, Israël
Centrale nucléaire de Dimona, Israël


« Y a-t-il plus grand danger pour notre planète que la prolifération nucléaire ? » Celui qui vient de poser cette question fondamentale, et fondamentalement juste, l’a posée à un moment juste. C’est-à-dire au moment où Israël, 40 ans après l’avoir construite, fait savoir qu’il dispose de l’arme nucléaire

et, qu’expert en guerre préventive, il fait en même temps savoir qu’il dispose de suffisamment d’uranium enrichi pour attaquer l’Iran avec des armes nucléaires (tactiques bien entendu), l’Iran qui, à la différence d’Israël, a signé le traité de non prolifération (TNP).

Et tout le monde sait que, si l’Iran envisage de réaliser des armes nucléaires, il est encore loin de pouvoir en disposer. Mais surtout, tout le monde sait que plus on le menace et a fortiori plus on l’attaque, plus l’Iran sera encouragé à quitter le traité de non prolifération et à produire l’arme nucléaire au plus vite. Ce traité ayant perdu ses capacités de freinage, la prolifération connaîtrait alors un nouvel et irrésistible élan.

Déjà les Etats-Unis, les vrais pères de la prolifération dont Israël et la France ont été les premiers bénéficiaires stratégiquement choisis - comme d’ailleurs l’Iran du Shah un peu plus tard - viennent de décider d’encourager les pays arabes à se doter à leur tour de la technologie nucléaire avec l’accord tacite d’Israël.

De quoi s’agit-il avec cette nouvelle décision qui déclenche délibérément une prolifération nucléaire généralisée au Moyen-Orient bientôt transformé en poudrière nucléaire ?

Tout le monde le sait : le régime égyptien a été autorisé par Washington à relancer son programme nucléaire dans le but de « contenir » la popularité du président Ahmadinejad en se situant sur son propre terrain, la possession de la technologie nucléaire. En octobre 2006, le sommet du Caire, qui a réuni avec l’Egypte et la Jordanie les six pays du Golfe avec la participation de Condoleezza Rice, a en quelque sorte officialisé le lancement de cette nouvelle étape de la nucléarisation du Moyen-Orient.

L’objectif est triple :
-  1. démontrer que c’est le programme iranien qui provoque la course au nucléaire dans le Moyen-Orient,
-  2. montrer que même les Etats-Unis ne sont pas opposés à la production d’énergie nucléaire par un pays arabo-musulman,
-  3. dédouaner le nucléaire israélien, le banaliser et surtout en parler le moins possible.

Certains opposants en Egypte sont même persuadés qu’il y a eu des discussions avancées entre Etats-Unis et Egypte pour faire accepter par l’Egypte une attaque militaire américano-israélienne contre les installations nucléaires iraniennes. Certes, cette nouvelle étape de la prolifération nécessitera encore des délais avant de devenir opérationnelle. Mais la prolifération est en marche - elle est aussi un marché - et rapproche toujours plus le moment d’une guerre nucléaire qui mènera le Moyen-Orient vers l’abîme.

Pendant ce temps aujourd’hui, les Etats-Unis et Israël se préparent déjà à pratiquer ce qu’ils appellent une attaque préventive dans le cadre d’une stratégie dite de « contre-prolifération ». Officiellement il s’agit de prévenir toute attaque, ou de dissuader tout pays de vouloir développer une capacité nucléaire. En même temps, les Etats-Unis s’arrogent unilatéralement le droit d’établir quels sont les pays que l’on doit empêcher de se doter de cette capacité nucléaire (à partir du moment où Israël est exclu de cette liste).

Tel est le cadre stratégique qui préside aux préparatifs de la guerre israélo-américaine contre l’Iran : le XXIe siècle sera celui de l’emploi des armes de destruction massive, en particulier nucléaires. Et vouloir mener une attaque nucléaire pour prévenir l’éventualité souvent improbable que d’autres pourraient utiliser ces armes ne fait que renforcer la probabilité que les pays menacés ou attaqués accélèrent leur projet de s’en doter dans l’espoir de mieux se défendre, et même de ne pas être attaqués. A ce rythme, la prolifération a de beaux jours devant elle. Mais n’est-ce pas le but recherché ?

Aujourd’hui, après le rapport Baker-Hamilton qui propose une nouvelle approche américaine au Moyen-Orient, Bush ne veut rien entendre. L’approche néo-cons. reste dominante dans son entourage. Face aux échecs afghan et irakien, face à la défaite aux élections, face aux critiques de son propre parti, du big business et de ses propres généraux, Bush lui-même, inspiré par un fondamentalisme religieux qui allie vendetta biblique et mission évangélique, choisit encore l’escalade militaire.

Le dernier voyage de Condoleezza Rice au Moyen-Orient, destiné officiellement à faire redémarrer la négociation israélo-palestinienne à partir de la Feuille de route, avait un tout autre objectif, celui de construire la coalition anti-iranienne avec certains gouvernements arabes, une revue des troupes plutôt qu’une mission de bons offices comme le dit Philippe Gélie dans Le Figaro du 14 janvier dernier. En Israël, les préparatifs vont bon train, que ce soit avec les exercices de la petite flotte de sous-marins Dolphin équipés de missiles de croisière à tête nucléaire, et déjà déployés dans l’océan Indien, accompagnés de chasseurs bombardiers F16 armés de bombes (conventionnelles et nucléaires) à haute pénétration... Pendant ce temps se mène une campagne diplomatique pour isoler au maximum l’Iran qui va jusqu’en Chine et qui passe par Damas. Enfin, une machine de propagande a été lancée pour préparer l’opinion internationale à accepter l’intervention militaire. En France, cela passe par un paquet d’articles ou tribunes de toutes sortes et par une succession d’encadrés publicitaires qui demandent aux États européens de « refuser les violations du droit international et du traité de non prolifération des armes nucléaires signé par l ’Iran ». Tout le monde politique ou presque tombe dans le panneau. Il n’y a plus que Jacques Chirac qui résiste.

Plus que jamais il apparaît indispensable, pour renforcer le système de non-prolifération, de créer de nouveaux organes de contrôle s’imposant à tous en sachant que, pour éviter toute prolifération, la meilleure garantie serait le mise en oeuvre immédiate d’un processus de dénucléarisation de toute la région comme l’ont demandé à plusieurs reprises les conférences de révision du TNP. Sinon c’est la prolifération assurée, et la catastrophe assurée pour tous les pays du Moyen-Orient, et probablement au-delà.

Au fait, devinez qui vient de nous rappeler cette vérité tragique que le plus grand danger pour notre planète est la prolifération nucléaire - vérité qui ne peut, comme le fait le TNP, que s’adresser aux pays disposant déjà de l’arme nucléaire (dont les Etats-Unis et Israël) comme à ceux souhaitant éventuellement en disposer (dont l’Iran). Eh bien, c’est Roger Cukierman, au dernier repas du CRIF.

Bernard Ravenel, AFPS, 27 janvier 2007




Article  du site de
l'Association France Palestine Solidarité : http://www.france-palestine.org

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28 janvier 2007 7 28 /01 /janvier /2007 16:39

José Bové toujours prêt à se lancer dans la course pour 2007




José Bové, qui avait annoncé sa quasi -candidature à l'élection présidentielle devant des collectifs "antilibéraux" le 21 janvier, semble toujours décidé à "y aller", apprend-on dans son entourage.

"A la date d'aujourd'hui, tous les clignotants sont favorables", a déclaré à Reuters Roland Mérieux, l'un des responsables des Alternatifs et proche de José Bové.Fort du soutien de 30.000 pétitionnaires, le militant altermondialiste a fixé l'annonce de sa candidature au 1er février afin de laisser passer les élections aux chambres régionales d'agriculture et se donner un délai de réflexion. Roland Mérieux a précisé que l'annonce de la candidature de l'ex-leader paysan se ferait "vraisemblablement" en Seine-Saint-Denis, dans un lieu qui reste à préciser, avant son passage au journal du soir d'une chaîne de télévision.Des militants avaient envisagé une déclaration du Larzac ou sur le site internet qui a recueilli les pétitions en faveur de l'ex-porte-parole de la Confédération paysanne.José Bové a déjà réuni samedi ses proches et des collectifs "antilibéraux" à Nîmes pour programmer son slogan, son calendrier et ses rendez-vous médiatique.

Le PCF et la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) déplorent la démarche de l'homme du Larzac, qui risque de compliquer la donne à la "gauche de la gauche" et des militants le mettent en garde contre une aventure personnelle.

LA DYNAMIQUE

"Il ne s'agit pas d'une démarche personnelle mais bien d'une dynamique collective", répond dans le Journal du dimanche José Bové, qui est appuyé par une partie des collectifs antilibéraux et entend reprendre leur programme. "Des camarades de toutes les sensibilités du 29 mai 2005 (référendum sur la Constitution européenne), sont là, des Verts, des socialistes, des communistes etc...", souligne Roland Mérieux.

José Bové court le risque de faire campagne depuis une prison si la Cour de cassation rejetait le 7 février son pourvoi contre une condamnation à quatre mois de prison ferme pour un fauchage d'OGM. Dans ce cas de figure, il reviendrait au parquet général, hiérarchiquement soumis au ministère de la Justice, de mettre ou non cette peine à exécution.

Selon le JDD, José Bové se réserve la possibilité de mettre un terme à la course électorale le 11 mars après une évaluation de la dynamique qui sera lancée le 1er février.Cependant, Roland Mérieux, qui est notamment chargé de la collecte des signatures d'élus nécessaires à une candidature, nuance : "A priori, la seule raison de renoncer serait de ne pas avoir les parrainages"."La dynamique existe, les soutiens existent et la volonté militante aussi", ajoute-t-il. José Bové "peut déjà compter sur un socle de départ de 200 promesses de parrainage d'élus en vue de sa candidature", avait auparavant précisé Jean-Jacques Boislaroussie, autre responsable des Alternatifs. Le militant altermondialiste peut s'appuyer sur un réseau de maires communistes critiques établi en région parisienne et dans l'Hérault ainsi que sur des élus divers gauche, comme le maire de Limeil-Brévannes, Joseph Rossignol. "Il y a également un gisement autour des maires ruraux ayant pris des arrêtés anti-OGM", a précise Jean-Jacques Boislaroussie

Reuters 28.01.07 | 12h47

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