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2 juillet 2006 7 02 /07 /juillet /2006 22:38
NON A LA CRIMINALISATION
DU MOUVEMENT SOCIAL
  25/06/2006

Après les lycéens de Créteil c’est au tour des Parents d’Elèves FCPE ! Une plainte a été déposée par le proviseur du Lycée Romain Rolland contre deux parents d’élèves militants de la FCPE (Isabelle GUENOT, responsable FCPE sur Ivry et Alain BUCH, Président de la FCPE Val-de-Marne et président du Conseil local Lycée Romain Rolland) pour intrusion dans un lieu public

Dans le cadre du mouvement social contre le CPE, les élèves du Lycée Romain Rolland à Ivry S/Seine ont occupé à deux reprises leur lycée (la cour) le soir. Ces actions faisaient suite aux refus réitérés du proviseur du Lycée Romain Rolland, d’accorder une salle aux élèves en lutte.

Les parents d’élèves FCPE, après une décision concertée, ont décidé de soutenir les lycéens, d’être présents afin que tout se passe bien. Ils étaient accompagnés d’enseignant(e)s et d’élu(e)s des villes d’Ivry et de Vitry. Aucune dégradation, aucun incident n’ont été constaté lors de ces deux soirées totalement pacifiques. Les forces de police sur place ont par ailleurs reconnu l’utilité de la présence des adultes connus des jeunes. Une plainte a alors été déposée par le proviseur du Lycée Romain Rolland contre deux parents d’élèves militants de la FCPE (Isabelle GUENOT, responsable FCPE sur Ivry et Alain BUCH, Président de la FCPE Val-de-Marne et président du Conseil local Lycée Romain Rolland) pour intrusion dans un lieu public . Ils ont été convoqués au commissariat d’Ivry S/Seine le 22 juin 2006, on les a informé qu’ils étaient passibles d’une amende de 1 500 euros. Le dossier est maintenant entre les mains du procureur de la République.

Ces actions menées dans le cadre du mouvement social ont été fortement légitimées par le retrait du CPE par le gouvernement de Monsieur DE VILLEPIN.

Nous exigeons l’abandon de toutes poursuites à l’encontre de ces responsables associatifs traduisant une volonté de criminalisation du mouvement social.

SOURCE: http://www.fcpe94.ouvaton.org/

                 article_all_petition.php3?id_article=19

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1 juillet 2006 6 01 /07 /juillet /2006 10:36


 

Le projet de loi de prévention de la délinquance:

bienvenue en Sarkoland


par Gilles Sainati,

magistrat, membre du Syndicat de la magistrature


 

Après avoir fait circuler une version en date du 5 avril 2006, le projet définitif  a été présenté en Conseil des Ministres le 28 juin 2006. Ce texte par certains cotés est légèrement en retrait de sa dernière version, il sera discuté lors de la session du parlement en septembre 2006, et peut, à ce moment changer encore notablement.

 

Les principes liminaires d'une démarche populiste

 

De nombreux textes ont été votés depuis ces dix dernières années en matière de procédure pénale, de peines, d'ordre public, citons; la loi sur la sécurité quotidienne, la loi sur la sécurité intérieure, les lois Perben I & II, la loi sur la récidive, la loi sur l'égalité des chances...

Ces textes ( sauf peut être le dernier cité) instauraient un Etat sécuritaire. Les conséquences en furent à la fois une augmentation considérable des incarcérations et aussi une extension ( sans fin) du champ pénal, dont la plupart des professionnels s'accordent à dire:

- que cette politique a tarit les subventions pour le secteur social et du soin en milieu ouvert pour le remplacer par du représsif qui n'offre aucune solution en terme d'insertion professionnelle, sociale, de suivi psychologique....

- qu'en augmentant le chiffre statistique des actes de délinquance, on peut jouer encore plus facilement sur les peurs, le sentiment d'insécurité alors que la réalité est en fait stable, et dans la pratique, le  choix de la qualification pénale des faits constatés est du ressort de la police nationale, et de la gendarmerie, donc du ministre de la sécurité

 Ces principes de base de cette politique populiste permet,  dès qu'une éventualité se manifeste, d'effectuer un  nouveau tour de vis jusqu'à tourner le dos aux principes et bases de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Pour se faire on prépare une loi complexe et longue et  après la divulgation de plusieurs projets que l'on retire partiellement.......on travaille en coulisse pour qu'un aimable parlementaire ne les reprenne à son compte....

 

 Le nouveau projet Sarkozy  intitulé prévention de la délinquance est  de cette veine car  il modifie durablement la structure administrative du pays, et la répartition institutionnelle et territoriale des pouvoirs et jette les bases d'un contrôle et d'une suspiscion généralisée.

 

Nous allons reprendre l'analyse des mesures  prévues dans ce texte de manière chronologique c'est à dire au fur et à mesure qu'elles apparaissent dans ce texte de   38 pages et noter aussi ce qui change par rapport à  la version d'avril 2006.

 

I) le contrôle social par les maires

 

Le maire devient le coordonateur et animateur de la prevention de la délinquance sur sa commune. Pour cela:

 

- Il peut recevoir de nouvelles compétences d'action sociale attribuées au département,(nouveauté)

- le Président d'un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité  propre peut exercer les pouvpois du maire ( hormis ceux d'offficier de police judiciaire). Cette nouveauté ne va de pair avec ce qui fonderait dans l'esprit de cette loi,  la  légitimité de ces attributions: l'éléction au suffrage universel d'une président d'agglomération n'est toujours pas d'actualité...

- il doit être informé de toute intervention d'un professionnel au bénéfice d'une personne présentant des difficultés sociales et si plusieurs travaillaurs sociaux interviennent, le maire désigne un coordonnateur,

- le secret professionnel partagé est la règle  de fonctionnement entre ces travailleurs sociaux, et le maire " reçoit du coordonateur toutes les informations nécessaires à l'exercice de sa compétence dans les domaines sanitaires, social et éducatif."

 

- il doit être informé par l'inspecteur d'académie de la  liste des élèves domicilés dans son ressort pour lesquels un avertissement a été adressé au regard de l'absentéïsme scolaire,

- il peut réunir un conseil  pour les droits et les devoirs des familles qui peut adresser des recommendations à  la famille destinées a prévenir des comportements susceptibles de mettre l'enfant en danger ou de causer des troubles pour autrui

- il peut proposer un contrat de responsabilité parentale à la famille  et si des troubles à l'ordre public sont signalés sans que cela  ne constitue une infraction le Maire peut obliger à la famille à ses frais un stage de responsabilité familiale ou si la situation familliale a des conséquences pour la  tranquilité et la sécurité publique le   conseil  pour les droits et les devoirs des familles peut proposer au maire de  mettre en place une tutelle aux prestations familiales,

- le contrat de responsabilité parentale ( avec la possibilité de suspension ultérieure de prestations familliales) peut resulter d'un refus de la famille de se conformer à l'accompagnement parental proposer par le maire.

- le  maire, lorsqu'il y a des troubles à l'ordre public sans constitution d'une infraction,  peut seul  prononcer un rappel à l'ordre

 

-il doit être informé de toute sortie d'essai d'un malade psychiatrique sur son ressort sous 24 h

 

-il initie des poursuites pénales pour les contraventions des quatre premières classes

 

Il convient en outre de noter que les gardes champêtres se voient dotés de pouvoirs plus importants; dresser des PV des contraventions des trois premières classe et au code de la route y compris de dépistage d'alcoolémie et de stupéfiants au volant.

 

 

Commentaires: le maire est devenu le supérieur hirérarchique des travailleurs sociaux,  un destinataire de toutes les informations sociales, judiciaires et médicales des citoyens sur son ressort. Il est doté de pouvoirs de sanctions  civiles et financières à l'encontre des familles, il est le nouveau délégataire de la puissance publique en terme de sécurité, retour à une forme d'organisation féodale, le ministre ayant tout de même réculé sur les nouvelles compétences judiciaires qu'il soouhaitait doner au maire en matière de sanction pénale, toutefois il est flagrant que l'accroissement des pouvoirs du maire se fait sans contre pouvoirs........

 

II) Multiplication du fichage

 

En plus de la création du nouveau fichier municipal du  conseil  pour les droits et les devoirs des familles  qui est  crée de fait, il est créé:

 

- au niveau municipal un fichier municipal du versement des prestations familiales incluant les données nominatives relatives aux enfants en age scolaire et afin d'agir sur laur absentéïsme scolaire

- un fichier dépendant du ministère de la santé concernant les personnes hospitalisées d'office consultables par les autorités judiciaires, la police, le  préfet

- Par contre le fichier incluant le resultat du dépistage précoce des enfants présentant des troubles du comportement et des signes de souffrances  psychique tenu par la PMI n'est plus prévu dans ce projet

 

Commentaires: Le Ministre a réculé devant la pétition et les actions du collectif, les thèses comportementalistes de dépistage précoce n'ont pas réussi à s'imposer, mais pour combien de temps ?

 

 

  1. La vidéo surveillance,nouvelle grande cause nationale n'apparaît plus dans le projet.

Quel sera le parlementaire qui la ré-introduira ?

 Toutefois est maintenue une législation règlementant le fermeture des portes des copropriétés qui doivent être fermées de jour comme de nuit.

 

III) Les nouvelles jeunesses  miliciennes, modèle d'intégration

 

Faisant faussement le parallèle avec l'armée et le débat du lien armée/ nation ( qui sous entend la conscription démocratique notamment) est mise en place un lien Police/ nation sur la base du volontariat: le service volontaire citoyen de la police nationale avec pour misson:

- la médiation sociale, la solidarité, la sensibilisation au respect de la loi.

- les jeunes français d'au moins 17 ans pourront souscrire un engagement pour 5 ans et beneficieront s'ils s'engagent  d'un report de limite d'age pour les concours administratifs et de facilté lors de ces concours administratifs

- il est crée une réserve civile

 

Commentaires: Surprenant, ce dispositif est maintenu; il s'agit sans nul doute d'un projet cher à certains milieux policiers qui se sentent toujours en concurrence avec l'armée. Nous ne pouvons que  souligner qu'il s'agit d'une totale distorsion du  modèle républicain:  seule la notion de peuple en armes justifie l'existence d'un réserve dans l'armée, quand la conscription existe, toute autre forme et surtout au sujet de la police ne peut être envisagée que comme une milice au sens courant et éthymologique du mot: "troupes  organisées pour veiller à la sûreté publique et au maintien des franchises de la cité c'est ce qu'on appela ensuite gardes bourgeoises civiques ou nationales"

Cela aboutit à créer un statut  administratif supérieur et dérogatoire aux jeunes miliciens. Quelle sera la prochaine étape?. d'autant plus qu'il existait déjà les adjoints de sécurité, les médiateurs etc...toute forme possible de s'intégrer sous contrat aux forces de police.....Une jeune milice sera donc en cours de constitution, chose impensable en République et démocratie sous couvert de l'intégration. La police devient le centre réel et  symbolique de l'Etat Sarkozyen.

 

IV) Les nouvelles peines


Le code pénal se voit afffublé de nouvelles peines & de nouvelles incriminations et donc de nouvelles missions:

 

a) Psychiatriser le crime

- extension du suivi socio judicaire en matière d infractions sexuelles

- élargissement de la notion de violence conjugales aux pacsés et anciens concubins, divorcés ou ex pacsés

- durcir et restreindre  encore plus les mesures de réhabilitations et contrairement au principe du droit à l'oubli les condamnations faisant l'objet d'une réhabilitation resteront sur la B2 du casier judiciaire; retour à la situation d'avant 1994.( nouveauté): le fichage doit être absolu.

b) Etendre la morale

- extension de la notion d'infractions sexuelles par le fait de mettre à disposition ou d'exposer à la vue  d'un mineur des documents de nature sexuelles ou violences une extension est prévue aux oeuvres cinématographiques

- extension de ce régime à  l'internet (la nouveauté est que les services de police pour constater les infractions pourront participer sous un nom d'emprunt aux échanges électroniques et être en contact par ce moyen avec les personnes susceptibles d'être les auteurs des infractions.....)

 

Commentaires: il convient de s'assurer de la compatibilité de ce nouveau régime avec la liberté d'expression artistique, la censure risque de s'accroitre, quant à l'internet il échappe de moins en moins aux contrôles divers et variés.. .

 

c) Enfermer les mineurs

- procédures de présentation immédiate devant le juge des enfants aux fins de jugement dès que la peine encourue est supérieure ou égale à 1 an. Quelle différence avec ce qui existe déjà : le jugement  à délai rapproché ?.

- possibilité de mettrre en oeuvre la procédure de compositionn pénale à l'égard des mineurs. Procédure déjà illlisible et incompréhensible pour les majeurs ???

- mesure d'éloignement

- execution de travail scolaire

- placement dans un internat

- centre éducatif fermé pour les mineurs de mineurs de moins de 16 ans

- incarcération des mineurs de moins de 16 ans par le  mécanisme du contrôle judiciaire pour les peines encourues de 5 ans et échec d'action éducatives antérieures. Le nouveau texte devient plus précis.

- mesure d'activité de jour

- la  mesure de TIG à l'égard des mineurs de 13 ans est remplacé par la sanction réparation.

 

d) Eduquer par le redressement psychique

- par le travail : la sanction réparation

- par le stage: stage de responsabilité parentale, stage de sensibilisation aux dansgers liés à l'usage des stupéfiants

- concernant l'usage de stupéfiants est mis en place un médecin relais sur le modèle qui existe déjà en matière de délinquance sexuelle (nouveauté).

- pénalisation des provocations à l'usage de stupéfiants dans un établissement d'enseignement et aux abords seront punies de 10 ans. Qu'est ce qu'une provocation? le texte ne le dit pas.

- création de stage de sensibilisation aux dangers de l'usage des stupéfiants. On peut vraiment douter de l'efficacité de ce type de stage collectif, pur faire valoir d'une répression accrue et non pertinente.

 

e)Sanctionner plus durement les occupations d'entreprises et manifestations non violentes

  C'est la création d'un délit d'occupation des infrastructures de transport ( 6 mois encourue et amende) . cela s'entend de tout type de transport y compris les transports de marchandises guidés le long de leur parcours en site propre....On ne peut que conseiller aux collectifs de  lire l'article 34 de ce projet de loi.

 

f)  Confisquer plus facilement les biens des étrangers ( nouveauté en lien avec  la réforme du CESEDA )

 Dans le cas du non paiement d'une amende forfaitaire et lorsque l'étarnger ne peut justifier d'un domicile en France et qu'il n'a pas payé l'amende, le véhicule peut être saisi, mis en fourrière et vendu par les domaines. Mais au fait que devient l'étranger.......mais oui il est aussi éloigné et toutes ces voitures qui restaient sans propriétaires...

 

Commentaires: Chaque point mérite developpement. Notons le sort peu enviable des mineurs délinquants dont  l'éloigenement et l'incarcération sont les solutions pédagogiques choisies, ceci nous replonge au XIXème siècle. On en connaît les résultats... Par le foisonnement de stages obligatoires, le comportementalisme a gagné, stages pour la plupart du temps inutiles, dispensés par des associations et structures composant la clientèle du gouvernement du moment, stages qui sont souvent un véritable prélude à un parcours de désintertion....En concentrant la misère sociale, sanitaire, économique en un seul lieu, ces stages sont de fait de simples paravents totalement inopérants, cela au détriment du soin et de suivi individualisé qui est la norme en terme de travail social.

 L'on croirait assister  à l'éclosion de camps de redressement digne de la Chine populaire....

 

 

V. Les nouveaux pouvoirs de la police

La police se voit encore dotée de nouveaux pouvoirs:

- En matière de stups, extension des perquisitions dans les lieux à usage professionnel, les transports publics et développement du dépistage

- En matière de stups, possibilité d'infiltrations, de provocation aux délits, d'acquisition de stupéfiants

L'extension des méthode troubles de travail des policiers s'étend et se géneralise, après la bande organisée (Perben II) voilà l'infraction à la législation des stupéfiants.... Catégorie pénale  fourre tout, autant dire  extension sans fin des pleins pouvoirs de la police.

 

  1. L'internement administratif  pour trouble à l'ordre public.

La modification de la procédure de  l'hospitalisation d'office a donnner des pouvoirs d' Hospitalisation d'Office aux maires, commissaires de police, préfet, l'intervention médicale n'est plus qu'un avis.

En conclusion: En attendant le Chef charismatique...

 

Il ne s'agit pas de seuil, de bornes pénales qui seraient dépassées. Même si le projet définitif est légèrement en retrait, se met en place les structures d'un nouvel Etat qui au regard de celui qui existait il y a seulement 5 ans en France peut être qualifié de totalitaire en ce que:

- Il remplace l'accompagnement social par un contrôle tout azimuts des personnes suspectés de déviance,

- Il place au rang de l'élite de la nation une police d'ordre public qui embrigade la jeunesse pour la former...à quoi ?

- il transforme la mission éducative en procédés de redressement , notion moderne des camps de ce type,

- il instaure la peur comme mode de relations entre les citoyens au profit un Etat décentralisé en féodalités liées entre elles.......par la révérence à un Leader. Ce projet sera amendé par d'honorables parlementaires qui pourront puiser dans les versions précédentes.....les débats seront instructifs a suivre juste avant la campagne présidentielle....  Le Leader charismatique et choyé des médias pourra y exercer à hautes doses son populisme de la peur.

 

 

Le 29 juin 2006

Gilles Sainati


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1 juillet 2006 6 01 /07 /juillet /2006 10:24


Les enjeux de l'élection Présidentielle de 2007



QUESTION :
Parmi les enjeux suivants, pourriez-vous dire quels sont les deux qui compteront le plus pour vous au moment de voter lors de la prochaine élection présidentielle ?

 

Ensemble des Français

Rappel (2)
Janvier 2002

Evolutions
2002-2006

(Réponses données à l'aide d'une liste)

%

%

 

- L'emploi

39

30

+9

- La protection sociale (santé et retraite)

26

21

+5

- La formation des jeunes

23

12

+11

- La sécurité

20

32

-12

- Les inégalités sociales

19

14

+5

- Le niveau du pouvoir d'achat

18

6

+12

- L'environnement

12

16

-4

- La construction européenne

9

22

-13

- L'immigration

7

1

+6

- La corruption, les affaires

5

9

-4

- La mondialisation

4

12

-8

- La fiscalité

4

16

-12

- Les questions internationales

1

6

-5

- Aucun de ces enjeux

1

-

 

- Ne se prononcent pas

2

-

 

TOTAL  

(1)

(1)

 

(1) Total supérieur à 100, les interviewés ayant pu donner deux réponses.
Sondage exclusif CSA / FRANCE EUROPE EXPRESS / FRANCE INFO réalisé par téléphone les 20 et 21 juin 2006.
Echantillon national représentatif de 949 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage), après stratification par région et catégorie d'agglomération.


Source: http://www.csa-fr.com/dataset/data2006/opi20060621b.htm
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30 juin 2006 5 30 /06 /juin /2006 16:27
Pour un rassemblement antilibéral de gauche

et des candidatures communes. http://www.alternativeunitaire2007.org

 

Collectif national d’initiative pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes
Compte rendu de la réunion du 27 juin 2006
Participant-e-s :

. Alternatifs : Roland Mérieux, Henri Mermé . CCAG : Abdel Benassem, Tarek Ben Hiba, Marylène Cahouet, Pierre Cours-Salies, Vincent Espagne, Bernard Loche, Claire Villiers . Gauche républicaine : Pierre Mascomère . MARS : François Cocq, Eric Coquerel . PCF : Patrice Cohen-Séat, Olivier Dartigolles, Roger Martelli . Militants LCR :, Alain Faradji, Francis Sitel . Militante PRS : Charlotte Girard . Militant Verts : Bernard Guibert . Personnalités : Christophe Aguiton, Clémentine Autain, France Coumian, Monique Dental (Réseau féministe Ruptures), Jean-Luc Gonneau (Cactus-La Gauche), Jack Harmand, Monika Karbowska, Yves Salesse, Patrick Silberstein, Pierre Zarka.

. Pour le groupe élargissement : Jean Malifaud

. Pour le site : Emmanuel Chanial, Franck Mérat.

. LCR (statut d’observateur) : Léonce Aguirre, Pierre-François Grond, Anne Leclerc, Yvan Lemaître, Christian Picquet.

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1.     Point sur la situation après la Conférence nationale de la LCR

Mandaté par son organisation, Pierre-François Grond a fait la synthèse des décisions de la Conférence nationale de LCR :

-          La majorité des militant-e-s de la LCR a décidé de lancer sa campagne dès cette conférence nationale et de présenter la candidature d’Olivier Besancenot.

-          Si un accord était trouvé sur le fond, la LCR retirerait la candidature d’Olivier Besancenot.

-          La LCR décide de poursuivre les débats et toutes les initiatives qui permettront de lever les obstacles qui demeurent dans cette voie.

-          Elle continuera à mener ce débat et demande  à participer, sans signer l’appel, au comité d’initiative national sur les candidatures unitaires antilibérales avec la volonté d’aboutir. 

 

Il résulte de ce débat :

-          que le Collectif national prend acte des positions de la LCR et de sa volonté de poursuivre les discussions ;

-          que le consensus n’est pas réuni pour modifier les conditions de la participation de la LCR au Collectif national ;

-          que la participation des membres de la LCR aux groupes de travail constitués ou à constituer qui permettent de faire avancer les débats n’est pas remise en cause ;

-          que le Collectif national entend que le débat se poursuive sur le fond, sur la stratégie et sur le projet afin de tout mettre en œuvre pour parvenir à des candidatures unitaires dans la transparence.

 

2. Préparation de la réunion du Collectif national élargi du 1er juillet 

Les propositions du secrétariat du Collectif national sont adoptées :

Horaire : 9 h 30-13 h.

Lieu : Espace Niemeyer, place du Colonel Fabien

Ordre du jour : 1/ Restitutions et échanges sur l’avancement des travaux du Collectif national et les constitutions de collectifs locaux  2/ Débat sur le projet et la stratégie.

Le secrétariat prévoira pour présider-animer ces deux points deux binômes paritaires.

 

3. Rencontre avec des plates-formes associatives

Une délégation est constituée pour rencontrer prochainement des plates-formes associatives actives sur les terrains des libertés, animées notamment par Mouloud Aounit.

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TamTam liste de diffusion
des Alternatifs des Alpes-Maritimes
B.P. 2016 - 06101 NICE cedex 2
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30 juin 2006 5 30 /06 /juin /2006 16:24
 La France doit intervenir
Communiqué de l’AFPS

Mercredi 28 juin, l’armée israélienne a lancé une vaste offensive terrestre et aérienne dans le territoire palestinien de la bande de Gaza surpeuplée. Les raids de l’aviation ont détruit des ponts et des routes, ainsi que la principale station électrique de ce territoire. L’armée a appelé les habitants du nord de Gaza à quitter leurs maisons. Soixante-quatre responsables palestiniens dont 8 ministres et 20 députés ont été kidnappés par l’armée israélienne qui les détient encore.

Le motif officiel de cette agression à grande échelle est l’enlèvement par la résistance palestinienne d’un tankiste israélien. Cet enlèvement intervient après des semaines de terreur israélienne : bombardements massifs et meurtriers (5000 obus et 30 morts en 1 mois) de ces même tanks, de l’aviation et de la marine israélienne sur la bande de Gaza . Et le lendemain de l’enlèvement de 2 résistants à Gaza mais aussi de rafles à Hébron, Naplouse qui ont laissé de marbre la communauté internationale ! La population assiégée de la bande de Gaza, véritable prison à ciel ouvert, était déjà soumises aux pénuries alimentaires et sanitaires aggravées par les sanctions de l’Union Européenne contre le gouvernement des occupés.

C’est dans ce contexte que s’inscrit l’enlèvement du caporal israélien. Dans un important appel, les dirigeants palestiniens emprisonnés par Israël ont appelé, notamment, à une réorientation de la stratégie de la résistance contre l’occupation, contre la colonisation illégales et contre la violence quotidienne imposée par l’armée israélienne à la population palestinienne : ils en appellent notamment à une mobilisation unifiée, recentrant la résistance dans le territoire occupé, et contre l’armée d’occupation.

Nous ne pouvons à cet égard que nous étonner que la France, officiellement, annonce son engagement total pour faire libérer ce caporal, au nom de sa nationalité française, sans parallèlement ni interroger ce que signifie pour un citoyen français d’effectuer son service militaire dans une armée d’occupation alors même que la France condamne cette occupation illégale, ni jamais s’interroger sur les crimes commis par ses citoyens franco-israéliens colons dans les territoires palestiniens, ni sur le sort réservé aux citoyens franco-palestiniens vivant sous occupation israélienne, et encore indiquer une mobilisation analogue pour la libération des milliers de prisonniers politiques palestiniens, otages de l’arbitraire israélien, et singulièrement des centaines d’enfants aujourd’hui sous les verrous, et les députés palestiniens comme Marwan Barghouthi et Hussam Khader kidnappés par l’armée d’occupation et détenus dans le territoire de la puissance occupante, en totale violation de la quatrième Convention de Genève.

Le premier ministre israélien Ehud Olmert a déclaré « user de moyens extrêmes » (sic) pour libérer le caporal de son armée. Ce que Mahmoud Abbas, condamnant l’invasion, a qualifié de « punition collective ».

Le rapt des 64 ministres et élus, lui, intervient également dans un contexte particulier : celui, pour la première fois, d’un accord politique et stratégique entre le Fatah et le Hamas. Cet accord, qui en appelle à l’unité nationale, en appelle aussi à la fondation d’un Etat palestinien dans les territoires occupés par Israël depuis 1967. La communauté internationale ne s’y est pas trompée qui y a lu une reconnaissance implicite de l’Etat d’Israël dans ces frontières. Reconnaissance dont la réciproque n’est toujours pas à l’ordre du jour puisque, treize ans après les accords d’Oslo, l’Etat d’Israël continue à refuser de reconnaître le droit du peuple palestinien à un Etat indépendant dans les frontières de 1967.

En fait, la volonté affichée du gouvernement israélien de « détruire le gouvernement palestinien » répond à un objectif lui aussi énoncé : fixer unilatéralement les frontières, en intégrant au territoire israélien les grands blocs de colonies, un « grand » Jérusalem, qui s’étend de Ramallah au nord à Bethléem au sud et à Jéricho à l’Est, et aussi la vallée du Jourdain. En fait, en annexant toutes les zones incluses dans le réseau de murs qui se construit profondément dans le territoire palestinien de Cisjordanie, en violation des recommandations de la Cour internationale de justice et de la résolution des Nations unies d’août 2004. Un objectif aux antipodes du droit international et qui rendrait évidemment caduque toute perspective d’Etat palestinien indépendant et viable. Pour parvenir à un tel objectif, le gouvernement israélien a choisi une stratégie : l’unilatéralisme. En refusant de reconnaître toute légitimité à un interlocuteur palestinien.

Il faut mettre un terme à la guerre imposée au peuple palestinien.

Comme il faut mettre un terme à l’occupation, qui est la première des violences et la source de l’insécurité régionale, à la colonisation, et au siège des territoires palestiniens.

Nous demandons au gouvernement français d’intervenir au sein du conseil de sécurité des Nations unies et auprès de ses partenaires européens pour assurer la protection du peuple palestinien et la libération des prisonniers politiques palestiniens, à commencer par tous les enfants.

Nous demandons au gouvernement français la reconnaissance de la démocratie palestinienne et de ses instances issues des urnes.

Nous demandons au gouvernement français une aide économique conséquente et urgente au peuple palestinien, susceptible de contribuer à mettre un terme aux conséquences du siège israélien, et comme compensation de l’absence de solution politique à une occupation qui n’a que trop duré.

Nous demandons au gouvernement français d’intervenir au sein du conseil de sécurité des Nations unies et auprès de ses partenaires européens pour des sanctions immédiates contre le gouvernement et l’armée d’occupation israéliens, pour que cesse leur impunité.

Nous demandons au gouvernement français d’intervenir au sein du conseil de sécurité des Nations unies et auprès de ses partenaires européens pour la tenue urgente d’une conférence de paix sous l’égide des Nations unies et fondée sur le droit international.


Paris, Le 29 juin 2006.

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29 juin 2006 4 29 /06 /juin /2006 17:22

Palestine :

une guerre contre les enfants

par John Pilger - Znet.


* * * * *

La prochaine fois que vous rencontrez le partisan d’un blocus, quelqu’il soit, crachez lui à la gueule. Merci.

* * * * 


Arthur Miller écrivit « Peu d’entre nous ont la faculté d’appréhender cette idée qu’une société peut devenir insensée. L’idée qu’elle peut perdre la tête et punir autant d’innocents est intolérable. Alors toutes les preuves doivent être occultées. »

La vérité énoncée par Miller devint brièvement réalité à la télévision le 9 juin lorsque des navires de guerre israéliens tirèrent sur des familles en train de pique-niquer sur une plage de Gaza, tuant sept personnes, dont trois enfants, et trois générations. Une telle action, soutenue par les Etats-Unis et Israël, relève de la solution finale appliquée au problème palestinien. Tandis que les Israéliens tirent des missiles sur des pique-niqueurs palestiniens et des maisons à Gaza et en Cisjordanie, les deux gouvernements les affament. Les victimes sont pour la plupart des enfants.

Cette politique fut approuvée le 23 mai par la Chambre des Représentants US, qui vota par 361 voix contre 37 la suppression des aides aux ONG qui fournissaient les moyens de survie aux territoires occupées. Israël retient l’argent des revenues et des impôts Palestiniens qui s’élèvent à 60 millions de dollars par mois. Une telle punition collective, qualifiée par la Convention de Genève de crime contre l’humanité, évoque l’étranglement des Nazis du ghetto de Varsovie et le siège économique instauré par les Etats-Unis contre l’Irak dans les années 90. Si les auteurs de ces actes ont perdu l’esprit, comme le suggère Miller, ils semblent conscients de leur barbarie et affichent leur cynisme. « L’idée est de mettre les Palestiniens au régime » plaisanta Dov Weisglass, conseiller auprès du Premier Ministre Israélien, Ehud Olmert.

Voilà le prix que les Palestiniens doivent payer pour leurs élections démocratiques, en janvier. La majorité a voté pour le « mauvais » parti, le Hamas, que les Etats-Unis et Israël, avec leur inimitable penchant pour l’ironie, qualifient de terroriste. Cela dit, le terrorisme n’est pas une excuse pour affamer les Palestiniens, dont le premier ministre, Ismael Haniyeh, a réitéré l’engagement du Hamas à reconnaître l’état juif, en échange uniquement du respect par Israël du droit international et des frontières de 1967. Israël a refusé parce que, avec leur mur d’apartheid en cours de construction, ses intentions sont claires : prendre le contrôle de plus en plus de territoire palestinien, en encerclant des villages entiers et éventuellement la ville de Jérusalem.

Israël craint le Hamas parce qu’il est improbable que le Hamas puisse devenir un outil pour soudoyer son propre peuple au nom d’Israël. En fait, le vote pour le Hamas était un vote pour la paix. Les Palestiniens en avaient assez des échecs et de la corruption de l’époque Arafat. Selon l’ancien président des Etats-Unis, Jimmy Carter, dont le Centre Carter supervisa la victoire électorale du Hamas, « les sondages d’opinion montrent que 80 pour cent des Palestiniens veulent la paix avec Israël. »

Quelle ironie, si l’on considère que la montée du Hamas est due pour une bonne part au soutien secret d’Israël qui, avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, voulaient que les islamistes sapent l’influence les arabes laïques et leurs rêves « modérés » de paix. Le Hamas refusa de jouer ce jeu machiavélique et, malgré les assauts d’Israël, respecta le cessez-le-feu pendant 18 mois. L’attaque israélienne contre la plage de Gaza était clairement une tentative de saboter le cessez-le-feu. Une tactique bien minutée.

Désormais, une terreur d’état sous forme d’un siège médiéval s’appliquera contre les plus faibles. Pour les Palestiniens, une guerre contre leurs enfants n’a rien de nouveau. En 2004, une étude sur le terrain publiée par le British Medical Journal indiquait que, au cours des quatre années précédentes, « deux tiers des 621 enfants ... tués (par les israéliens) aux points de contrôle ... sur le chemin de l’école, chez eux, sont morts par des tirs d’armes légères, dirigés pour plus de la moitié vers la tête, le cou, ou la poitrine - la marque d’un tireur d’élite. » Un quart des enfants palestiniens de moins de cinq ans sont gravement ou chroniquement sous-alimentés. Le mur israélien « isolera 97 cliniques et 11 hôpitaux de la population ».

L’étude décrivit « un homme vivant dans un village encerclé près de Qalqilya qui s’est approché d’un portail en portant dans ses bras sa fille gravement malade et a supplié les soldats en faction de le laisser passer pour l’emmener à l’hôpital. Les soldats ont refusé. »

A Gaza, désormais scellé comme une prison en plein air et terrorisé par les passages des avions de combat israéliens, près de la moitié de la population est âgée de moins de 15 ans. Le Dr. Khalid Dahlan, un psychiatre qui dirige un projet communautaire de soins pour enfants, m’a dit , « le chiffre statistique que je trouve personnellement insoutenable est celui des 99,4 pour cent des enfants que nous avons examinés qui souffrent de traumatismes... 99,2 pour cent ont vu leurs maisons bombardées ; 97,5 pour cent ont été exposés aux gaz lacrymogènes ; 96,6 pour cent ont été témoins de tirs ; un tiers ont vu des membres de leurs familles ou des voisins être blessés ou tués. »

Ces enfants souffrent de cauchemars incessants et de « terreurs nocturnes » et de la dichotomie pour gérer leur propre situation. D’un côté, ils rêvent de devenir médecins ou infirmiers « pour pouvoir aider les autres » ; d’un autre côté, ils sont envhais par des visions apocalyptiques d’eux-mêmes et se voient comme la prochaine génération de kamikazes. C’est ce qu’ils ressentent à chaque attaque Israélienne. Pour certains garçons, leurs héros ne sont plus des joueurs de foot, mais un mélange de « martyrs » palestiniens et mêmes d’ennemis « parce que les soldats Israéliens sont les plus forts et ils ont des hélicoptères Apaches ».

Punir encore plus ces enfants dépasse peut-être l’entendement, mais ne maque pas d’une certaine logique. Depuis des années, les Palestiniens ont réussi à éviter le piège d’une guerre civile ouverte, et savent que c’est ce que Israël recherche. La destruction de leur gouvernement élu accompagnée d’une tentative de créer une administration parallèle autour du président Mahmoud Abbas, pourrait bien produire, telle que l’a formulé l’universitaire d’Oxford Karma Nabulsi, « une vision Hobbesienne d’une société anarchique ... dirigée par des milices désespérées, des gangs, des idéologues religieux et qui serait tombée dans un tribalisme ethnique et religieux, avec des collaborateurs co-optés. Regardez l’Irak aujourd’hui : c’est cela que (Ariel Sharon) a prévu pour nous. »

Le combat mené en Palestine est une guerre Américaine, menée à partir de la plus puissante base militaire américaine à l’étranger, à savoir Israël. En occident, nous sommes conditionnés pour ne pas penser au « conflit » israélo-palestinien en ces termes, tout comme nous sommes conditionnés à voir les Israéliens comme des victimes, et non comme des envahisseurs illégaux et brutaux. Cela ne veut pas dire qu’il faut sous-estimer la brutalité des actions de l’état d’Israël, mais sans les F-16 et les Apaches et les milliards de dollars des contribuables américains, cela fait longtemps qu’Israël aurait signé la paix avec les palestiniens. Depuis la deuxième guerre mondiale, les Etats-Unis ont fourni à Israël quelques 140 milliards de dollars, dont un grande partie en armes. Selon le Service de Recherches du Congrès, le même budget « d’aide » devait inclure 28 millions de dollars pour « aider les enfants (palestiniens) à surmonter le conflit en cours » et fournir « une aide d’urgence ». Cette aide a fait l’objet d’un veto.

La comparaison de Karma Nabulsi avec l’Irak est censée, car c’est la même « politique » qui est mise en oeuvre là-bas. La capture d’Abu Musab al-Zarqawi fut un merveilleux événement médiatique : ce que le philosophe Hannah Arendt appelait « la propagande sous forme d’action », avec peu d’effets sur la réalité. Les Américains et leurs alliés ont leur démon - et même un jeu vidéo pour faire exploser sa maison. La vérité est que Zarqawi est en grande partie leur propre création. Sa mort apparente joue un rôle important dans la propagande, pour détourner l’attention des occidentaux de l’objectif des américains de transformer l’Irak, comme la Palestine, en une société impuissante basée sur un tribalisme ethnique et religieux. Les escadrons de la mort, formés et entraînés par les vétérans des guerres « anti-insurrectionnelles » en Amérique centrale, jouent un rôle essentiel. Les Commandos Spéciaux de la Police, une création de la CIA dirigée par d’anciens hauts dirigeants des services de renseignement du Part Baas de Saddam Hussein, sont peut-être les plus brutaux. La mort de Zarqawi et les mythes entretenus sur son véritable importance détournent aussi l’attention des massacres régulièrement accomplies par l’armée US, comme celui à Haditha. Même le premier ministre fantoche Nouri al-Maliki s’est plaint que le comportements meurtriers des soldats US « sont quotidiens ». Comme je l‘ai appris au Vietnam, les Américains mènent leurs guerres coloniales sous la forme de meurtres en série, officiellement qualifiés de « victimes ».

C’est ce qu’on appelle une « pacification ». Le parallèle entre un Irak pacifié et une Palestine pacifiée est évidente. Comme en Palestine, la guerre en Irak est une guerre contre les civils, en majorité des enfants. Selon l’UNICEF, l’Irak avait parmi les meilleurs indicateurs de santé en ce qui concerne les enfants. A présent, un quart des enfants âgés de six mois à cinq ans souffrent de sous-alimentation aigue ou chronique, plus que pendant l’époque des sanctions. Sous l’occupation, la misère et la maladie augmentent tous les jours.

Au mois d’avril, à Bassorah, occupée par l’armée britannique, l’ONG européenne Saving Children from War révéla : « le taux de mortalité des jeunes enfants a augmenté de 30 pour cent par rapport à l’époque de Saddam Hussein. » Ils meurent parce que les hôpitaux n’ont pas de ventilateurs et l’eau, que les Britanniques sont censés avoir réparé, est plus polluée que jamais. Les enfants sont victimes des bombes à fragmentation lancées par les américains et les britanniques. Ils jouent dans des lieux pollués par l’uranium appauvri ; en guise de comparaison, il faut savoir que les soldats Britanniques ne s’y aventurent que recouverts de combinaisons anti-radiations, le visage couvert, avec des gants. Contrairement aux enfants qu’ils sont venus « libérer », les soldats britanniques sont soumis à ce que le Ministère de la Défense appelle « un test biologique complet »


Miller avait-il raison ? Est-ce que nous nous « occultons » tout cela, où entendons-nous ces voix lointaines ? Lors de mon dernier voyage en Palestine, j’ai vu, en quittant Gaza, le spectacle de drapeaux palestiniens flottant au vent à l’intérieur du mur. Ce sont les enfants. Personne ne leur dit de le faire. Ils fabriquent des mats à partir de bâtons qu’ils attachent ensemble, et puis un ou deux d’entre eux grimpent sur le mur et tiennent un drapeau. Il le font parce qu’ils croient qu’ainsi le monde saura.

John Pilger


 -  Source : Znet www.zmag.org

  -  Traduction CSP http://vdedaj.club.fr

Diffusion autorisée et même encouragée.
Merci de mentionner les sources.
-  Peinture : Paix Paix Paix Paix par Margari
http://garcialonsomarga.allmyblog.com

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29 juin 2006 4 29 /06 /juin /2006 17:15

Le programme du PS pour 2007 :

dominé par le social-libéralisme

par Raoul Marc Jennar.

26 juin 2006


Une lecture attentive de "Réussir le changement. Le projet socialiste pour la France" adopté par le Parti socialiste pour les échéances électorales de 2007 débouche sur un constat : ce programme est dominé par le social libéralisme. Il accompagne le modèle dominant. Il ne le change pas. Il l’ajuste. C’est un programme d’ajustement marginal d’un système politique, économique et social qu’on ne remet pas en cause.


Ce qui saute aux yeux à la lecture de ce document, c’est la facilité avec laquelle le PS s’accommode de la destruction du compromis social intervenu suite aux conquêtes du Front Populaire et de la Libération. Il ne remet pas en cause les avancées du néolibéralisme qui ont fait disparaître des dizaines de milliers d’emplois, qui ont appauvri la population, qui ont accentué massivement les inégalités, qui ont déstructuré le lien social et qui ont porté atteinte aux libertés fondamentales et aux valeurs républicaines :

- aucune remise en cause des privatisations Balladur-Juppé-Jospin ;

- aucune remise en cause des atteintes massives au droit du travail (au motif qu’il faut « repenser le système ») ;

- aucune remise en cause de la réforme Aillagon qui a démantelé le statut des intermittents du spectacle.

- aucune remise en cause des législations discriminatoires Pasqua-Chevènement ;

- aucune remise en cause des lois liberticides Perben I et II ;

- aucune remise en cause des décisions en faveur de l’enseignement privé confessionnel qui affectent la laïcité de la République ;

- aucune remise en cause des traités et accords européens et internationaux qui ont été négociés avec l’appui des gouvernements français de droite et de gauche et qui sont à l’origine des dérégulations massives, de la précarité grandissante et des inégalités croissantes.


Sur des matières essentielles puisqu’elles conditionnent désormais les choix nationaux, le programme du PS présente un catalogue d’intentions :

- il constate que « le cours trop libéral imprimé à la construction européenne a obscurci le projet d’une intégration solidaire » et que l’Europe « souffre d’un déficit démocratique et social » ;

- il entend « réformer la gouvernance mondiale » et proposera des réformes de l’ONU, de l’OMC, du FMI et de la Banque Mondiale ;

- il proclame « la nécessité de combattre les effets de la mondialisation financière ».

Convenons que ces intentions répondent à une attente justifiée, même si les propositions du PS restent bien timides (il veut que l’OMC devienne plus transparente et plus démocratique, mais il ne propose pas de lui enlever sa capacité de contraindre les États à démanteler leur Constitution, leur législation, leurs réglementations).

Mais convenons également que ces objectifs s’inscrivent dans une perspective diamétralement opposée à celle inscrite dans le traité constitutionnel européen que la direction du PS a soutenu et que ses élus au Parlement européen continuent de soutenir puisqu’ils viennent, le 14 juin 2006, de rejeter un texte qui demandait le respect du choix démocratique exprimé par la France le 29 mai 2005 ( Lire ci-dessous). Dès lors, quelle confiance accorder à un parti qui formule aujourd’hui des intentions à l’opposé de ce qu’il soutenait l’an passé ?

A supposer qu’on prendrait le risque de faire confiance à des gens

- qui sont à l’origine de l’Acte unique européen (qui a permis de déroger à la règle de l’harmonisation et qui est la source juridique du principe du pays d’origine),

- qui furent les artisans du Traité de Maastricht (qui a programmé la privatisation des services dits « du secteur marchand » : transports aériens, ferroviaires, maritimes, routiers, poste, télécommunication,...),

- qui ont négocié et soutiennent l’Accord Général sur le Commerce des Services de l’OMC (négocié entre 1988 et 1991, c’est-à-dire par le gouvernement Rocard), un accord contraignant qui entend imposer « la libéralisation [c’est-à-dire la mise en concurrence] progressive de tous les services de tous les secteurs »,

- qui n’ont jamais fait valoir au FMI une position européenne en usant, par exemple, de la minorité de blocage dont disposent les Européens dans cette institution et qui, donc, n’ont jamais remis en cause la politique de conditionnalité qu’ils proposent maintenant de revoir,

- qui, lors de sa nomination en 2005, ont exprimé un soutien sans faille au social démocrate Pascal Lamy, l’actuel directeur général de l’OMC, une institution dont la finalité, à travers des accords contraignants, est de déréguler massivement au profit des firmes transnationales,

il faut quand même poser une question : par quels actes concrets, par quelle procédure précise le PS entend-il engager la France dans la réalisation de ces objectifs, compte tenu des réalités juridiques actuelles, européennes et internationales ? Faute de fournir des réponses à ces questions, les intentions exprimées ne servent qu’à appâter l’électeur mal informé.


De ce programme d’ajustement marginal d’un capitalisme qui a retrouvé la sauvagerie d’avant 1936, examinons la crédibilité de quelques-unes des propositions :

a) le SMIC à 1.500 euros : oui, mais c’est un SMIC brut et octroyé d’ici à 2012 « (« avant la fin de la législature », dit le texte) ! Alors que le niveau des revenus est si bas qu’il faut un SMIC net à 1.500 euros immédiatement, on propose une hausse qui ne dépassera pas la valorisation automatique. Et après ça, le PS ose écrire que son projet « répond à l’urgence sociale » !

b) la réforme de l’impôt : elle conduit à une remise en cause de la progressivité de l’impôt sur le revenu et à une remise en cause du financement mutualisé de l’assurance sociale, à sa fiscalisation et à la déresponsabilisation des entreprises dans le financement de la sécurité sociale ; la réforme que propose le PS aura pour effets que les riches paieront moins et que les entreprises déjà tellement gâtées par Jospin-Raffarin-De Villepin le seront encore davantage. C’est sans doute cela que le PS appelle « renforcer la solidarité » ;

c) les services publics : ils seront, paraît-il, "confortés" Mais on ne dit pas lesquels. Ni comment. Rien n’est dit de la Poste ou de la SNCF. Rien n’est dit des activités de services où l’Etat détient encore une partie du capital (sauf EDF-GDF). On laisse le libre choix entre gestion privée et gestion publique de la distribution d’eau tout en promettant de soutenir cette dernière. Ce faisant, le PS renonce à instaurer la propriété publique de l’eau. Mais surtout, il fait comme si une véritable défense des services publics n’exigeait pas une remise en cause du droit européen actuel et donc une indispensable dénonciation par la France, des dispositions européennes qui tuent les services publics. On promet une directive cadre européenne sur les services d’intérêt général en omettant de préciser qu’une telle directive, pour protéger vraiment les services publics, réclamerait elle aussi une révision des traités existants qui n’est annoncée nulle part dans le programme socialiste. Ce qui manque dramatiquement, mais significativement dans le programme du PS, c’est l’affirmation pourtant simple d’un principe qui donne à la gauche son identité : les règles de la concurrence ne peuvent être imposées à la santé, à l’éducation, à la culture, ni aux autres activités de service qui permettent l’exercice par toutes et tous des droits collectifs fondamentaux tels qu’énumérés dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Le discours socialiste sur les services, c’est du trompe l’œil ;

d) le PS indique qu’il veut « privilégier les transports collectifs et économes en énergie », mais il n’entend pas remettre en question les politiques européennes de privatisation de toutes les formes de transport ; s’il annonce une « forte augmentation des crédits au ferroutage » (ne sera-t-elle pas considérée par la Commission européenne comme une distorsion à la concurrence commerciale ?), il est muet sur le transport fluvial ;

e) le PS promet la création d’un « pôle financier public autour de la Caisse des Dépôts et Consignations » sans indiquer que cela implique une renégociation des décisions adoptées en 1997 à l’OMC, avec le soutien du gouvernement Jospin, appliquant l’AGCS aux services financiers ;

f) le PS annonce « la mise en œuvre d’une politique industrielle » sans dire comment la France va remettre en cause les pouvoirs d’une Commission européenne qui bloque la constitution de groupes industriels parce qu’elle refuse, au nom d’une conception dogmatique de la concurrence qu’on ne trouve même pas aux USA, la constitution de « champions nationaux » et même de « champions européens » ;

g) le processus de Bologne, dont un des initiateurs fut Jack Lang, ouvre la voie au système américain où se juxtaposent des universités d’excellence accessibles aux étudiants de familles aisées, dont les diplômes sont très côtés, et des universités de second niveau accessibles aux étudiants de condition plus modeste dont les diplômes sont peu prisés par les employeurs. Le PS promet « une profonde rénovation de l’Université » sans indiquer nulle part ce qu’il entend faire du processus de Bologne décidé au niveau européen, qui organise la concurrence entre les universités et instaure ainsi une dualité contraire aux principes républicains ;

h) dans le domaine de l’audio-visuel public, les intentions du PS n’abordent pas les dangers que fait courir à l’indépendance de l’information le poids grandissants des annonceurs publicitaires ; aucune proposition sur une limitation, voire une suppression de la publicité dans les stations et chaînes publiques ; quant aux industries culturelles, on aurait pu, au moins, attendre du PS qu’il s’engage à ce que la France fasse prévaloir la prééminence de la Convention de l’UNESCO sur la diversité culturelle sur les accords de l’OMC. Rien à ce propos ;

i) rien non plus, dans le domaine agricole, sur le vin français. Le « projet socialiste pour la France » ignore totalement la situation dramatique du secteur viticole qui apporte tant à la France à la fois sur le plan économique, mais également sociétal et culturel ; comme si la viticulture était en France un secteur marginal, un détail qu’un programme de gouvernement ne devrait pas aborder ! Même sur ce point, le PS a cessé d’être le parti de Jaurès. Sans doute entend-il laisser, dans ce domaine comme dans les autres, jouer la loi du marché européen et international ... ;


Lors de son congrès du Mans, le PS a rejeté le principe d’une VIe République. Le « coup d’État permanent » va continuer. Le PS propose quelques réformes, mais pas la modification de l’article 15 de la Constitution qui fait du Président le chef des armées, ni de l’article 52 qui lui confère le pouvoir de négocier et de ratifier les traités. Ces deux articles sont la base juridique du domaine réservé du Chef de l’État et de la présidentialisation du régime, ainsi qu’on a pu le vérifier en période de cohabitation. Sans annoncer la modification de ces deux articles, la promesse du PS d’associer le Parlement à l’élaboration de la politique étrangère et de défense n’est que du vent.

Dans ce domaine, comme pour les questions économiques et sociales, le programme du PS propose des ajustements, pas une refondation démocratique de la République qui devrait nécessairement apporter une nouvelle répartition des pouvoirs à tous les niveaux afin de privilégier les institutions les plus proches du citoyen, qui devrait mettre en place une nouvelle conception de l’exercice du pouvoir afin qu’il soit davantage collégial et surtout davantage contrôlé, qui devrait créer un statut de l’élu impliquant sa révocabilité, qui devrait garantir aux citoyens les moyens de l’information, de l’interpellation et du contrôle sur tout acte de tout pouvoir exécutif. Rien de tout cela n’est prévu par le PS.


Il y aurait encore beaucoup à dire de ce programme du PS. D’autres le feront. Mais il me paraît que ce qui précède suffit pour se faire une opinion. D’autant que ce programme ne garantit rien. Bien téméraire celui qui penserait qu’il s’agit d’une sorte de contrat entre le parti et ses électeurs. Que valent en effet les engagements du PS, quand on entend Mme Royal déclarer que ce programme, c’est seulement « un socle avec des grandes orientations. Nous ferons des choix, nous discuterons des priorités »  ?

Ce qui domine le programme du PS, c’est la pensée de la « deuxième gauche », celle des Rocard-Delors-Lamy : le capitalisme a gagné, atténuons-en les effets. On ne peut qu’être d’accord avec Jean-Luc Mélenchon lorsqu’il dénonce une "analyse complaisante du système économique mondial" et écrit que "le projet socialiste se démarque fortement de la critique de la mondialisation formulée par le mouvement altermondialiste et le reste de la gauche française. Il s’inscrit au contraire dans la thèse de la mondialisation heureuse." On ne peut qu’être d’accord avec Gérard Filoche lorsqu’il constate que ce projet, « c’est le projet le plus droitier présenté par une direction du Ps depuis plus de dix ans ; même par rapport au projet de Lionel Jospin de 2002, il est plus droitier.

Dans « L’Appel pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes » du 11 mai 2006, nous avons très précisément indiqué : «  Nous ne participerons pas à un gouvernement qui serait dominé par le social-libéralisme ». Les choses sont maintenant tout à fait claires : impossible d’envisager une quelconque participation gouvernementale avec le PS ; mais beaucoup plus : impossible de conclure avec le PS, sur la base de son programme dominé par le social libéralisme, le moindre accord gouvernemental ou parlementaire.

Nous devons tous en convenir.

Raoul Marc JENNAR
militant du 29 mai
signataire de l’Appel du 11 mai 2006



LE PARLEMENT EUROPEEN, LE DROIT ET LA DEMOCRATIE


26 juin 2006


"Nemo censetur ignorare legem" - nul n’est censé ignorer la loi, disaient déjà ces grands codificateurs que furent les Romains. Plus près de nous, le Parlement européen une assemblée, qui prétend créer du droit pour toute l’Europe, semble totalement ignorer elle-même ce précepte.

On vient une nouvelle fois d’en avoir un exemple avec le vote d’une résolution "sur les étapes futures de la période de réflexion et d’analyse sur l’avenir de l’Europe". Préparé par le député socialiste allemand Jo Leinen, président de la commission des affaires constitutionnelles, ce texte a été soumis à l’assemblée plénière le 14 juin. Les votes sur le projet de résolution et certains amendements déposés confortent l’observateur dans la conviction que cette institution ne mérite pas la considération due à une institution parlementaire gardienne de l’Etat de droit.

Un amendement au texte proposé contenait deux parties. La première rappelait que : "pour pouvoir être appliqué, le "Traité établissant une Constitution pour l’Europe" signé à Rome le 29 octobre 2004, doit être unanimement ratifié." Non seulement, cette exigence d’unanimité se trouve inscrite dans le projet de traité lui-même en son article 447, § 2, mais il s’agit pas moins que d’un principe majeur de droit international que rappelait, il y a peu, Hubert Védrine ("en droit international des pays, quel que soit leur nombre, ne peuvent imposer un traité à un pays qui l’a rejeté" - Le Monde 9 juin 2005).

Par 432 voix contre 145 et 5 abstentions, le Parlement européen a rejeté cette première partie de l’amendement. Parmi ceux qui ont voté contre, on trouve :

- les UMP Audy, Bachelot, Daul, Descamps, De Veyrac, Fontaine, Gaubert, Gauzès, Grossetête, Guellec, Lamassoure, Mathieu, Saïfi, Toubon et Vlasto ;

- les UDF Beaupuy, Cornillet, De Sarnez, Fourtou, Gibault, Laprerrouze et Lehideux ;

- les socialistes Arif, Bono, Bourzai, Carlotti, Castex, Desir, Guy-Quint, Hamon, Hazan, Laignel, Patrie, Peillon, Poignant, Rocard, Savary, Trautmann, Vaugrenard, Vergnaud, Weber ;

- les Verts Bennahmias et Onesta.


La deuxième partie de l’amendement proposait la phrase suivante "exprime solennellement son respect pour le choix démocratique opéré par la France et les Pays-Bas quand ces pays ont voté "non" à 54,7% et 61,6% respectivement." Elle a également été rejetée par 453 voix contre 127 et 26 abstentions. Ce sont opposés à ce texte demandant le respect du vote des Français : les mêmes auxquels il faut ajouter les UDF Cavada et Griesbek et les socialistes Le Foll et Roure qui n’avaient pas participé au vote sur la première partie de l’amendement. Le Vert Lipietz qui avait soutenu la première partie a voté contre la seconde.

Peut-être objecteront-ils que cet amendement a été déposé par un élu du parti de Philippe de Villiers et qu’ils ne pouvaient pas le soutenir pour cette raison ? Mais rien ne les empêchaient de déposer leur propre amendement exprimant avec leurs propres mots un contenu identique.


Ainsi donc, des élus français, socialistes inclus, ont rejeté à la fois le respect d’une règle de droit et le respect du choix du peuple français tel qu’il s’est exprimé le 29 mai 2005.

Quant à la résolution elle-même, elle a été approuvée par 347 voix contre 212 et 70 abstentions.

Ce texte rappelle une précédente résolution (19 janvier 2006) demandant l’application du traité inchangé en 2009 au plus tard et "réaffirme son soutien au TCE". Il "met en garde contre toute tentative de détricoter le compromis global" et "réaffirme son opposition à la mise en oeuvre fragmentée de parties de l’accord constitutionnel global". La résolution demande au Conseil européen d’élaborer dans le courant du second semestre de 2007 des propositions qui "conduisent à une solution avant les prochaines élections européennes" (2009).

Le vote final a montré une fois de plus la duplicité des socialistes : alors qu’ils avaient voté contre les amendements demandant le respect du droit international et le respect du suffrage universel, ils s’abstiennent lors du vote sur l’ensemble du texte, sauf Laignel qui vote contre.
Cette résolution reçoit le soutien des élus UMP (avec en plus le vote positif de Vatanen) et UDF déjà cités (sauf Cavada non présent au vote).
Les élus français de la GUE et des Verts votent tous contre.


Les principes qu’il édicte pour les autres ne valant pas pour lui-même, quel crédit encore accorder au Parlement européen lorsqu’il se prononce sur le manque de démocratie dans tel ou tel pays du Sud ?

A l’aune d’une telle attitude des parlementaires socialistes français, que valent les promesses contenues dans le chapitre européen du programme du PS pour 2007 ?

Raoul Marc JENNAR
chercheur URFIG / Fondation Copernic
Consultant de la GUE/NGL au Parlement européen (bureau 4E202)

7, place du Château, F 66500 Mosset
Tél. (PE) : 00 32 2 283 10 43
Tel. : 00 33 468 05 84 25
Port. : 00 33 632 16 65 52
www.urfig.org
raoul.jennar@europarl.europa.eu...


Comment le PS a bouclé son projet pour 2007 ? Vu de l’ intérieur, par Gérard Filoche.


http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=3818

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29 juin 2006 4 29 /06 /juin /2006 16:41
Les ALTERNATIFS

solidarités - écologie - féminisme - autogestion

Comité de Nice

 

Maintenant, ça suffit !

 

    " Le nouvel épisode de l’interminable feuilleton des affaires niçoises déshonore et disqualifie définitivement le maire de Nice et l’ensemble de sa majorité. Leur démission collective, maintes fois demandée par le groupe Nice-Plurielle lors des épisodes précédents, est plus nécessaire que jamais.

 

    A travers la droite municipale, non seulement la ville de Nice est salie par un personnel politique discrédité, mais le risque est grand d'écoeurer les hommes et les femmes de notre ville et de les éloigner de toute participation aux affaires de la cité.

    Or, c’est précisément ce qu’il faut éviter si on veut reconstruire une citoyenneté active : l’enjeu est essentiel car la politique doit être l’affaire de toutes et de tous. La politique doit être synonyme de convictions et d’engagements désintéressés, de débats et de projets pour le bien public, pas de corruption, d’affairisme ou d’enrichissement personnel.

 

    La nécessaire démission de Peyrat et de son équipe doit impérativement s’accompagner d’une mobilisation citoyenne pour une alternative politique à Nice, basée sur la démocratie participative et la priorité absolue aux besoins de la population de notre ville."

 

Pour le comité des Alternatifs de Nice

Bruno Della Sudda, conseiller municipal Alternatif

Catherine SACKUR, porte-parole du comité de Nice des Alternatifs

Nice, le 23 juin 2006

 

Les Alternatifs - B.P. 2016 - 06101 NICE cedex 2
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26 juin 2006 1 26 /06 /juin /2006 21:22
Communiqué 23 juin

La coordination générale des Alternatifs, réunie les 17 et 18 juin, a largement débattu de la situation politique. Elle a pris en considération une contribution au débat confirmant les orientations du congrès et s'inscrivant dans la dynamique de l'appel pour des candidatures unitaires de la gauche antilibérale. La coordination réaffirme aussi la nécessité de battre la droite en 2007 en même temps que le refus de participer à un gouvernement dominé parle PS, défendant des thèses social-libérales.

Elle appelle tous les adhérent-e-s à se saisir de l'appel pour des candidatures unitaires antilibérales et à organiser des collectifs locaux. Les Alternatifs sont favorables à des collectifs larges, recouvrant l'espace social et politique que marque la diversité des signataires de l'appel unitaire.
Un débat s'est engagé après l'annonce de la candidature à la candidature de José Bové.

Le texte ci-dessous a été pris en considération par la coordination, compte tenu du fait qu'il constitue un élément nouveau par rapport aux mandats de congrès, et qu'il a fait débat au sein de la coordination, il est soumis a consultation des adhérent-e-s


TEXTE SOUMIS A CONSULTATION DES ADHERENTES

Les Alternatifs sont une organisation engagée pour une alternative au capitalisme et au productivisme. Rouges, verts, féministes et autogestionaires, ils sont partie-prenante du mouvement altermondialiste. Sur ces bases, ils participent à l'élaboration d'une plate-forme politique de rassemblement pour une candidature unitaire antilibérale de la gauche et de l'écologie à la présidentielle de 2007. Cette candidature ne peut s'inscrire que dans une rupture avec les institutions de la Vème république.

La candidature à la candidature de José Bové répond à ces objectifs. C'est par ailleurs une candidature issue du mouvement social, et la seule jusqu'à présent à ne pas émaner d'un parti politique. Cette candidature devrait être portée par des collectifs locaux et par un collège pluraliste de porte-paroles nationaux.
Les Alternatifs

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26 juin 2006 1 26 /06 /juin /2006 21:12
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