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11 novembre 2006 6 11 /11 /novembre /2006 18:29

Contribution au débat sur les candidatures dans les collectifs



Nous pensons que José Bové

est l'atout supplémentaire

pour une alternative anti-libérale


Militants de sensibilités différentes, nous ne pensons pas qu'il existe un(e) candidat(e) « naturel(le) » de notre démarche ni qu'un des courants de la gauche anti-libérale, qui tous sont indispensables, puisse représenter notre rassemblement : nous aurons donc à choisir, sans vainqueur ni vaincus, celui ou celle qui offre le cadre de rassemblement le plus large à un mouvement multiforme qui n'a pas de centre - et qui ne doit relativiser aucun des courants et aucune des personnalités qui ont mené et peuvent mener campagne ensemble.


Dans les circonstances où nous nous trouvons, ce rassemblement ne peut se faire qu'en combinant tous les atouts  : à la fois la non personnalisation de la campagne par la construction d'une autre démarche politique, le maintien et la consolidation d'un cadre collectif ; mais en même temps  le choix pour le bulletin de vote de la personnalité la plus largement reconnue  pour son engagement et son rôle de premier plan dans le combat contre le libéralisme ici et dans le monde - et c'est pourquoi nous proposons José Bové.


Nous visons à faire agir ensemble trois composantes, nécessaires dans une alternative aujourd'hui.

Une composante politique avec des organisations qui cherchent à se sortir de la crise de la gauche et de celle de la représentation politique classique. Une composante citoyenne qui cherche à initier de nouvelles formes de participation politique à gauche. Une composante « mouvementiste » issue des mouvements sociaux qui depuis une dizaine d'années ont produit un renouveau de la critique sociale de masse ouvrant la voie à une alternative.

Personne n'est en mesure aujourd'hui de représenter seul aucune de ces composantes, encore moins les trois.

Il nous faut donc avoir des porte-paroles, fonctionnant ensemble et représentant toutes ces composantes  - incluant, de José Bové à Olivier Besancenot et Marie-Georges Buffet, en passant par Clémentine Autain, Patrick Braouzec et Yves Salesse -  tous ceux et celles que valideraient les collectifs pour faire ensemble équipe.


Mais, au sein d'un tel cadre commun consolidé, la mise en avant de José Bové nous donnerait l'atout supplementaire d'un porte parole mondialement reconnu de la résistance et de la rupture avec le libéralisme, un symbole lié à d'importants mouvements sociaux et sociétaux. Un candidat issu des mouvements sociaux nous semble nécessaire pour le changement dans le champ politique que nous voulons opérer pour gagner à gauche.


Il a commencé à acquérir sa légitimité au sein de la confédération paysanne, porteur d'une démarche syndicale qui partant de la défense des paysans travailleurs a su poser les problèmes du mode de développement au delà du domaine de l'agriculture.


Il est devenu une figure représentative des nouveaux mouvements sociaux, du mouvement altermondialiste avec sa participation aux forums sociaux, du combat écologique avec la lutte résolue contre les OGM, la lutte pour l'égalité des droits aux côtés des sans papiers et des chômeurs, contre la guerre et notamment son opposition de longue date aux essais nucléaires français, et pour la solidarité avec les peuples opprimés. José a été de ces combats qui sont les nôtres, n'hésitant jamais à prendre des risques personnels quand des formes de lutte, qu'il partage avec beaucoup d'entre  nous comme la désobéissance civique face à un Gouvernement illégitime,  le nécessitent.

C'est dans ces combats, et non dans une quelconque complaisance des médias, qu'il a acquis la popularité qui est la sienne et qu'il propose aujourd'hui de mettre au service de notre rassemblement. Sa popularité serait un atout précieux dans une campagne où nous devrons batailler pied à pied pour occuper dans les médias la place qui revient au courant populaire qui a montré sa force dans les revendications comme sur la scène électorale.

Voilà pourquoi cette candidature, qui contribuerait en outre à résorber la coupure entre mouvement social et politique qui pénalise depuis des années le combat pour l'émancipation, nous apparaît la meilleure pour faire la percée électorale et politique que nous ambitionnons


Etienne Adam conseiller municipal de Caen (ANPAG)collectif de Caen, 
Jean-Pierre Bataille Alternative midi Pyrénées, enseignant
Nicolas Benies syndicaliste, collectif de Caen,
Robert Bianco apiculteur Apt,
Annick Boët ,PCF, conseillère municipale de Marseille,
Magali Braconnot, Les Alternatifs, collectif Gardanne bassin minier (13),
Michel Brehier, Val de Marne,
Thierry Calvet, syndicaliste SUD-PTT, facteur,
Maxime Caillon militant ecolo (pas encarté) Haute Vienne,
Jean-Michel Clavel Syndicaliste FSU président AMP,
Jean-Christophe Chaumeron militant CGT finances,CCAG,
France Coumian, citoyenne sans appartenance, collectif Paris 19
Yvon Debard, PCF 82, Collectif unitaire Querçy-Caussadais,
Gérard Delbreil syndicaliste enseignant, écologiste, associatif,
Bruno Della Sudda, les Alternatifs, conseiller municipal de Nice, Collectif Nice-Ariane,
Michel Desmars syndicaliste SNCF, AMP- Motivé-e-s,
Michel Dupont Motivé-e-s76, collectif ND de Bondeville (76)
Martine Gazel, militante associative,Montreuil,
Michel Giroud collectif anti-libéral de Marne la Vallée,
Gérard Geron, conseiller municipal de Miramas (13), collectif pour une nouvelle république,
Pierre Gineste, Yvelines
Geneviève Hamy ,conseillere municipale sans étiquette, militante syndicale, Aix en Provence,
Benoît Hubert (responsable associatif, Aix en Provence),
Jean-Marc Jacquot, délégué Syndical CGT Services et Etudes, Collectif Paris 18ème,
Remy Jean mino LCR, collectif Bouches du Rhône,
Véronique Labre écrivain non ogm Midi Pyrénées,
Julien Lepetite PCF 38 Collectif du Voironnais
Sylvain Lecointre PCF 76, Collectif Vallée de Seine, paysan
Hervé Le Crosnier ANPAG Collectif de Caen
Dominique Liot Les Verts Alter Ekolos, syndicaliste EdF-GdF),
Mocci Jean, PCF section Centralp (38), Collectif du Voironnais, chaudronnier
Alain Moles, syndicaliste paysan, Collectif Unitaire Montauban I (82),
François Mondolfo, citoyen sans appartenance, Collectif unitaire Querçy-Caussadais, peintre,
Guy Montariol AMP écologiste, élu Muret
Chrisrtian Moretto écrivain non ogm, écologiste et syndicaliste Midi Pyrénées
Richard Neuville Les Alternatifs, collectif Ardèche méridionnale
Roland de Penanros L'Autre Gauche collectif Brest
Jean-René Pendaries sociologue CNRS Marseille
Laurent Prodeau PCF 82 collectif Quercy-Caussadais, chef d'entreprise
Jean Louis Ribeira Ballon Rouge Marseille
Catherine Samary LCR Paris
Patrick Silberstein Paris- 10ème
François Simon AMP conseiller municipal Toulouse
Lars Steinau LCR; collectif du 18ème arrondissement de Paris,
Yves Vandramme Ballon Rouge Aubagne
Nicolas Vanderlick, LCR Haute Vienne,
Véronique Vinet AMP Toulouse
Myriam Zerkaoui, non encartée, Collectif du Voironnais.

 CONTACT : ccag@alternativecitoyenne.org

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10 novembre 2006 5 10 /11 /novembre /2006 17:57

APRES LE MANS,

ON CONTINUE...

La gauche "antilibérale" est déjà en campagne. Après le meeting du Mans le 6 novembre, de grands rassemblements sont prévus le 13 novembre à Grenoble et le 18 à Montpellier. Ces initiatives viennent en appui aux dizaines de réunions qui, depuis plusieurs semaines, sont organisées dans tout le pays. Le meeting du Mans a confirmé une forte aspiration unitaire, la place majeure du PCF dans le processus, et l’incontestable popularité de José Bové, au delà des étiquettes politiques et des engagements sociaux que fédére le rassemblement de la vraie gauche. Pour sa part, après un long échange avec les représentant-e-s du collectif unitaire national, la direction de la LCR reste sur des positions se démarquant du processus.

Partant de ces constats, les Alternatifs réaffirment leur volonté de tout faire pour que toutes les composantes politiques du non de gauche, des secteurs socialistes de gauche a la LCR, se retrouvent ensemble, dans la clarté, avec les collectifs unitaires dans les batailles électorales de 2007, et que, dans le cadre d’une campagne collective, pluraliste, populaire, une candidature commune, rassembleuse, à la présidentielle bouscule les lignes de force à gauche, contribue à la défaite de la droite et de l’extrême droite, et à ouvrir la voie de l’alternative.

 

Les interventions du meeting du Mans sont disponibles en libre téléchargement. A reproduire sans modération.


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10 novembre 2006 5 10 /11 /novembre /2006 15:05
C'est une intéressante video qu'un membre du PS a filmée lors de la visite de Ségolène Royal à Angers en janvier 2006.

Postée le 8 novembre 2006 sur la plateforme de partage Dailymotion par un certain "Jules-Ferry", elle montre Ségolène Royal proposant que les enseignants restent présents 35 heures dans leur établissement pour pouvoir, en plus de leurs heures de cours, apporter un soutien scolaire gratuit aux élèves en difficulté. L'équipe de la présidentiable socialiste ne souhaite pas commenter ce document amateur, pointé par le blog politique Nues Blog


"On est dans un système où finalement les parents qui ont les moyens, (...) lorsque leurs enfants sont en difficulté (...), donnent des cours de soutien scolaire individualisé", expose la présidentiable socialiste. "Comment se fait-il, s'interroge-t-elle, que les profs du secteur public aient le temps d'aller faire du soutien individualisé payant et n'ont pas le temps de faire du soutien individualisé gratuit dans les établissements scolaires ?"

S. Royal prévient que sa proposition est révolutionnaire et qu'elle ne la criera donc pas sur les toits "parce qu'elle ne veut pas se prendre des coups des organisations syndicales enseignantes". Mais, mise en ligne le 8 novembre, la vidéo a déjà été vue environ 7 000 fois.


Ce document est très édifiant sur la méthode Ségolène.

1. On ne parle pas des projets avant les élections parce que ça va faire des vagues avec les syndicats. On les ressortira après les élections. C'est une conception intéressante de la part de celle qui prétend donner des leçons de démocratie participative. Son équipe de campagne n'a d'ailleurs pas souhaité commenter l'affaire.

2. Elle parle d'une révolution comme Sarkozy parle de la rupture. Une révolution qui consiste à tenter d'imposer unilatéralement un allongement du temps de travail des salariés sans contrepartie. En fait c'est plutôt d'une contre-révolution qu'il faudrait parler; une contre-révolution libérale dont les cibles sont toujours les mêmes.

3. Pour cela, bien entendu, il faut dénigrer les enseignants: ils ne travaillent pas gratuitement pour l'éducation nationale (quel manque de générosité...) , mais ils vont, parait-il, massivement travailler dans des boites privées de soutien scolaire (encore une affirmation perfide dénuée de tout fondement, mais assénée comme une vérité !).

4. Il est vrai que Mme Royal n'aime guère l'enseignement public, puisqu'elle a préféré confier ses quatre enfants à une institution privée. Mais elle a des idées ! Elles ne sont guère originales, c'est le fonds de commerce de la droite depuis des années. C'est une idée qui avait été appliquée en Angleterre du temps de M. Thatcher, mais qui n'avait pas été remise en cause par son successeur Blair.

Grâce à son hypocrisie, elle échappera peut-être dans l'immédiat à la colère des syndicats enseignants, mais elle aura vraiment du mal à convaincre les enseignants à voter pour elle.
Il est décidément urgent que d'autres voix se fassent entendre à gauche !



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5 novembre 2006 7 05 /11 /novembre /2006 21:27


 


 


 


SEMAINE DE LA SOLIDARITE INTERNATIONALE 06

du 11 au 19 novembre 2006


Associations du Collectif 06 :

AIDEDHEC

AMNESTY INTERNATIONAL

ARDI

ARTISANS DU MONDE

ATTAC

CCFD

FRANCE AMERIQUE LATINE


FRANCE PALESTINE SOLIDARITE


MRAP


SOS RACISME INDEPENDANT




http://lasemaine.org

Marie Pierre PETIT, MMplpetit@aol.com






SEMAINE DE LA SOLIDARITE INTERNATIONALE 06

PROGRAMME



DIMANCHE 12 NOVEMBRE 2006 à CARROS, salle Juliette GRECO

A 17H30 : FILM BAMAKO » suivi d’un DEBAT animé par CULTURE ET CINEMA



LUNDI 13 NOVEMBRE à LA GAUDE, Cinéma LA COUPOLE

A 17H30 : « FILM BAMAKO »

A 2IH00 : « FILM BAMAKO » suivi d’un DEBAT animé par CULTURE ET CINEMA

 


MARDI 14 NOVEMBRE à VENCE, cinéma CASINO

A 18H 00 : « FILM BAMAKO »

A 21H 00 : « FILM BAMAKO » suivi d’un DEBAT animé par CULTURE ET CINEMA



MERCREDI 15 NOVEMBRE à NICE, cinéma Le RIALTO, 4 rue de Rivoli,

A 20H00 : « FILM  AZUR ET ASMAR »  suivi d’un DEBAT animé par Monsieur

EMMANUEL N’DIONNE, Secrétaire Exécutif de «  ENDA.GRAF », SAHEL, et par le COLLECTIF des Associations de la Semaine de la Solidarité Internationale du 06.



JEUDI 16 NOVEMBRE  à NICE à l'IPAG, 4 boulevard Carabacel,

A 19H00 : DEBAT PUBLIC :

sur le thème : « Le Développement : appauvrissement ou enrichissement ?

Le point de vue d’un Africain... »


organisé par les Elèves de l’IPAG et le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement, avec EMMANUEL N’DIONNE, Secrétaire Exécutif de «  ENDA.GRAF » SAHEL, ONG très importante au SENEGAL.

 


TOUTE LA SEMAINE du 11 au 19 NOVEMBRE 2006 :

FILM : «  AZUR ET ASMAR » pour les plus jeunes au cinéma RIALTO à NICE

Et «  CARAVANE 55 » pour les plus grands dans les Collèges et Lycées de NICE et ANTIBES, avec Madame Anna PITOUN, Réalisatrice de « CARAVANE 55 »

VERSO :








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5 novembre 2006 7 05 /11 /novembre /2006 21:24
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5 novembre 2006 7 05 /11 /novembre /2006 21:08




Nous n'avons pas le droit d'échouer après l'espoir levé le 29 mai face à la souffrance qui s'exprime au quotidien, ici et ailleurs, et à la montée de tous les populismes. N'oublions pas l'essentiel au moment où nous abordons le processus de désignation des candidatures communes à la présidentielle et aux législatives, c'est à dire :

 1. Nous nous devons de poursuivre, de façon durable, le  processus de transformation de la société, sur les bases de notre victoire du 29 mai 2005.


 2. Les échéances électorales de 2007 ne sont qu'une séquence dans ce processus, nous savons qu'il nécessitera tout autant l'implication citoyenne par la mobilisation à travers les luttes que par la participation dans les urnes.


 3. La désignation des candidatures communes à la présidentielle et aux législatives après l'adoption du texte sur la stratégie du 10 septembre et de nos propositions des 14 et 15 octobre doit concrétiser l'expression de notre mouvement et nécessite la participation de toutes les sensibilités, y compris celle qui aujourd'hui reste encore sur le bord du chemin.

Cette diversité est notre richesse, notre force, ne la réduisons pas par des jeux tacticiens !

Dans ce rassemblement, chaque sensibilité garde son identité et dans le même temps il ne peut pas  être représenté par une seule sensibilité. Ce serait alors un ralliement en totale contradiction avec les principes fondant le mouvement que nous sommes en train de construire pour créer un rapport de forces durable à gauche afin que les choses changent vraiment.

Si nous échouons dans cette troisième phase nous mettrons à bas et pour longtemps l'espoir né du 29 mai et notre crédibilité vis-à-vis de celles et ceux qui espèrent tant un débouché politique.

Nous devons faire de la politique autrement mais force est de constater que la présidentialisation  envahit nos têtes et que la compétition imbécile que nous récusons par ailleurs resurgit entre nous.

Or, en 2007 tant à la présidentielle qu'aux législatives, notre force et la vraie nouveauté, c'est que nos propositions soient portées collectivement par nos candidats et les citoyens. C'est cela que les gens attendent tant l'aspiration unitaire est forte à la base et dans les partis. Allons nous échouer sur le choix d'un nom à mettre sur le bulletin de vote à la présidentielle alors que nous avons fait l'essentiel ?

Ce serait irresponsable devant les urgences qui s'accumulent.

Ne nous trompons pas !

Mettre en avant le critère de la médiatisation pour le choix du candidat c'est une fois de plus mettre en avant la femme ou l'homme et non l'essentiel  de ce que nous portons ENSEMBLE.

Invoquer une candidature partidaire échouera à traduire notre diversité, et dire cela ce n'est évidemment pas remettre en cause  la personne de Marie George Buffet, ni le rôle de son parti.

Cela se poserait de la même façon si la LCR avait proposé  la candidature d'Olivier Besancenot pour représenter le mouvement antilibéral.

D'autre part la candidature de Marie George Buffet entraînera ipso facto celle d'Olivier Besancenot et donc l'éclatement de notre rassemblement, la dispersion, l'abstention, le « pseudo vote utile » conduisant au renoncement, voire pire...

A contrario Olivier Besancenot et la LCR ne pourront pas tenir sur leur position actuelle identitaire, alors que nous avons besoin d'eux.

Dire cela ce n'est pas être anti-parti mais simplement rappeler que notre rassemblement ne se limite pas à ces deux organisations. Rappelons nous: la victoire contre le TCE n'appartient à personne en particulier mais à toutes et à tous.

Dire cela c'est dans le même temps reconnaître le rôle important du PCF dans l'organisation de la campagne référendaire contre le TCE, l'engagement de leurs militant(e)s pendant et après et saluer comme il se doit le partage du temps de parole de MGB lors de la campagne médiatique, c'est reconnaître le rôle des organisations dans la vie politique.

Dire cela c'est répéter que nous n'avons pas le droit de décevoir ! Cette construction commune nouvelle est le seul moyen de répondre à la nécessaire transformation de la société.

Ayons l'audace de la poursuivre tous ensemble !

L'envie de Politique et l'aspiration unitaire, lorsque l'on va sur les marchés ou sur nos lieux de travail, sont réelles mais le refus et le rejet de la politique politicienne le sont tout autant.

Nous devons urgemment nous mettre d'accord par consensus sur le nom de celle ou de celui que nous déposerons dans les urnes et mener une campagne collective au plus près des citoyens de façon à ce qu'ils s'emparent de nos propositions comme ils l'ont fait le 29 mai.

N'en doutons pas nous aurons besoin de Clémentine, José, Marie George, Olivier, Patrick, Yves. et de l'ensemble des citoyennes et des citoyens partie prenante, il en va de l'avenir du processus de transformation sociale.

Le 01 novembre 2006

Armelle Chevassu (collectif de Marseille centre)
Cécile Torgue, Francine Vigneul, Claude Ramin (collectif d'Aix en Provence)
Citoyen(ne)s du 29 mai


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5 novembre 2006 7 05 /11 /novembre /2006 20:58



Chef du parti d’extrême droite « Israël Beiténou », Avidgor Lieberman est devenu vice-Premier ministre et ministre pour les « Affaires stratégiques » du gouvernement israélien. Le Parlement israélien a approuvé cette nomination lundi 30 octobre.


A l’issue d’un mois de guerre dévastatrice au Liban, le gouvernement israélien choisit la fuite en avant vers l’ultranationalisme et a décidé de se maintenir au pouvoir en ralliant la droite raciste la plus extrême.

Qui est en effet Avigdor Lieberman ? Il ne s’en cache pas : il a fait de la séparation et de la « purification » ethniques son credo. Il prône le transfert des Palestiniens citoyens d’Israël, en même temps que l’annexion de la majeure partie des territoires palestiniens occupés et en particulier des colonies. Ministre pour les « Affaires stratégiques », Avigdor Lieberman a aussi fait du « dossier iranien » une priorité. Alors qu’Israël est jusqu’à ce jour la seule puissance nucléaire du Moyen-Orient, la nomination d’Avigdor Lieberman ne peut que faire craindre une course vers la guerre.

L’entrée dans le gouvernement Olmert d’Avigdor Lieberman, avec sa xénophobie d’extrême droite révèle la vraie nature d’un gouvernement qui se présente comme "modéré" mais qui refuse toute initiative de paix, qui étouffe le peuple palestinien par le blocus et l’assassinat quotidien et qui menace de déstabiliser encore davantage tout le Moyen-Orient.

Cette arrivée de Lieberman dans le gouvernement israélien rappelle fâcheusement l’entrée de l’extrémiste autrichien national-populaire Joerg Haider dans une coalition gouvernementale en Autriche. A ce moment-là, Israël, soutenu par l’Europe, avait suspendu ses relations avec ce gouvernement.

Aujourd’hui l’Europe, si prompte à sanctionner le peuple palestinien occupé pour le résultat de ses élections démocratiques et à le condamner à l’étouffement économique, au chômage, à la malnutrition en ajoutant les sanctions à l’occupation israélienne, laissera-t-elle sans réagir entrer un dirigeant explicitement raciste dans un gouvernement qui viole déjà systématiquement l’ensemble des engagements internationaux concernant les droits des Palestiniens ?

La communauté internationale, à commencer par l’Union européenne et par la France, a le devoir d’exiger du gouvernement israélien l’arrêt de la violence d’Etat contre le peuple palestinien, le respect des accords signés, l’arrêt de la colonisation et de la construction en Cisjordanie du réseau de murs de l’annexion -déclarés illégaux par la Cour internationale de justice-, le respect du droit international et la reconnaissance du droit du peuple palestinien à son Etat indépendant dans les frontières de 1967.

C’est la puissance occupante qu’il s’agit de sanctionner jusqu’à ce qu’elle accepte de reconnaître le droit international, et non le peuple occupé.

Comme cette nouvelle nomination gouvernementale le confirme, il y a urgence, pour que la paix -juste- soit possible.


AFPS
Paris, le 1er novembre 2006.





Chef du parti d’extrême droite « Israël Beiténou », Avidgor Lieberman est devenu vice-Premier ministre et ministre pour les « Affaires stratégiques » du gouvernement israélien.
Le Parlement israélien a approuvé cette nomination lundi 30 octobre.


A l’issue d’un mois de guerre dévastatrice au Liban, le gouvernement israélien choisit la fuite en avant vers l’ultranationalisme et a décidé de se maintenir au pouvoir en ralliant la droite raciste la plus extrême.

Qui est en effet Avigdor Lieberman ? Il ne s’en cache pas : il a fait de la séparation et de la « purification » ethniques son credo. Il prône le transfert des Palestiniens citoyens d’Israël, en même temps que l’annexion de la majeure partie des territoires palestiniens occupés et en particulier des colonies. Ministre pour les « Affaires stratégiques », Avigdor Lieberman a aussi fait du « dossier iranien » une priorité. Alors qu’Israël est jusqu’à ce jour la seule puissance nucléaire du Moyen-Orient, la nomination d’Avigdor Lieberman ne peut que faire craindre une course vers la guerre.

L’entrée dans le gouvernement Olmert d’Avigdor Lieberman, avec sa xénophobie d’extrême droite révèle la vraie nature d’un gouvernement qui se présente comme "modéré" mais qui refuse toute initiative de paix, qui étouffe le peuple palestinien par le blocus et l’assassinat quotidien et qui menace de déstabiliser encore davantage tout le Moyen-Orient.

Cette arrivée de Lieberman dans le gouvernement israélien rappelle fâcheusement l’entrée de l’extrémiste autrichien national-populaire Joerg Haider dans une coalition gouvernementale en Autriche. A ce moment-là, Israël, soutenu par l’Europe, avait suspendu ses relations avec ce gouvernement.

Aujourd’hui l’Europe, si prompte à sanctionner le peuple palestinien occupé pour le résultat de ses élections démocratiques et à le condamner à l’étouffement économique, au chômage, à la malnutrition en ajoutant les sanctions à l’occupation israélienne, laissera-t-elle sans réagir entrer un dirigeant explicitement raciste dans un gouvernement qui viole déjà systématiquement l’ensemble des engagements internationaux concernant les droits des Palestiniens ?

La communauté internationale, à commencer par l’Union européenne et par la France, a le devoir d’exiger du gouvernement israélien l’arrêt de la violence d’Etat contre le peuple palestinien, le respect des accords signés, l’arrêt de la colonisation et de la construction en Cisjordanie du réseau de murs de l’annexion -déclarés illégaux par la Cour internationale de justice-, le respect du droit international et la reconnaissance du droit du peuple palestinien à son Etat indépendant dans les frontières de 1967.

C’est la puissance occupante qu’il s’agit de sanctionner jusqu’à ce qu’elle accepte de reconnaître le droit international, et non le peuple occupé.

Comme cette nouvelle nomination gouvernementale le confirme, il y a urgence, pour que la paix -juste- soit possible.


AFPS
Paris, le 1er novembre 2006.

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5 novembre 2006 7 05 /11 /novembre /2006 20:49

Clémentine Autain, apparentée PCF et candidate à la candidature des antilibéraux pour la présidentielle:

«Nous devons viser un score à deux chiffres»

Clémentine Autain lors d'une manifestation à Calais, en avril 2001. REUTERS

Par Matthieu ECOIFFIER


Clémentine Autain, 33 ans, adjointe (apparentée PCF) à la ville de Paris, est candidate à l'investiture des collectifs antilibéraux pour la présidentielle de 2007. Elle explique les motifs de sa démarche.


Etre une «femme, jeune et blonde» serait, selon vous, un handicap. Est-ce de l'humour ou de la lucidité ? 

C'était une façon de rappeler avec humour que l'univers politique est relativement homogène. Il n'y a pas beaucoup de jeunes et de femmes. Mon atout majeur réside dans mon parcours politique, qui m'a ouverte aux différentes sensibilités de notre rassemblement.

Comment vous êtes-vous imposée ? 

Les militants des collectifs me connaissent bien. Comme je suis jeune, c'est plus facile de s'imprégner. Mon âge fait aussi que je ne suis pas marquée par les luttes fratricides qui ont marqué cette partie de la gauche. J'ai été super présente. Je me sens synchrone avec l'état d'esprit et le fond de notre projet. Il n'est pas absurde qu'une offre politique nouvelle soit incarnée par une personnalité nouvelle. Mais je ferai la campagne de celui ou celle qui sera choisi(e).

Certains vous reprochent de tarder à faire le bilan de votre participation à l'équipe Delanoë... 

Sur les insuffisances en matière de logement et de services publics, mon groupe a donné de la voix, mais n'a pas été suffisamment audible. Localement, les points d'accord avec le PS sont plus importants qu'à l'échelon national. Il y a des milliers d'élus communistes, écolos, socialistes antilibéraux qui sont dans des exécutifs locaux. Cette question n'est pas personnelle, mais collective.

Vous avez les dents longues... 

Objectivement, j'ai des petites dents. Mais j'ai une grande ambition pour notre espace commun. Et je bosse.

José Bové, lui aussi candidat à l'investiture, papillonne-t-il ? 

Il apporte sa contribution, fort de toutes ses batailles altermondialistes. On a besoin de lui.

Est-il le seul à pouvoir convaincre Olivier Besancenot de se retirer ? 

La LCR affirme que ce n'est pas une question de casting, mais de garanties politiques. Je la crois. Notre texte commun précise que nous ne participerons pas à un gouvernement sous domination sociale-libérale. Et que l'orientation actuelle de la direction du PS ne permet pas d'envisager d'accord. Quoi de plus clair ? Au sein du collectif national, de nombreuses voix se sont élevées pour rediscuter franchement avec la LCR.

Le PCF a décidé de «proposer» la candidature de Marie-George Buffet. Seriez-vous une solution de compromis ? 

Les communistes sont très investis dans les collectifs. Une écrasante majorité se retrouve sur la ligne de la direction visant à privilégier le rassemblement. Que le PC propose Marie-George est légitime. En faire un préalable risquerait de faire éclater les collectifs, ce serait irresponsable. Le fait que je sois apparentée communiste peut permettre de nous sortir de l'impasse.

Les collectifs ne sont-ils pas des coquilles vides ? 

Les milliers de militants qui se démènent dans les quelque 700 collectifs apprécieront. Chacun peut constater l'ambiance et la dynamique des initiatives unitaires. Aucun meeting d'une seule des forces politiques du rassemblement ne peut rivaliser. Ensemble, nous pouvons attirer largement au-delà des franges militantes traditionnelles. Il faut mettre de côté les intérêts strictement boutiquiers, les ego. Qu'on arrête de se regarder le nombril. Divisés, on est morts. Rassemblés, on peut casser la baraque.

Quel score pour les antilibéraux en 2007 ? 

Il faut viser un score à deux chiffres. Il n'est pas hors de portée. Nous voulons être majoritaires à gauche. Et le plus tôt sera le mieux.

Appellerez-vous à voter pour le PS au second tour ? 

C'est dans notre texte. Toutes nos sensibilités ont toujours appelé à battre la droite et l'extrême droite.


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2 novembre 2006 4 02 /11 /novembre /2006 21:26


Les très hauts revenus




100 ans, 500 ans, jusqu’à 15 millénaires de Smic en une année ! Les sommes perçues tout en haut de la hiérarchie sociale sont considérables, même lorsqu’on en a retiré les impôts. Le talent exceptionnel de certains mérite sans aucun doute une récompense importante. C’est pour cela que ces niveaux de rémunération ne sont quasiment jamais remis en cause. Les plus jeunes, en particulier, rêvent devant des sommes dont ils ne peuvent saisir l’ampleur. Sont-ils aussi exceptionnels que cela, ces talents ? Si les inégalités de revenus sont largement acceptées, on voit mal comment la compétence, le talent, la responsabilité, l’effort ou la créativité pourraient justifier de tels revenus.

En tous cas, ils ne récompensent pas l’effort ou la peine : les métiers les plus pénibles sont aussi les moins bien payés. L’effort physique, sauf quelques éclats lors d’une compétition sportive, est totalement dévalorisé. En outre, contrairement à une idée reçue qui sert à justifier des rémunérations astronomiques, les catégories les plus aisées ne sont pas toujours submergées de travail, ou plutôt leur travail ressemble parfois à s’y méprendre à ce que d’autres, plus modestes, appellent du loisir (repas, lectures, etc.). Elles disposent en outre des moyens de se décharger des tâches les plus pénibles à domicile.

De nombreux acteurs disposent certainement du talent de ceux présentés dans ce classement, il en est de même dans le sport ou bien dans d’autres domaines : mais l’économie du loisir a besoin de marques très fortes pour vendre du spectacle. Les stars assurent en retour des recettes importantes (parfois de façon éphémère), aux clubs comme aux producteurs. Dans l’entreprise, ces revenus traduisent aussi un affaiblissement des représentants des salariés les moins qualifiés, les syndicats, au détriment des dirigeants et des détenteurs du capital, notamment du fait du chômage.

A quoi bon être si riche ? De tels niveaux de revenus sont très supérieurs à ce qu’un individu ou même une famille peut dépenser au cours d’une vie, même s’ils permettent de mener un train de vie inaccessible au commun des mortels. Sauf énorme faux-pas, ils garantissent surtout un haut niveau de vie à plusieurs générations successives et permettent de se lancer dans des stratégies d’investissement personnelles (entreprises, collections artistiques, etc.).

Bien au-delà des quelques individus les plus aisés de France, une partie entière de la population n’a plus idée des niveaux de revenus que perçoivent les catégories populaires ou moyennes. Jusqu’où ira-t-on ? L’une des astuces de ces catégories est d’avoir diffusé l’idée qu’elles seraient pénalisées par le système fiscal français, ce qui compromettrait l’existence de talents sur notre sol, car ceux-ci iraient trouver meilleure fortune à l’étranger. Pourtant, les revenus du capital sont mondialisés depuis des années et la France reste l’un des pays les plus attracteurs de capitaux. Concernant les personnes, aucune étude n’a fait apparaître de mouvement d’ampleur, mais la thèse est admise dans de nombreux milieux, permettant de justifier à la fois la progression des plus hauts revenus et les réductions d’impôt.

 

Les revenus des détenteus du capital
Dividende perçu au titre de l'année 2005

 

Total annuel en millions d'euros

En années de Smic

Liliane Bettencourt (L'Oreal)

186

15 720

Famille Pinault (PPR)

140

11 832

Bernard Arnault (LVMH)

134

11 325

Romain Zaleski (Arcelor et Eramet)

99,4

8 401

Famille Peugeot (Peugeot)

95

8 029

Famille Halley (Carrefour)

92

7 776

Serge Dassault (Dassault Aviation)

80

6 761

Jean-Claude Decaux (Decaux)

64

5 409

Martin et Olivier Bouygues (Bouygues)

56

4 733

Famille de Wendel (Wendel Investissement)

39

3 296

 

Source données : Magazine Capital, n°181, octobre 2006 - 2005

 

Les revenus des PDG français

 

Société

Revenus annuels
en millions d’euros

En années de Smic

Daniel Bouton

Société générale

7,7

651

Lindsay Owen-Jonesf

L

7,4

625

Bernard Charlès

Dassault Systèmes

6,9

583

Guy Nafilyan

Kaufman & Broad

6,7

566

Martin Bouygues

Bouygues

6,1

516

Thiery Desmarest

Total

5,9

499

Alain Dupont

Colas

5,6

473

Carlos Ghosn

Renault

5,2

439

Franck Riboud

Danone

4,7

406

Jean-François Dehecq

Sanofi-Aventis

4,6

389

Salaires bruts, avantages en natures et plus-values réalisées des stocks options.

Source données : Magazine Capital, n°181, octobre 2006 - 2005








































 

Les revenus des sportifs

 

Sport

Revenus annuels en millions d'euros

En années de Smic

Thierry Henry

Football

14

1 183

Tony Parker

Basket

11

930

Patrick Viera

Football

7

592

William Gallas

Football

6,4

541

Claude Makele

Football

4,9

414

Lilian Thuram

Football

4,7

397

David Trezeguet

Football

4,5

380

Nicolas Anelka

Football

4,1

347

Djibril Cissé

Football

3,9

330

Louis Saha

Football

3,8

321

Ces données comprennent les éléments officiels (salaires et primes notamment) et une évaluation des revenus annexes (sponsors). Ils n'intègrent pas les revenus privés des joueurs, notamment leurs revenus du patrimoine (placement, immobilier, etc.). Ils minimisent donc certainement la réalité.

Source données : Magazine Capital, n°181, octobre 2006. Données 2006-2007

 
 
 

Les revenus des stars du cinéma

 

Revenus annuels
en millions d'euros

En années de Smic

Gérard Depardieu

4,3

363

Thierry Lhermitte

3

254

Jean Reno

3

254

Jean Dujardin

2,7

228

Michel Blanc

2,3

194

Christian Clavier

2

169

Daniel Auteuil

1,8

152

Valérie Lemercier

1,6

135

Franck Dubosc

1

85

Mathilde Seigner

0,7

59

Moyenne estimée sur 2005-2006, estimée à partir des contrats déposés au Centre national de la cinématographie (cachets, participation aux recettes, bonus).

Source données : Magazine Capital, n°181, octobre 2006 - 2006

 
 
 

Les revenus des cadres très supérieurs

 

Revenus annuels
en millions d'euros

En années de Smic

Patron d'une salle de marché (achètent et vendent sur les marchés financiers)

5

423

Banquier d'affaires

5

423

Styliste d'une griffe de luxe

5

423

Avocat associé d'un grand cabinet d'affaires

4

338

Gérant de fond spéculatif

2

169

Consultants en organisation

0,8

68

Directeur financier d'un groupe côté

0,8

68

Directeur des ressources humaines d'un grand groupe

0,45

38

Directeur de la communication d'un grand groupe

0,4

34

Directeur de création d'agence publicitaire

0,4

34

Attention, il s'agit d'évaluation de salaires maximum pour ces professions. Ne comprend pas d'autres avantages éventuels (stock options, frais, etc.).

Source données : Magazine Capital, n°181, octobre 2006, d'après les cabinets de recrutement - 2005

 


 
 

le 1er novembre 2006

Source: Observatoire des inégalités

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28 octobre 2006 6 28 /10 /octobre /2006 16:13
Postulats alternatifs


Regards, novembre 2006.


Dans le débat programmatique qui se déroule actuellement, on a besoin de repères permettant de bien distinguer les différents projets. Il faut en effet se démarquer clairement, d’une part du libéralisme pur sucre et, d’autre part du social-libéralisme. De claires lignes de partage sont d’autant plus nécessaires que les libéraux cherchent à récupérer les thèmes de la transformation sociale, tandis que les sociaux-libéraux prétendent offrir une alternative au néo-libéralisme sans s’en donner les moyens.

La question de la répartition des revenus permet de faire le tri. Pour les libéraux, c’est clair : ils entendent conserver le partage des richesses actuel, voire l’infléchir encore au détriment des salariés. Leur postulat est que la minimisation du coût du travail devrait conduire à une sorte d’optimum social. Ils expliquent que l’on ne doit pas descendre en dessous d’un « chômage d’équilibre » défini comme celui qui n’accélère pas l’inflation, mais qui est en fait celui qui ne modifie pas la répartition des revenus. En matière de protection sociale, par exemple, le principe absolu est le refus de toute augmentation des taux de cotisation.

La position sociale-libérale repose sur un autre postulat en forme de pari. Il serait possible de concilier le maintien de la répartition des revenus avec la poursuite d’objectifs sociaux. Mais il s’agit d’un pari impossible qui rend bien compte des errements et des déboires passés. Pour ne prendre qu’un exemple, les 35 heures ont conduit à une intensification du travail, dès lors que toute exigence de création d’emplois avait été abandonnée afin de ne pas grever les coûts salariaux. Ce programme n’est même pas un moindre mal, car il conforte les préceptes libéraux et introduit des effets pervers. L’exemple-type est ici celui de la prime pour l’emploi qui entérine le discours patronal et institue une zone de bas salaires compensés par l’Etat : il n’est donc pas étonnant que la droite ait conservé ce dispositif.

Le postulat de la transformation sociale pourrait être formulé ainsi : on ne peut obtenir de résultats durables sur le front de l’emploi sans remettre en cause radicalement la répartition des revenus. Radicalement n’est pas ici une clause de style : la montée du chômage est en effet la contrepartie exacte d’une baisse drastique de la part salariale. Changer la répartition - que ce soit sous forme d’augmentation de salaires, de RTT avec embauches proportionnelles, ou de financement d’emplois publics - est donc une condition nécessaire, mais la question qui se pose est de savoir si elle est suffisante. Ne faut-il pas, de toute manière, impulser une croissance plus rapide comme seul moyen de créer des emplois ? La réponse doit ici être négative : un retour de la répartition des revenus à ce qu’elle était avant le tournant libéral du début des années 80 dégagerait des ressources adéquates aux objectifs de la transformation sociale, sans besoin de compter sur une hyper-croissance productiviste. Un tel scénario permettrait en outre de poser en termes concrets la question du contenu de la croissance.

Mais même les projets alternatifs ne sont pas totalement imperméables à l’idéologie libérale, comme en témoigne le débat sur le financement de la protection sociale. Comment interpréter autrement les propositions visant à modifier l’assiette des cotisations plutôt que d’en augmenter le taux ? Il n’y a en effet aucun argument économique à une telle mesure. En changeant d’assiette, on ne mordra pas plus sur les profits qu’en augmentant le taux de cotisation, et cela ne favorisera pas plus l’emploi dans les branches de main-d’oeuvre que ne l’ont fait les baisses généralisées de cotisations sociales. Les ressources dégagées pour la Sécurité sociale n’augmenteront que si le taux de cotisation augmente, quelle que soit son assiette. Ce type de proposition n’a de sens que si l’on prévoit que la part salariale continuera à baisser, mais c’est parfaitement contradictoire avec un scénario qui prévoit de l’augmenter. Et cette augmentation procurerait, à taux de cotisation constant, les ressources nécessaires pour couvrir la progression des dépenses de Sécurité sociale sur cinq ans. Si on n’y croit pas, autant le dire. Ou bien on pense qu’un changement d’assiette pourra passer plus facilement qu’une augmentation de taux. Mais cette volonté de contourner l’intransigeance patronale repose sur une autre illusion : aucune astuce technique ne peut dispenser des affrontements entre intérêts sociaux opposés.

Michel Husson


- Source : Hussonet http://hussonet.free.fr

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