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Mobilisation

7 juillet 2006 5 07 /07 /juillet /2006 16:09
Dans la perspective des élections législatives de 2007, et des cantonales, municipales de 2008, les communistes de la Trinité ont choisi Adeline MOUTON Conseillère Régionale et Municipale  et G. MARTI, Conseiller Municipal comme porte-paroles.

Deux élus connus et appréciés pour leur dévouement et leur engagement au service de la population.

source: http://pcflatrinite.canalblog.com/

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7 juillet 2006 5 07 /07 /juillet /2006 16:06

(fk / metro)
  La gauche alternative s'unit
Plusieurs personnalités politiques toulousaines, pour une alternative au Parti socialiste à gauche, se sont réunies hier à Toulouse et ont annoncé une union potentielle à l'horizon de 2007.(09/06/2006)



Alternatifs, Collectif pour l'écodéveloppement, Convergence citoyenne, Gauche républicaine, Mars (Mouvement pour une alternative républicaine et sociale), Parti communiste français, syndicalistes ou altermondialistes... Les représentants toulousains de ces mouvements ont souhaité démontrer, hier, leur volonté de s'unir pour affronter les prochaines échéances électorales.

Le Collectif unitaire pour des candidatures communes aux élections présidentielles et législatives de 2007, mouvement local mais surtout national, se définit comme étant "le collectif pour un rassemblement anti-Front national et antilibéral, qu'il soit de droite ou de gauche", précise Jean-Michel Clavel, du groupe Alternatif en Midi-Pyrénées, tout en rappelant la formule de Pierre Bourdieu : "Il est impératif de voir aujourd'hui une gauche de gauche."

Objectif 2007
L'objectif à atteindre, pour le collectif, est de sortir victorieux des élections en 2007. "Notre premier but est l'échéance électorale de l'an prochain, avec la présidentielle et la législative, met en avant Pierre Lacaze, de la section départementale du Parti communiste. Si la démarche aboutit, nous pourrons aller ensemble aux municipales et aux cantonales." Il y a encore plusieurs problèmes de poids à régler dans l'union, comme celui des modalités de désignation du candidat commun. Quand et comment décider entre l'altermondialiste José Bové, le révolutionnaire Olivier Besancenot et la communiste Marie-George Buffet (ce sont les trois noms les plus avancés pour la présidentielle dans le collectif) ? La question se pose. Cependant, les idées de base qui ont mené à cette union sont communes : "Le non au traité de Constitution européenne, la révolte des jeunes dans les banlieues en novembre et le combat mené contre le CPE" ont été ou sont leurs préoccupations.

Frédéric Khalkhal



'Une dizaine de collectifs en Haute-Garonne se sont déjà créés.

source: http://www.metrofrance.com/site/home.php?sec=contenu&Idarbo=21&Idarbo1=100&content=
1&id=59544&resec=liste_complete&vi=0
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7 juillet 2006 5 07 /07 /juillet /2006 15:48
Pour éviter le piège
de la présidentielle

Comme nous le disons au PCF, la présidentielle est un piège qui empoisonne la vie politique, et celle de 2007 encore plus. Les médias vont tout faire pour attiser la personnification de la campagne et monter les petites phrases en épingle.

Nous sommes nombreux en France à penser qu'il est possible d'amener un candidat anti-libéral au second tour. C'est loin d'être gagné mais c'est ce qu'attendent de très nombreux citoyens. A partir de là, deux solutions :

  • Les organisations et partis qui n'y croient pas ou ne souhaitent pas vraiment gouverner ne joueront pas le jeu. Leur intérêt sera alors d'y aller avec leur propre candidat pour marquer leur différence et compter leurs rangs. Mais ceux qui souffrent aujourd'hui s'en souviendront...
  • Les partis qui pensent cette victoire possible devront faire preuve d'un courage et d'une audace politique exceptionnels pour qu'elle devienne une réalité en évitant les pièges qui leurs sont tendus, notamment par les médias. Pour couper court immédiatement au choc des personnalités, recentrer le débat sur le contenu du projet et donner corps à cette idée d'une candidature à plusieurs voies, il va falloir innover, et vite !

Considérant :

  • Que le collectif national du 29 mai constitue l'instance idéale pour porter cette candidature multiple, car nous avons appris à y travailler ensemble et qu'aucun parti ne pourra l'amener seul à la victoire.
  • Que la Charte pour une alternative au libéralisme issue de ce collectif constitue une plate-forme qui nous fédère.
  • Que la présidentielle n'est pas le lieu pour marquer nos différences, mais au contraire pour nous rassembler sur un socle commun, d'autant plus que nous sommes tous d'accords pour promouvoir une 6ème république qui donnera moins de pouvoirs au président et plus au parlement et aux citoyens.
  • Que c'est lors de l'élaboration des projets de lois que nos différences et nos propositions pourront s'exprimer et être débattues, dans l'hémicycle et avec les citoyens.

Je mets en débat la proposition suivante, pour la présidentielle :

  • Que tous les partis présents dans le collectif national s'engagent immédiatement à ne pas présenter de candidat en leur seul nom.
  • Que chacun de ces partis qui le souhaite désigne rapidement (et démocratiquement) son porte-parole de la candidature collective anti-libérale, avec pour projet politique la Charte pour une alternative au libéralisme.
  • Que pendant toute la campagne ce projet soit défendu, expliqué et porté par l'ensemble de ces porte-parole.
  • Que le moment venu, c'est-à-dire le plus tard possible, tous les adhérents des organisations impliquées dans les collectifs du 29 mai soient consultés (après tout nous sommes pour la démocratie oui ou non ?) pour élire celui des porte-parole dont le nom sera porté sur le bulletin de vote (puisqu'il en faut un).
  • Que tous les porte-parole s'engagent d'ores-et-déjà à respecter ce choix.

Au-delà des déclarations de principe et des appels incantatoires au rassemblement, il va bien falloir adopter rapidement un processus concret pour y parvenir. C'est le sens de cette proposition. Il faudrait qu'une telle démarche soit rapidement débattue et validée par chaque parti, et qu'ils aient le courage politique de ne pas nous faire le coup de la barbichette, car le temps presse ! En clair, qu'un premier parti s'engage formellement dans un processus de ce type, sans attendre que tout le monde soit d'accord. Ca serait bien que le PCF soit ce premier...

Enfin, comme "moi je vote pour la candidature à plusieurs voies issue des collectifs du 29 mai et fondée sur la charte pour une alternative au libéralisme" c'est un peu long à dire à l'apéro, il faudra trouver autre chose. Je dirais bien "je vote Fraternité". Mais on va dire que je suis monomaniaque ! (cf. ma note du 26 mai)

Commentaires et réactions plus que jamais les bienvenus, j'ai certainement dit de grosses bêtises ! Mais c'est vrai que vu comment les choses sont parties, je crois qu'il est urgent de poser des actes politiques forts !

 

source:http://alter-politique.blogs.com/

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7 juillet 2006 5 07 /07 /juillet /2006 10:38

Six mois de mobilisation contre la loi sur l’immigration et l’intégration :

Eléments de réflexion mis en débat

 

La loi sur l’immigration aujourd’hui votée par les deux assemblées affiche l’objectif d’adapter l’immigration aux besoins des entreprises et de la société française. Elle conditionne la délivrance, la durée et le renouvellement des cartes de séjour aux contrats de travail et rend encore plus difficile les mariages mixtes et le regroupement familial.

Une hypocrisie majeure domine cette politique de l’immigration. Chacun sait que de nombreux secteurs de l’économie française continueront à utiliser une main d’œuvre d’autant plus fragilisée qu’elle est clandestine et que cette loi dont l’objectif affiché est la réduction de l’immigration illégale contraindra en  réalité encore plus d’immigrés à la clandestinité.

Flexibilisation de la société et année pré-électorale

Ce gouvernement n’a pas été inactif ; c’est bien le seul reproche que l’on ne puisse lui faire. Son action a été guidée par la volonté de rendre plus flexible les structures de la société, notamment de démanteler le droit du travail et de diminuer dans le même temps le coût du travail. Cette flexibilité s’est traduite en précarité pour l’ensemble des travailleurs.

Le CNE rend le travailleur de PME de moins de 20 salariés licenciable sans motif par le patron dans les 2 premières années de son contrat, le CPE aurait créé la même dépendance pour le jeune travailleur jusqu’à 28 ans. En faisant dépendre de façon plus étroite la carte de séjour du travailleur immigré de son contrat de travail, c’est une dépendance encore plus grande par rapport au patron qui est mise en place.

L’introduction de cette loi s’est déroulée en pleine mobilisation sociale de la jeunesse scolarisée, fortement soutenue par les salariés. Cela a eu un double effet contradictoire ; si une fraction importante de la jeunesse a exprimé sa solidarité dans la lutte commune contre la précarité, les médias ont plutôt ignorés durant les quatre premiers mois de l’année la mobilisation naissante.

L’étranger immigré, un bouc émissaire

C’est la deuxième loi sur l’immigration de Sarkozy (la première date de novembre 2003). C’est la première fois qu’un ministre de l’Intérieur fait voter deux lois sur l’immigration dans la même législature. 

La période préélectorale n’y est certes pas étrangère. Les thèmes rebattus des dangers d’une immigration soi-disant envahissante, ceux de l’insécurité attribuée aux jeunes de banlieue ainsi que l’amalgame avec l’islamisme y sont habituellement agités. Et ce au grand plaisir de Le Pen, qui n’a pas tort de déclarer que au final les électeurs préfèrent l’original à la copie. En tout cas utiliser ces thèmes dans le débat public banalise le Front national et rend respectable l’intention de vote en sa faveur.

Rappelons que Sarkozy a fixé l’objectif de 25 000 expulsions en 2006, après avoir atteint près de 20 000 expulsions en 2005. La circulaire commune des Ministre de la Justice (sic !) et de l’Intérieur du 21 février 2006 a pour seul but de contribuer à la réalisation de cet objectif : faire du chiffre pour montrer aux électeurs un pouvoir fort et efficace.

Six mois du Collectif « Uni(e)s contre l’immigration jetable » (UCIJ)

Les précédentes lois sur l’immigration et le droit d’asile, votées en novembre et décembre 2003, déjà rendaient plus difficile l’obtention des cartes de séjour et sous le couvert d’une fausse abrogation de la double peine démantelaient le droit d’asile. Les organisations de défense des droits de l’homme et de solidarité avec les immigrés avaient alors tenté de mobiliser contre ces lois. Leurs efforts n’avaient pas eu d’effet.

Fin 2005, ACT-Up, la CIMADE, la FASTI, le GISTI, la LDH, le 9ème Collectif de Sans Papiers rendent publique une déclaration commune dénonçant le danger de la première mouture du nouveau projet de loi.

Début janvier 2006, une première réunion est convoquée au siège de la Ligue des Droits de l’Homme. Le collectif UCIJ est créé ; entre 60 et 100 représentants de partis, syndicats et associations se réuniront chaque lundi durant tout le premier semestre. C’est le premier élément positif : contrairement à 2003, une réelle mobilisation s’organise.

Le Collectif national a tenu un double rôle : collectif d’initiative national et en même temps collectif de mobilisation sur l’Ile de France. Des collectifs locaux se sont constitués dans plusieurs villes non franciliennes, dans quelques arrondissements parisiens et quelques villes ou départements de banlieue. Mais ce phénomène est resté restreint : les mobilisations locales ont le plus souvent souvent été préparées par les noyaux militants se mobilisant habituellement sur les questions de l’immigration.

Le Collectif national a monté un site très documenté avec notamment l’analyse des moutures successives du projet de loi. Cette analyse a été alimentée principalement par le GISTI, la LDH et la FASTI. Mais ce site regroupe également une revue de presse, les annonces des différentes mobilisations, les matériels disponibles ainsi que la pétition nationale en ligne.

Cette pétition recueille à ce jour 85 000 signatures individuelles et celles de plus de 750 associations (les associations déjà citées, les Collectifs de sans papiers, nombre d’associations locales), des partis (Les Verts, le PC, Lutte ouvrière, la LCR, les Alternatifs, Alternative libertaire, le MJS et en mai après plusieurs relances le PS) et des syndicats (la CGT, Solidaires, la FSU, le SAF, le Syndicat de la Magistrature, dernièrement l’UNSA)

Les réunions régulières tenues, les tâches militantes assumées nouent des liens entre organisations et créent un réel collectif, qui est précieux pour le futur. Le Collectif n’a tenu que peu de débats de fond pris par l’organisation de la mobilisation au quotidien. Seulement deux points l’ont divisé, l’un ponctuel sur l’opportunité de rencontrer Sarkozy, l’autre plus permanent sur l’articulation avec l’action des collectifs de sans papiers et sur le mot d’ordre de régularisation des sans papiers. En effet, dans la plate forme du collectif ne figure pas cette revendication et le débat de fond sur la politique de l’immigration souhaitable et l’adoption de ce mot d’ordre n’a pas eu lieu, bien que périodiquement des associations ou des collectifs de sans papiers aient poussé le collectif à adopter ce mot d’ordre.

Une mobilisation militante non négligeable

Le Collectif a organisé plusieurs journées nationales d’action. De nombreuses initiatives se sont déroulées sous la forme de cafés débats, meetings, pique niques, distributions de tracts massives, manifestations de rues…

Le dimanche 2 avril, un grand concert marque l’engagement aux côtés du Collectif de nombreux artistes ; environ 50 000 personnes viendront dans l’après-midi Place de la République. La manifestation de rue la plus importante est la manifestation nationale du 13 mai, qui réunit près de 35 000 personnes de la place de la République à la place Saint Augustin.

En synthèse une mobilisation conséquente, mais qui ne débouche pas sur le raz de marée d’un mouvement large de solidarité. En fait ce sont les milieux de la gauche militante qui sont mobilisés.

Deux éléments positifs : la mobilisation des Eglises et de RESF

Nous ne serions pas complets dans ce panorama, si nous ne signalions pas deux mobilisations nouvelles très positives celle des Eglises et celle du Réseau Educations Sans Frontières.

La mobilisation des Eglises en mai et juin a pris plusieurs formes publiques importantes : déclarations solennelles de responsables des Eglises contre le projet de loi, débat devant un large public à l’Institut Catholique, accueil des sans papiers dans les églises et les temples. Le réseau chrétiens immigrés a joué un rôle d’aiguillon essentiel.

Le réseau éducation sans frontières (RESF) fût créé en juin 2004 à l’initiative d’enseignants et parents d’élèves. RESF a multiplié les mobilisations locales autour d’élèves et parents sans papiers en 2005 et 2006. Le réseau a obtenu des régularisations au cas par cas et contraint Sarkozy à rédiger une circulaire en octobre 2005 repoussant les expulsions à la fin de l’année scolaire 2005-2006. Ce printemps, se sont multipliés les baptêmes républicains dans les mairies. Ces formes de mobilisation autour des écoles permettent de rendre très proche « l’étranger » et mettent en mouvement des personnes et milieux habituellement pas touchés par la solidarité avec les sans papiers. 

Une mobilisation des sans papiers limitée

Les manifestations de sans papiers, les occupations de locaux divers ont été nombreuses en ce premier semestre 2006. Des collectifs de sans papiers en sommeil se sont réactivés. En Ile de France, les collectifs de sans papiers notamment avec l’occupation prolongée du SSAE et les rencontres avec le mouvement étudiant ont renoué des liens après la déliquescence de la coordination nationale des collectifs.

Mais on ne peut que le constater : il n’y a pas eu de sortie massive des sans papiers. La répression, les contrôles d’identité, les arrestations aux guichets des préfectures, aux alentours des foyers, dans les quartiers immigrés, dans les transports publics se sont multipliés. Tous les témoignages convergent pour attester à la fois d’une prise de conscience du besoin de réagir face à cette nouvelle loi et du repli provoqué par la peur. Cette peur quotidienne, l’absence de perspective de régularisation importante et la faiblesse du mouvement de soutien expliquent la mobilisation limitée des étrangers sans papiers.

Les immigrés en situation régulière ne se sont pas mobilisés…

Pourtant la loi Sarkozy les vise directement. L’obtention de la carte de résident de 10 ans, qui est la seule carte permettant de sortir de la précarité deviendra encore plus soumise à l’arbitraire, le renouvellement de la carte de séjour salarié sera de plus en plus difficile. Le regroupement familial deviendra un privilège réservé à quelques uns. Toutes ces mesures toucheront les travailleurs étrangers en situation régulière : contrairement à d’autres pays comme l’Italie ou l’Espagne, l’obtention d’une carte de séjour temporaire en France était le plus souvent le premier pas vers une régularisation durable, certes au travers de tracasseries administratives nombreuses et avec une dégradation progressive ces dernières années. La situation pourrait complètement s’inverser ; l’obtention d’une carte de séjour temporaire ne serait plus la première marche vers la carte de 10 ans.

Les Français, enfants de l’immigration, ne se sont pas mobilisés non plus.

Les enfants de l’immigration n’étaient pas nombreux dans les manifestations. Ils étaient très présents dans la révolte des banlieues à l’automne 2005. Leurs problèmes ne sont pas ceux de la régularisation des sans papiers, du droit au séjour, ils ont la nationalité française.

Pourtant la multiplication des contrôles au faciès, la banalisation du racisme au quotidien, le développement de l’agressivité de certaines forces de police les visent directement.

Il y a là un véritable enjeu : comment le mouvement des sans papiers, les mouvements de solidarité peuvent ils nouer des liens de solidarité entre les Français, enfants de l’immigration, et les immigrés plus ou moins récents ? Comment mettre un terme à la stigmatisation de l’immigration, dont ces jeunes français sont eux même victimes et qu’ils finissent par intérioriser ?

Un élément plaisant : l’accueil reçu par Sarkozy au Bénin et au Mali

Les dirigeants africains ont violemment réagi contre la carte compétence et talents. Sarkozy s’est fait apostropher successivement par les présidents du Bénin, du Mali et du Sénégal. Ceux-ci mettent en cause le pillage des cerveaux que cette carte symbolise.

Par ailleurs le FSM de Bamako a permis que se nouent des liens entre anciens immigrés revenus en Afrique, expulsés de France et mouvements d’en France présents au FSM. Plusieurs manifestations en Afrique ont eu lieu mettant en cause la politique de l’immigration du ministre français. Développer ces solidarités, lier le débat sur l’immigration à la question des rapports Nord Sud, voila une nouvelle dimension à approfondir.

Quelles suites ?

Poursuivre la mobilisation

En premier lieu, la mobilisation contre le projet de loi n’est pas terminée : le vote au Sénat a eu lieu courant juin, la commission entre le Sénat et l’Assemblée nationale est saisie pour arbitrage et le vote définitif n’aura lieu qu’à fin juin. Donc la promulgation de la loi n’aura pas lieu avant juillet 2006. Le Conseil constitutionnel sera peut-être saisi (étant donné le nombre de parlementaires nécessaire, cela dépendra de l’attitude du Parti socialiste). La revendication de retrait ou d’abrogation de la loi reste donc à l’ordre du jour. RESF et l’UCIJ appellent à une journée nationale de manifestation le samedi 1er juillet.

Il y a également un risque réel durant l’été de multiplication des expulsions de personnes en situation irrégulière, notamment d’élèves et de leurs parents. Le réseau RESF se prépare à soutenir et cacher les personnes concernées ; plusieurs organisations ont appelé à entrer en résistance, dans l’illégalité si nécessaire.

Pérenniser le collectif UCIJ, approfondir le débat en son sein

Le Collectif  en lui-même est un acquis, vu le nombre de personnes et d’organisations ayant pris l’habitude de travailler ensemble. Certes il a connu un certain essoufflement ces dernières semaines ; l’adaptation du rythme des réunions est à l’ordre du jour.

Les obligations et urgences de la mobilisation ont empêché le Collectif d’approfondir le débat en son sein ; tenir ce débat est une condition pour passer d’une mobilisation défensive, centrée sur l’objectif de mettre en échec les expulsions et sur le refus de la loi, à une mobilisation positive pour les mesures que nous voulons voir mises en œuvre. Le projet d’« assises sur la politique de l’immigration » au mois d’octobre ou novembre 2006 répond à ce besoin.

Ce débat sur le fond au sein du Collectif ouvre le risque de révéler des contradictions mettant en cause son unité. Mais ne pas tenir ce débat rendrait le collectif impuissant dans les échéances à venir.

Une politique différente de l’immigration en 2007

La régularisation des sans-papiers est nécessaire pour apurer la situation, mais elle ne suffit pas à constituer une politique de l’immigration.

L’enjeu de 2007 est que s’il y a alternance, une politique alternative en terme de politique de l’immigration soit mise en œuvre. Le PS a signé la charte de l’UCIJ après une longue période d’hésitation. De plus lors des sommets de la gauche il a refusé la demande des Verts et du PC qu’un des débats publics ait pour thème la politique de l’immigration

Les déclarations contradictoires des dirigeants PS sont significatives. L’expérience nous a appris à nous méfier. Il y aura nécessité d’une forte pression si nous voulons voir une autre politique de l’immigration appliquée. Il apparaîtrait illusoire de la réclamer si la régularisation des étrangers présents n’en était la première étape.

Quelques pistes pour une autre politique de l’immigration :

Réhabiliter la défense des droits pour sortir d’une attitude strictement défensive doit guider le mouvement de solidarité avec les immigrés. Nous avons assisté à une rupture : l’habillage sur les droits de l’homme prédominait dans les discours, maintenant la tendance est à rejeter ce discours comme archaïque et signe de bonne conscience naïve. Le cynisme triomphe et les droits sont ouvertement subordonnés aux besoins des entreprises et de la société.

Le Gouvernement veut faire de la carte de séjour temporaire de dérogatoire la règle, et de la carte de résident l’exception. C’est inadmissible : le droit à une vie stable exige la carte de résident.

Le lien entre la bataille pour le droit de vote des résidents étrangers et la régularisation des travailleurs étrangers a progressé. Il est nécessaire de poursuivre dans cette voie en l’élargissant à la question de la lutte contre le racisme (les contrôles au faciès) à la lutte pour l’égalité des droits politiques, sociaux et économiques pour les enfants de l’immigration.

Plus généralement se pose la question de démontrer la solidarité entre les travailleurs, de renouer la solidarité face à une politique de segmentation des catégories et donc des intérêts. Les salariés et chômeurs précaires, les sans-papiers, les immigrés et leurs enfants, sont tous la cible de la politique de précarisation et de flexibilité. Lorsque les travailleurs étrangers voient leur statut fragilisé, avec des conditions de travail, de rémunération hors tout droit du travail, hors tout accord collectif, nous sommes tous visés. Opposons une résistance commune, une solidarité choisie, à la segmentation, à la concurrence du plus au moins précaire que le pouvoir veut nous imposer.

 

le 24 juin 2006

Le Collectif Migrations et Liberté (CMiL)

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6 juillet 2006 4 06 /07 /juillet /2006 23:18


Une centaine de personnes se sont rassemblées Place du Palais à l'appel de l'Association France Palestine Solidarité et de partis de gauche (Alternatifs, LCR, PCF, Verts) pour protester contre l'invasion de la bande de  Gaza par l'armée israélienne.
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5 juillet 2006 3 05 /07 /juillet /2006 15:54
 

Vous trouverez ci-dessous et ci-joint l’appel de personnalités à l’initiative de la LDH : « Chasse aux enfants : notre conscience nous interdit d’être complices »

La LDH appelle tous les citoyens à signer la pétition du RESF :

http://www.educationsansfrontieres....

Appel de personnalités à l’initiative de la LDH

CHASSE AUX ENFANTS :

NOTRE CONSCIENCE NOUS INTERDIT D’ÊTRE COMPLICES

Quelle conscience humaine peut accepter que des policiers se saisissent d’enfants de 3 et 6 ans dans leur classe pour les enfermer dans un commissariat et les expulser à l’aube avec leur mère parce qu’ils n’ont pas respecté les procédures édictées par les États ? C’est pourtant ce qui vient de se passer au Mans. Aucune loi, aucune politique ne peuvent conduire à un tel déni d’humanité. Nous avons la nausée devant la multiplication de ces situations ou des enfants, des adolescents sont les premières victimes d’une politique devenue folle. Ce ne sont pas les valeurs de la France que nous connaissons et que nous aimons qui s’expriment dans cette violence. Nous n’acceptons pas que l’on tente de nous berner en laissant croire que quelques centaines de personnes bénéficieront de mesures de faveurs, selon des critères absurdes, alors que ce sont plusieurs milliers de familles qui sont concernés. Nous n’acceptons pas que les vacances scolaires deviennent le temps où s’ouvre la chasse à l’enfant.

Nous savons que dans toute société démocratique la loi est la règle qui s’impose à tous. Mais nous savons aussi que lorsque la loi viole des principes aussi élémentaires, c’est notre devoir de citoyens, notre devoir de conscience de ne pas s’y plier. C’est pourquoi, avec toutes les femmes et tous les hommes du Réseau éducation sans frontières, la Ligue des droits de l’Homme appelle à violer cette loi. Tant que celle-ci ne sera pas changée, nous nous opposerons aux mesures d’expulsion et nous offrirons aide et protection à ces familles.

Premiers signataires :

Isabelle Adjani, comédienne ; Ariane Ascaride, comédienne ; Gérard Aschieri, secrétaire général FSU ; Lucie Aubrac, ancienne résistante ; Raymond Aubrac, ancien résistant ; Martine Aubry, maire de Lille ; Isabelle Autissier, navigatrice ; Jean-Pierre Bacri, comédien ; Etienne Balibar, universitaire retraité ; Philippe Bataille, sociologue ; Françoise Basch ; Patrick Baudouin, président d’honneur de la FIDH ; Francine Bavay, vice-présidente du Conseil régional Ile-de-France ; Guy Bedos ; Martine Billard, députée de Paris ; Jane Birkin, actrice ; Sylvie Blocher, artiste ; Pierre Boulez, chef d’orchestre ; Joëlle Brunerie-Kauffmann ; Marie-Georges Buffet, secrétaire nationale du PCF ; Patrice Chéreau, metteur en scène ; Aïda Chouk, présidente du Syndicat de la Magistrature ; Pierre Conil, président du SAF ; Annick Coupé, déléguée générale de l’Union syndicale solidaires ; Didier Daeninckx, écrivain ; Bertrand Delanoë, maire de Paris ; Jean-Pierre Dubois, président de la LDH ; Olivier Ducastel, réalisateur ; Claire Etcherelli, écrivain ; Geneviève Fraisse, directrice de recherche CNRS ; Jacques Gaillot, évêque de Partenia ; Costa Gavras, cinéaste ; François Gèze, éditeur ; Robert Guediguian, metteur en scène ; Gisèle Halimi, avocate ; Razzye Hammadi, président du MJS ; Adeline Hazan, secrétaire nationale aux droits de l’Homme du PS ; Stéphane Hessel, ambassadeur de France ; François Hollande, premier secrétaire du PS ; Daniel Jacoby, président d’honneur de la FIDH ; Albert Jacquard, professeur honoraire ; Bruno Julliard, président de l’UNEF ; Sidiki Kaba, président de la FIDH ; Georges Kiejman, avocat, ancien ministre ; Jean-Marie Laclavetine, écrivain ; Jean Lacouture, écrivain ; Jack Lang, ancien ministre de l’Education nationale ; Henri Leclerc, président d’honneur de la LDH ; Noël Mamère, député de Gironde ; Gustave Massiah, président du CRID ; Marie-José Mondzain, directeur de recherche au CNRS ; Michel Morineau, président de la FOL de l’Yonne ; Alain Olive, secrétaire général de l’UNSA ; Paul Otchakovsky-Laurens, éditeur ; Daniel Pennac, écrivain ; Jean Rouaud, écrivain ; Claude Sérillon, journaliste ; Françoise Seligmann, présidente d’honneur de la LDH ; Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT ; Michel Tubiana, président d’honneur de la LDH ; Dominique Voynet, sénatrice de Seine-Saint-Denis.

Cet appel a également été signé par les personnalités suivantes :

Pierre Aidenbaum, maire du 3e arrondissement de Paris ; Huguette Bello, députée de la Réunion ; Chantal Barbacci, conseillère régionale de Lorraine ; Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR ; Sophie Bessis, secrétaire général adjointe de la FIDH ; Didier Bezace, comédien, metteur en scène ; Joëlle Borowski, conseillère régionale de Lorraine ; Céline Bothorel, comédienne ; Gérard Boulanger, avocat ; Khédidja Bourcart, maire-adjointe chargée de l’intégration et des étrangers non communautaires ville de Paris ; Patrick Braouezec, député de Seine-Saint-Denis et président de Plaine Commune ; Edmonde Charles-Roux, écrivain ; Peter Chase, compositeur ; Samuel Churin, comédien ; Antoine Comte, avocat ; Franck Delattre, conseil régional de Picardie ; Laurence Demonet, vice-présidente du Conseil régional de Lorraine ; Yvon Deschamps, adjoint au maire de Lyon ; Hélène Duffau, écrivaine ; Martine Dugowson, réalisatrice ; Driss El Yazami, secrétaire général de la FIDH ; Aude Evin, conseillère régionale Ile-de-France ; Marie-Thérèse Gansoinat-Ravaine, vice-présidente du Conseil régional de Lorraine ; Benoît Hamon, député européen ; Francis Jacob, avocat ; Alain Joxe, chercheur ; Pénélope Komitès, adjointe au maire de Paris en charge du handicap et conseillère du 12ème arrondissement ; André Langaney ; Jean-Pierre Liouville, président du groupe socialiste du Conseil régional de Lorraine ; Bernard Lortholary, traducteur ; Perrine Lurcel, comédienne ; Bertrand Mertz, vice-président du Conseil régional de Lorraine ; Ivan Morane, metteur en scène théâtre et opéra ; Eric Naulleau, directeur des éditions L’Esprit des Péninsules ; Marie-Odile Novelli, vice-présidente du Conseil régional Rhône-Alpes ; Louis Pelaez, adjoint au maire de Lyon ; Gilles Perrault, écrivain ; Gisèle Printz, sénatrice de Moselle ; Maurice Rajsfus, écrivain, président de l’Observatoire des libertés publiques ; Alain Reuteur, conseiller régional de Picardie ; Mylène Stambouli, maire adjointe ville de Paris ; Michaël Weber, conseiller régional de Lorraine ; Paola Zanetti, conseillère régional de Lorraine.

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5 juillet 2006 3 05 /07 /juillet /2006 15:00
Quand Israël saura-t-il tirer des leçons ?
Rifat Odeh Kassis



"Un citoyen français qui sert dans des territoires occupés en violation de la Quatrième Convention de Genève dont la France est signataire, je ne suis pas sûr de comprendre la position officielle du gouvernement français..."

Quand j’ai entendu pour la première fois parler du soldat israélien kidnappé par des Palestiniens et que j’ai entendu l’appel à le libérer adressé aux groupes palestiniens par Abu Mazen puis par des dirigeants arabes et étrangers, j’ai d’abord cru qu’il avait été enlevé dans un café à Tel Aviv.

Cette impression s’est renforcée quand j’ai entendu sur al-Jazeera le porte -parole de l’armée israélienne en appeler aux ravisseurs, leur demandant de lui garder la vie sauve et de le renvoyer à sa famille et ses parents.

J’ai fini par comprendre que ce n’était pas du tout ça quand j’ai appris par la BBC que l’homme porté disparu était un tankiste capturé dans une attaque menée avant l’aube par des militants à partir d’un tunnel creusé sous la barrière qui est la frontière de Gaza, près du point de passage de Kerem Shalom. Que l’on dise un « homme » et non un « soldat » m’a néanmoins perturbé.

J’ai appris que ce soldat /homme (ne contrarions pas la BBC) a été capturé lors d’un combat qui a eu lieu à un check point militaire à l’intérieur de la Ligne verte. Etant donné qu’il est tankiste, je suppose qu’il a pris part aux bombardements de Gaza et est probablement responsable de la mort de civils, peut-être même d’enfants ou des pique-niqueurs sur la plage de Gaza.

Israël a immédiatement et comme d’habitude fait porter la responsabilité sur l’Autorité palestinienne, y compris le Président, bien que l’incident ait concerné des militaires et pas des civils. L’ Associated Press a écrit : « Malgré les efforts continus d’Abbas pour contraindre ses rivaux du Hamas à la modération, Olmert a dit qu’il tenait toute la direction palestinienne, y compris le Président, pour responsable de la spirale de la violence. "Qu’il soit clair que pour nous l’Autorité palestinienne à tous les niveaux, du président jusqu’en bas, est l’élément responsable de cette opération et de tout ce qui en découle", a dit Olmert en faisant référence à Abbas ».

Plus tard j’ai découvert que le soldat, en plus d’être israélien, est aussi un citoyen français. Le gouvernement français a été alerté et a annoncé qu’il ferait son possible pour sauver la vie du soldat et le ramener à sa chère famille et à ses amis.

Un citoyen français qui sert dans des territoires occupés en violation de la Quatrième Convention de Genève dont la France est signataire, je ne suis pas sûr de comprendre la position officielle du gouvernement français, mais pour autant que je sache, il encourage en général ses ressortissants à ne pas se rendre en Cisjordanie ou à Gaza.

Aussi je ne comprends pas comment, dans ce cas, le gouvernement français peut approuver la présence à Gaza d’un citoyen français qui ne s’y rend pas pour un pique- nique sur la plage mais pour violer délibérément le droit international.

Je reconnais que je suis une personne non violente. Je désapprouve les activités violentes et je ne pense pas qu’un conflit puisse ou doive être résolu par la force et la violence.

Mais je crois aussi fermement au Droit international qui donne aux peuples occupés le droit de résister contre leurs occupants de toutes les manières possibles. Gaza, comme la Cisjordanie et Jérusalem-est est toujours sous occupation, et non pas « libérée » ou « contestée » selon la terminologie employée par Israël et certains médias.

Dès 2004, bien avant le retrait israélien unilatéral de Gaza, le Rapporteur Spécial de la Commission des Droits Humains des Nations-unies, le Professeur John Dugard, écrivait dans son rapport officiel à la Commission : « Israël n’a pas l’intention de relâcher son emprise sur Gaza. Il prévoit de conserver le contrôle ultime de Gaza en contrôlant ses frontières, terrestres, maritimes et aériennes. En conséquence, au terme de la loi il restera un Etat occupant et restera tenu à ses obligations sous la Quatrième Convention de Genève ».

Dans sa dernière note après sa visite dans les Territoires palestiniens occupés, du 9 au 17 juin 2006, le Professeur Dugard a écrit : « Gaza est assiégée. Israël contrôle son espace aérien et a repris les bangs supersoniques qui terrorisent et traumatisent les gens. Les assassinats ciblés de militants sont en augmentation. De manière inévitable, comme dans le passé, ces assassinats entraînent la mort ou les blessures de passants innocents.

Israël contrôle aussi les eaux territoriales de Gaza et tire des missiles sur le territoire à partir de la mer. A l’intérieur de Gaza, les services médicaux ont été gravement touchés par l’interdiction du financement de l’achat d’équipement et de matériel médical assuré par l’Autorité palestinienne dirigée par le Hamas.

Les salaires des employés de l’Autorité palestinienne n’ont pas été versés et cela affecte à la fois les hôpitaux et les écoles car les employés ne peuvent plus payer le coût des déplacements pour aller travailler.

Le chômage et la pauvreté sont en augmentation.

Après une longue période de fermeture du point de passage commercial de Karni, le passage a été ré-ouvert mais il ne laisse toujours passer qu’un nombre limité de camions, avec pour conséquence que Gaza est toujours en manque de produits alimentaires de base et est dans l’incapacité d’exporter ses produits ».

Pire encore, quand Aljazeera a demandé à un porte parole militaire si Israël arrêterait l’invasion plannifiée de Gaza si le soldat était relâché, il a répondu que c’était deux affaires séparées. En d’autres termes, d’une manière ou d’une autre, Gaza sera envahie. D’après le quotidien israélien, Yediot Ahronot, l’invasion de Gaza était prévue bien avant l’enlèvement du soldat. Et cela veut dire que non seulement les enfants prisonniers ne seront pas libérés en échange du soldat, mais que d’autres enfants seront probablement tués au cours de l’invasion prochaine.

Ainsi, le président palestinien et d’autres dirigeants régionaux et internationaux demandent en réalité la libération du soldat mais dans le même temps ils demandent aux Gazaouis de s’attendre à une invasion israélienne de grande ampleur.

Le message est que les Palestiniens ne doivent pas résister - ils doivent se contenter d’attendre les Israéliens chez eux, dans les cours d’école, dans les rues, prêts à la mort.

Les Palestiniens ne doivent pas se défendre ni défendre leurs enfants, ils doivent seulement attendre d’être tués sans résistance parce que toute résistance, même si elle vient de la victime, est un acte de terreur.

Pendant ce temps, Associated Press and Reuters ont écrit : « ... la famille du soldat a brisé le silence lundi pour supplier ses ravisseurs de le traiter avec humanité et de se souvenir qu’il a une famille aimante à qui il manque cruellement. Noam Shalit, dans un entretien avec la Télévision d’ Associated Press, a décrit son fils comme un garçon tranquille et obligeant qui a suivi son frère aîné dans le corps de blindés de l’armée. La seule chose qui nous reste maintenant c’est l’espoir, rien de plus a-t-il dit ».

Ces lignes déchirantes m’ont amené à comparer cela avec ce qu’une mère palestinienne a dit sur Aljazeera, après un bombardement récent par Israël, où elle racontait que le concept même d’espoir avait été effacé de sa conscience. Ce que ressent la famille Shalit maintenant est exactement ce que presque chaque famille palestinienne ressent ou a ressenti à un moment ou un autre.

Cela, tous les Israéliens doivent le savoir. Ils doivent savoir que les Palestiniens sont humains, comme eux. Les Palestiniens sont en deuil quand leurs enfants sont tués et ils sont désespérés quand leurs enfants sont emprisonnés.

Il faut mettre fin à ce cycle vicieux de violence. Il faut qu’Israël mette un teme à l’occupation une fois pour toutes et ne laisse aucun problème en instance, comme il le fait d’habitude.

Ils doivent se retirer totalement de Gaza et de Cisjordanie, y compris Jérusalem -est et donner aux Palestiniens leurs droits politiques et économiques. Les Israéliens doivent donner aux Palestiniens la chance de vivre près d’eux, dans la prospérité et en paix -une paix juste.

Kidnapper un soldat israélien ne nous rapprochera pas d’un pouce de la paix, mais les attaques en représailles ou les attaques préventives ou les punitions collectives par Israël, telles que l’arrêt de l’approvisionnement en nourriture, en électricité ou en eau, non plus.

La seule réponse israélienne logique, qui pourrait satisfaire la famille Shalit et les autres familles israéliennes ou palestiniennes en deuil, serait de mettre fin à l’occupation.

Et c’est maintenant. Ca a toujours été maintenant. Israël, quand sauras -tu tirer des leçons ?


Rifat Odeh Kassis est Coordinateur International et Directeur de Projet du Programme d’Accompagnement Oecuménique en Palestine et Israël (EAPPI).

Publié sur l’agence de presse palestinienne MAAN NEWS le 29 /06/ 2006.

Traduction : Claude Léostic, Afps

photo : chars à la frontière nord de Gaza le 3 juillet 2006 (Yahoo).




Article publié sur le site de
l'Association France Palestine Solidarité : http://www.france-palestine.org

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5 juillet 2006 3 05 /07 /juillet /2006 11:19
Baisse du CHOMAGE
INTOX gouvernementale


48.900 demandeurs d'emploi en moins : le satisfécit du gouvernement sur ce recul "historique" du chômage et d'un soit-disant retour à un "cercle vertueux" devient insupportable !

Car voici ce qu'on ne vous dit pas:


• Le dispositif CRP (convention de reclassement personnalisée) compte à ce jour 45.639 stagiaires de la formation professionnelle selon la CGT, 54.000 selon Eric Besson et Alain Vidalies, secrétaires nationaux du Parti socialiste - respectivement à l'économie et aux
entreprises -, non comptabilisés comme demandeurs d'emploi.

• Pire : Eric Besson et Alain Vidalies notent également que "les chiffres communiqués par le gouvernement sont contradictoires, dès lors qu'il apparaît que les sorties pour reprise d'emploi sont en recul de 7,4% par rapport au mois précédent" !!!

Ils notent que "l'emploi marchand, lui, continue de tourner au ralenti,avec moins de 6.000 créations nettes par mois". Effectivement, l'INSEE confirme que seulement 15.400 emplois ont été créés de janvier à mars dans le secteur concurrentiel.

AC! dénonce 36.190 radiations. Elles ont augmenté de 8,7% sur les trois derniers mois par rapport à la même période de l'année précédente.

• La CGT dénonce plus de 411.000 licenciés par les entreprises qui sont dispensés de recherche d'emploi à 57 ans, donc non comptabilisés.

• La CGT rappelle également que depuis la dernière convention Unedic,
"du fait de la réduction des durées d'indemnisation du régime
d'assurance chômage, chaque mois, 70.000 chômeurs sont exclus de l'indemnisation".

• AC! et la CFTC dénoncent la précarisation de l'emploi et le développement des emplois aidés, "qui sont des mi-temps au demi-Smic".

"Les emplois créés aujourd'hui sont majoritairement des emplois de
services à la personne promus par le ministère de l'emploi", dont le "succès, comparé à celui des emplois issus de CNE, prouve que la
solution du chômage ne réside pas dans un accroissement de la
flexibilité", estime la CFTC. "Reste que les nouveaux emplois de
service à la personne sont souvent des emplois à temps partiel
contraint", "acceptés faute de mieux" par des femmes, contre une
rémunération qui "ne leur permet pas de subvenir à tous leurs besoins". Celles-ci ont souvent "la responsabilité d'une famille monoparentale etalimentent le nombre, sans cesse croissant, de travailleurs pauvres".

. L'ACOSS constate de son côté une tendance à "une très forte rotation" des salariés : en 2005, la moitié des embauches concernait des CDD dont un tiers avaient une durée de moins d'une semaine.
Selon elle, le marché évoluerait ainsi vers un type de relation qui
fait porter le risque sur le salarié, alors que le CDI fait porter le risque sur l'employeur.

• Pour l'économiste Philippe Waechter (Natexis), "une grande partie du taux de chômage est piloté" et son niveau actuel, à 9,1% de la
population active en mai, "est un chiffre qui ne traduit pas la réalité économique". Il rappelle qu'un taux de chômage à 9% nous ramènerait à son niveau… de juin 2002.

http://www.actuchomage.org/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=1948
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3 juillet 2006 1 03 /07 /juillet /2006 13:58
A PROPOS D’UNE CANDIDATURE UNITAIRE

ANTICAPITALISTE

A L’ELECTION PRESIDENTIELLE EN 2007.

Point de vue, contribution au débat, de Yves et Christine Vandrame

 

Pour faire face au recul social sans précédent, il faut s’unir !

Les forces politiques, les syndicats, les mouvements les plus divers, et tous ceux qui refusent la soumission à l’ordre établi et à la fatalité capitaliste, doivent constituer un front de résistance.

On en voit les prémisses dans des actions mobilisant les milieux les plus divers qui refusent le découragement. Et l’immense mouvement de la jeunesse, qui dans les quartiers pauvres, puis contre le CPE a fait reculer le gouvernement est un espoir.

Cela contribue à construire au travers de la lutte une unité politique pour modifier le rapport des forces.

C’est dans ce contexte, de colère populaire que survient l’échéance électorale présidentielle.

La bande à Chirac est totalement déconsidérée. L’opposition de gauche repeint la façade pour essayer de faire oublier le piètre bilan de ses 5 années de gouvernement de 97à 2002.

Comme le veut la tradition, avant les élections, un grand frisson a saisi les groupes et les militants à la recherche de perspectives électorales. On oublie à chaque expérience qu’une campagne électorale ne crée pas un courant politique. Mais s’il faut y aller, allons y !

Si nous n’avons pas d’illusions excessives, si la volonté d’unité est réelle sans arrière pensée partisane, un accord est possible entre toutes les composantes qui réclament une candidature « unitaire ». Il ne faut pas se limiter à l’hypothétique camp du « NON » mais s’adresser aux millions d’électeurs à la recherche d’espoir et à l’ensemble de la société française consciente de vivre dans un système malade de ses injustices et de ses inégalités.

Une Campagne dynamique regroupant le plus grand nombre serait un pas important dans la longue marche de la recomposition politique. Mais il faut différencier élections présidentielles des législatives et des municipales.

La campagne des présidentielles aura une influence pour la suite.

C’est en marchant que peut se construire une unité permettant des choix communs pour les législatives, il ne faut pas se précipiter.

Le projet de la campagne doit être simple.

La Charte « anti-libérale » servant de référence, est un catalogue de revendications dont les axes politiques peuvent se préciser et évoluer.

Les propositions, doivent aller du mondial au national, du global au local.

1)      La relation Nord/Sud conditionne les facteurs de guerre ou de paix. Promouvoir la solidarité entre les peuples et le droit à la libre circulation des personnes sont des revendications légitimes..

2)      Tirons les conséquences de ces évidences : la planète n’est pas une poubelle ou un citron qui se presse indéfiniment.

3)      L’UE est notre espace politique élargi. C’est à ce niveau que les rapports de force seront déterminants.

4)      Dans les métropoles capitalistes, défendre les droits fondamentaux de la personne humaine, bafoués par les inégalités sociales est une exigence élémentaire : droit au savoir – au travail – au logement – à la santé. C’est à la situation réservée aux plus démunis que se juge l’état de développement d’une société.

5)      En France, le processus de fascisation du pouvoir d’Etat, est la réponse des forces dominantes à la crise sociale. Il faut renforcer les droits démocratiques pour toute la population indépendamment de l’origine, du milieu social et de la nationalité.

 

 

Dans le contexte actuel, dans un rapport de forces très inégal, les mouvements politiques impliqués dans une démarche similaire doivent s’engager à ne pas participer à un gouvernement PS, s’il arrive au pouvoir.

Il ne s’agirait pas de faire de la surenchère dans la critique aujourd’hui pour chercher un accord demain. Le PS doit assumer ses décisions, seul, sans la confusion de la caution que les Verts et le PC lui ont donné depuis 1981.

 

Quand une décision positive sera prise, nous applaudirons. Dans le cas contraire il faudra mobiliser notre peuple pour faire reculer le gouvernement. C’est la seule voix correcte pour faire entendre les intérêts populaires. Il s’agit exactement de la position qu’avait adoptée le PC lors du front populaire en 1936. Cette position n’est pas contradictoire avec le vote du 2ème tour en faveur du ou de la candidat (e) de la social démocratie, au nom du principe du moindre mal contre le droite.

 

 

Si un minimum d’obstacles sont surmontés, alors se pose la question : Qui sera le (ou la) candidat (e) unitaire ?

Les élections présidentielles sont un exercice particulier, peu démocratique, où la médiatisation joue un grand rôle.

Candidate naturelle du PC, Marie Georges Buffet, ministre disciplinée pendant 5 ans du gouvernement Jospin peut difficilement parler au nom de la gauche de la gauche.

La LCR peut le revendiquer, mais son candidat Olivier Besancenot ne sortira pas de la marginalité électorale.

Aujourd’hui, seul José Bové peut pour l’instant, assumer cette fonction, être entendu dans des milieux divers et additionner des voix d’électeurs.

Au delà des réserves, des divergences inévitables qu’il faut apprendre à mettre de côté, l’aspect principal est que son engagement contre toutes les formes d’injustices de notre monde lui donne un crédit réel.

Encore lui faudra-t-il préciser le type de relations à venir avec le PS.

Nous sommes prêts à soutenir cette candidature, mais pas les yeux fermés.

 

Mais au delà des échéances de 2007, et des choix politiques à court terme, définir les voies de rupture avec le capitalisme est indispensable.

Le système n’est pas amendable, il ne se réforme pas en profondeur. Ne répondant à aucune règle démocratique, il ne connaît que le rapport des forces. Il faut CHANGER LES REGLES DU JEU. Ce sont les constats étayés par le bilan de l’Histoire ! Là se trouvent les termes du débat à venir pour l’alternative politique.

Bien sûr, cela s’accompagne de l’émergence de forces politiques anti-capitalistes, ancrées dans le 21ème siècle, crédibles et influentes.

 

le 2 juillet 2006


Yves et Christine VANDRAME

--

BALLON ROUGE

En préparant les jours meilleurs

 

BP 520 – Le Charrel - 13681 Aubagne Cedex

contact@ballonrouge.org

http://ballonrouge.org

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3 juillet 2006 1 03 /07 /juillet /2006 13:44

Meeting unitaire d'Aubagne du 29 juin 2006

Intervenant-e-s : Francine BAVAY (Verts), José BOVE, Magali BRACONNOT (Alternatifs), Olivier DARTIGOLLES (PCF), Raoul-Marc JENNAR, Alain KRIVINE (LCR), René REVOL (PRS), Yves SALESSE (Fondation COPERNIC) et des acteurs du mouvement social et citoyen dans le département.


Intervention de Magali Braconnot, au nom des Alternatifs, au meeting d’Aubagne le 29 juin.
 
 

Nous sommes tous ici rassemblés parce que nous avons une furieuse envie de changement !

Un vrai changement pour répondre à l’aggravation d’une addition des crises que nous subissons depuis des années : crise sociale, crise écologique et crise démocratique.

Les mensonges officiels et les statistiques truquées ne trompent plus personne, la crise sociale en France est bien réelle :

-         aggravation des inégalités sociales,

-         montée continue du chômage et de la précarité,

-         explosion de la pauvreté,

-         chômage des jeunes,

-         déstructuration du lien social

 

Cette crise sociale est le produit de l’offensive néo-libérale qui n’est rien d’autre que l’expression du capitalisme d’aujourd’hui.

C’est un gigantesque transfert des richesses qui s’opère au détriment du plus grand nombre et du monde du travail.

Nous devons le dire et le répéter en dénonçant Nicolas Sarkozy qui prétend défendre le travail, et nettoyer la France de ses immigrés.

 

La crise écologique est bien réelle elle aussi :

Notre patrimoine commun est menacé voire déjà gravement entamé. Que ce soit sur les transports, l'utilisation des OGM, la sortie du tout nucléaire, l'aménagement du territoire et des lieux de vie, la répartition de l'eau, les dirigeants politiques adeptes du libéralisme sauvage ont reculé et ont renoncé à trouver des solutions.

 

La crise démocratique est tout aussi grave :

Elle s’exprime depuis plus de 20 ans par la montée continue de l’abstention populaire aux élections.

Elle s’est aussi exprimée à l’occasion du référendum sur le TCE en 2005, et encore tout près de nous à l’occasion du CPE : jamais le décalage n’a été aussi grand entre la société et sa représentation politique. Elle atteint des sommets de grotesque et d’indécence, avec cette droite cynique et brutale, hautaine et corrompue au plus haut sommet de l’Etat.

 

Et c’est bien la combinaison de ces différentes crises qui  porte Le Front National au plus haut des intentions de vote jamais enregistrées par les sondages. Le chef du Front National n’est pas seulement le grand inspirateur de Nicolas Sarkozy, il est aussi celui qui peut rééditer le 21 avril.

 

Dans quelques mois se présente à nous une échéance électorale qui concentre toutes les tares de ce système politique à bout de souffle.

Le scrutin présidentiel est bien le pire qui soit pour celles et ceux qui militent pour un projet alternatif de société.  Personnalisation à outrance, vedettariat, « pipolisation » débilitante : on en a déjà beaucoup vu, mais on peut craindre encore pire en 2007. Et pas seulement à droite, hélas !

C’est bien pourquoi le défi à relever est redoutable. Mais il est aussi à notre portée. Nous avons fait la preuve, dans les mouvements sociaux, les mobilisations citoyennes et particulièrement lors de la campagne référendaire de l’an passé, que l’unité et une autre pratique de la politique sont à la fois possibles et gagnantes. Et sans le soutien des média ! Ces média acquis aux puissances de l’argent qui refusent de rendre compte de nos pratiques parce qu’elles sortent de leurs schémas habituels.

 

Cela veut dire en clair que l’esprit de boutique et le sectarisme, mais aussi la façon traditionnelle de faire de la politique, doivent être absolument laissées de côté au moment des deux rendez-vous électoraux de 2007.
Et nous serons au cœur du sujet : en étant rassemblé-e-s et en ayant une autre pratique politique !

Nous ferons ainsi une critique « en actes » des institutions agonisantes de la Ve République, avec sa constitution autoritaire et monarchique, anti-démocratique et dépolitisante.

Voilà pourquoi il est décisif de mettre au cœur de notre démarche le projet et la constitution d’une véritable équipe pluraliste pour le porter.

Ce projet, la charte des collectifs du 29 mai, en est un élément essentiel.

 

Mais il nous faut aller plus loin, en faire le centre des débats au sein des collectifs unitaires, la populariser, et continuer la réflexion programmatique en l’enrichissant.

Quant à l’équipe, elle doit être pluraliste et paritaire, en prenant soin de ne laisser personne au bord de la route. Cette équipe doit être représentative de tous les engagements associatifs, citoyens, syndicaux et bien sûr politiques qu’on retrouve dans les Collectifs unitaires.

 

A propos du candidat, nous pensons, aux Alternatifs… en restant calmes(référence à Raoul Marc Jennar !) que seule une candidature rassembleuse, dépassant les cadres partidaires existants peut être en mesure de porter une dynamique à l’échelle de l’enjeu. Une candidature alternative au libéralisme autoritaire et antiproductiviste. (Applaudissements)

 

Nous avons voulu ce meeting pour affirmer notre rassemblement autour d’objectifs communs :

Nous, les Alternatifs pensons qu’il est important de dire clairement que nous appelons à battre la droite : il serait grave de finasser à ce sujet.

Renvoyer dos-à-dos la gauche et la droite relèverait d’une démarche politicienne et populiste qui ne ferait qu’alimenter la dépolitisation, le désarroi, et n’ouvrirait aucune perspective politique.

Mais dire cela ne signifie en rien s’aligner sur le social-libéralisme, et les Alternatifs sont clairs à ce sujet : il n’est pas question de passer sous les fourches caudines d’un accord gouvernemental avec un PS social-libéral (cf. l’analyse du programme du PS de Raoul Marc Jennar)

C’est aussi en affirmant notre volonté de battre la droite que nous lutterons contre le vote soi-disant utile en faveur du PS.

 

Si le projet doit être au cœur de notre démarche de rassemblement, nous devons y associer systématiquement notre engagement pour des candidatures unitaires. Car les exigences de renouvellement politique vont de pair avec les aspirations unitaires. Prenons des engagements clairs dans ce sens face à un électorat plus exigeant et plus attentif que ne le pensent les politiciens professionnels ; la politique réservée à des professionnels, c’est justement la réponse de la droite, et aussi hélas d’une partie de la gauche.

Il nous faut impérativement incarner une alternative, non seulement dans le domaine social et écologique, mais aussi sur le terrain démocratique !

Pour nous, Alternatifs, cela correspond à nos références autogestionnaires et féministes. Sur ce terrain, faisons ensemble des propositions ambitieuses : la parité, aussi indispensable soit-elle, n’est pas une réponse suffisante ; ce sont des mesures radicales qui doivent être portées par les forces politiques et exprimées dans les politiques publiques pour que les femmes puissent exercer une citoyenneté active.

 

Et la politique ne se limite pas aux institutions, aujourd’hui elle est trop souvent confisquée par des professionnels. Rendons là aux citoyens, car la politique est l’affaire de toutes est de tous !

Dans une perspective autogestionnaire : c’est une démocratie active et participative qui est à l’ordre du jour.

La refonte et l’invention d’une nouvelle architecture institutionnelle, avec entre autres la problématique du mandat unique, (aussi indispensable soit-elle), ne suffisent pas : en prenant le meilleur de l’expérience de Porto-Alegre, permettons l’association de véritables conseils de quartier aux décisions, en particulier budgétaires, dans l’ensemble des collectivités territoriales. Insufflons l’autogestion dans le monde du travail et dans l’entreprise, en permettant par les politiques publiques l’aide à la reprise par les travailleuses et les travailleurs des entreprises liquidées par leur patron.

C’est une grande leçon du mouvement altermondialiste : ensemble et sans hiérarchie aucune, citoyennes et citoyens aux appartenances les plus diverses, aux engagements associatifs, syndicaux, politiques très variés, nous pouvons dans nos luttes et nos pratiques, résister et en même temps commencer, même modestement, à changer le monde. Nous en avons fait la démonstration en 2005 contre le TCE et en 2006 en bloquant le CPE.

Proposons l’utilité sociale plutôt que la loi du marché, la justice sociale plutôt que la finance, la démocratie active plutôt que le verrouillage du capitalisme autoritaire.

 

Alors, toutes et tous ensemble, prenons l’engagement de prolonger notre victoire du 29 mai et exprimons notre volonté de changement radical dans les prochains rendez-vous électoraux. Le plus vite possible, engageons-nous, dans une campagne pluraliste, ancrée sur le terrain, radicale, propositionnelle et alternative !

 

Faisons de 2007 une année décisive dans l’histoire de la gauche de ce pays !

---------------------------------------
TamTam liste de diffusion
des Alternatifs des Alpes-Maritimes
B.P. 2016 - 06101 NICE cedex 2
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